Malgré l’état de guerre, moins d’un an après l’armistice de juin 1940, le 15 décembre 1940, le gouvernement allemand rendait au vieux sol de France le corps de l’Aiglon.
Cent ans exactement après son glorieux père, l’infortuné Empereur Napoléon II entrait aux Invalides.
L’Europe unie autour de la France et de l’Allemagne aurait alors pu dominer le monde. À nous de ne pas rater la prochaine occasion !
De Charlemagne à Napoléon, vive l’Empereur !
pourquoi, dominer?
Idée grossière de quelqu’un qui n’a pas compris l’Histoire et ses excès…
Effectivement ; ajoutons que Napoléon Ier ne fut pas un modèle « français », si l’on entend par ce dernier mot