« Durant toute cette journée, les Turcs firent, par toute la cité, un grand carnage de chrétiens. Le sang coulait sur la terre comme s’il en pleuvait et formait de vrais ruisseaux. … Georges Phrantzes dit aussi que, ‘en certains endroits, le sol disparaissait sous les cadavres et que l’on ne pouvait passer par les rues’.
‘… Ils volent, dérobent, tuent,… font captifs femmes, enfants, vieillards, jeunes gens, moines, hommes de tous âges, de toutes conditions’.
‘… Ils prenaient les trésors et les vases sacrés, dépeçaient les reliques et les jetaient au vent; ils exhibaient dans les rues puis dans leurs camps, le soir, des crucifix montrant le Christ coiffé de l’un de leurs bonnets rouges. De Sainte-Sophie, ils firent d’abord une écurie. Un nombre incalculable de manuscrits précieux, ouvrages des auteurs grecs ou latins de l’Antiquité, furent brûlés ou déchirés.
Les religieuses, violées par les équipages des galères, étaient vendues aux enchères. … ‘Cette cohue de toutes les nations, ces brutes effrénées, se ruaient dans les maisons, arrachaient les femmes, les traînaient, les déchiraient ou les forçaient, les déshonoraient, les violentaient de cent façons aux yeux de tous dans les carrefours’.
Pendant trois jours, ce fut aussi une terrible chasse et un immense marché aux esclaves. … Aucune bataille, aucune conquête n’avait jamais donné en si peu de temps autant de captifs. Ils furent vendus et revendus par la soldatesque puis par les mercantis de toutes sortes, séparés les uns des autres, promis aux travaux misérables jusqu’aux plus lointaines provinces du monde musulman.
… Mehmet avait ordonné que les familles des dignitaires grecs soient réduites à la plus dure et à la plus humiliante des servitudes. Il s’était fait réserver les filles les plus belles et les plus jeunes adolescents et il fit don de quarante très jeunes gens et de quarante vierges au pacha de Babylone. D’autres enfants grecs furent envoyés jusqu’à Tunis et à Grenade.
… Les habitants de Constantinople échappés aux massacres et à l’esclavage avaient fui. Ce n’était plus qu’une ville en grande partie dévastée et vide d’hommes.
… La chute de l’Empire byzantin marquait la fin d’un monde et jetait à bas l’héritage de l’antique Rome ».
Rappelons que Mehmet II (Mohamed II) ne rêva « que d’entrer en maître dans cette Constantinople chrétienne, qu’il voulait capitale de l’Islam. Ce jeune homme cultivé,… ami des arts et des lettres, avait fait massacrer ses frères en bas âge et faisait, à chaque campagne, scier en deux ou empaler les chefs ennemis prisonniers »
Source : Chute et mort de Constantinople, Jacques Heers (Perrin, 2005, 344 pages)
Et réélection d’Erdogan.
? Quel rapport? Et vous préfériez son adversaire gauchiste peut-être ?
Erdogan est une girouette et une personne haineuse ! Et parler de gauchisme en Turquie est à mourir de rire ! ps: je n’étais pour aucun des deux, mais Erdogan va couler la Turquie…
S’il faut faire l’histoire des guerres passées, il y a de quoi faire, en particulier à l’époque moderne. Publier un récit des exactions qui auraient été commises sert surtout à susciter du ressentiment. En l’occurrence, je n’en vois pas l’intérêt si l’on examine les circonstances historiques et leur évolution jusqu’à nos jours..
La prise de Constantinople en 1453 est la suite de son pillage destructeur deux siècles et demi plus tôt par les Chrétiens d’Occident, lors de la quatrième croisade. Aujourd’hui, la nouvelle Rome n’est plus Constantinople, mais Moscou. Et l’Occident aujourd’hui déchristianisé se pose toujours en ennemi du monde chrétien orthodoxe, alors que la Turquie moderne est proche de ce monde orthodoxe par les valeurs fondamentales qu’elle parvient encore à préserver. Ces valeurs sont aussi celles des Nationalistes français.
Bravo Ultrak : tout est dit !
Lorsqu’on aura comprit que la prise de Constantinople succède de peu à la réconciliation des catholiques et des orthodoxes à Florence, dans l’unité retrouvée, on saura que jamais les ennemis de l’Église n’accepteront l’unité car c’est pour eux la mort. La prise de Constantinople c’est l’interdiction de l’unité par les juifs et les musulmans associés.
Budouin
En 1205, les croisés (essentiellement des francs donc des français) ont saccagé et pillés Constantinople, massacrant la population. Les « Latins » y installent leur « Empire », chassant tous les prêtres orthodoxes. Constantinople sera repris par les « Grecs » en 1260, mais dans un état lamentable, dépeuplée et ruinée. Le pape Urbain IV appelle à nouveau à une croisade, cette fois en désignant expressément les Byzantins comme ennemis, mais trouvera cette fois peu de volontaires. Mais en 1281 encore, le pape Martin IV encouragea le projet de Charles d’Anjou (frère du roi Louis IX, dit saint Louis) de reprendre Constantinople et d’établir un nouvel empire catholique. Ce projet échoua également, mais la quatrième croisade avait déjà infligé à la civilisation byzantine une blessure mortelle dont jamais elle ne se releva. Le grand historien britannique Steven Runciman a écrit : « Il n’y eut jamais de plus grand crime contre l’humanité que la Quatrième Croisade. Non seulement, elle causa la destruction ou la dispersion de tous les trésors du passé chéris par Byzance, et la blessure mortelle d’une civilisation qui restait superbe et vivante ; mais ce fut aussi un acte d’une folie politique gigantesque. Il ne servit en rien aux chrétiens de Palestine. Il les priva bien plutôt d’aides potentielles. Et il perturba toute la défense de la chrétienté. » Ce sont donc les occidentaux (ou la papauté romaine et ses armées de croisés, si vous voulez) qui ont assassiné Constantinople et causé indirectement sa chute en 1453. Il est temps de faire un peu de révisionnisme sur cette histoire, ne serait-ce que pour comprendre comment les Russes, qui se considèrent comme les héritiers de Byzance, nous voient.
Je suis Catholique et résolument Traditionnel et fier de l’histoire de mon Église. Cependant je vous donne 1000 fois raison. J’apporterai deux correctifs :
1. La prise et le sac horrible de Constantinople par les croisés détournés de leurs engagements au Pape par Venise qui est la CAUSE MERCANTILE du dévoiement de la croisade sont de 1204 et non 1205.
2. Le pape Innocent III condamna immédiatement, désespérément et vigoureusement ce crime. L’Église Catholique en est absolument indemne. Elle pleura ce détournement abject qui rompait le serment de TOUS LES CROISÉS. J’ACCEPTE CET HÉRITAGE LE CŒUR BRISÉ. MON EGLISE EST SAINTE AVEC DES MEMBRES PÉCHEURS. Oui le sac de Constantinople est aussi cause de sa chute le 29 mai 1453. ”La chute de Constantinople est un malheur qui nous est arrivé HIER,” Princesse Bibesco.
Nous la reprendrons et la ferons de nouveau briller en Orient quand nos deux églises seront enfin unies Catholique dans l’orthodoxie intégrale de tous les conciles infaillibles jusqu’à Vati:an I.
St Maximilien Kolbe a vu la statue de l’Immaculée Vierge Marie sur la Place Rouge de Moscou. Vive la Russie Chrétienne !
Félicitations pour ton com, le grand historien Steven Runciman avait (comme le Pr Robert F +) raison !!
@ Ultrak & @ Redbad
Pour comprendre les causes qui ont provoqué la IVème croisade il faut recadrer ces funestes évènements dans leurs contextes Religieux, Historiques et Géographiques.
Pour les croisés venus d’Occident, surtout des Francs (mais aussi des Italiens, Allemands, Anglais …), gens rustiques et rudes autant que naïfs, mais de bonne foi, Byzance, son Empire et sa Religion (pourtant Chrétienne elle aussi) était un tout autre monde qui pour ces gens rudes et combatifs était déjà le monde Oriental avec tous ses raffinements, sa décadence et … sa perfidie.
En ces temps-là les « élites grecques » de l’Empire Byzantin finissant ressemblaient déjà à s’y méprendre à nos bobos parisiens et les tragiques évènements de la IVème croisade sont la conséquence de toute une accumulation de malentendus et de petites (et moins petites) trahisons et perfidies.
Certains de mes ancêtres (mon patronyme est celui d’une antique famille ayant servi les Vénitiens) ont peut-être été présent lors de cette croisade (qui permis aussi de sauver entre-autres le Saint Suaire dit de Turin) mais aussi parmi les derniers défenseurs de Byzance lors de sa prise par les Turcs.
Pour en revenir aux similitudes entre les « élites grecques » de l’Empire Byzantin finissant (qui n’avaient rien à voir avec M. Poutine ou Erdogan) il faut savoir que celles-ci n’avaient pas hésité à interdire aux populations d’Asie-Mineure (la Turquie actuelle) de s’armer de peur de les voir se révolter contre les impôts écrasants et les lois religieuses aberrantes qu’elles leurs imposaient et que de plus elles n’hésitaient pas non plus à recruter en masse des mercenaires Turcs pour les réprimer.
Un contexte qui ressemble donc très fortement à celui de la France actuelle (et aussi à celui de tout le monde occidental).
Aussi, les mêmes causes produisant généralement les mêmes effets, peut-être devrions-nous aussi nous préparer à certaines redondances historiques funestes qui depuis l’Orient se sont trop souvent déplacées vers l’Occident …
Il existe comme une puissance d’aveuglement qui est consubstantielle à l’Islam (lequel l’a hérité du Judaïsme) et donc consubstantielle de l’islamisation en cours de la France … qui y aura à terme perdu son âme.
Voilà enfin des commentaires très justes, stimulants, attestés scientifiquement (en l’occurrence par les témoignages et les textes) et non conspis.
La croisade catastrophique de 1204 a infligé en effet à l’empire byzantin des maux irréparables et inexpiables. Les Turcs n’avaient plus ensuite qu’à achever leur entreprise commencée en 1071 à Manzikert.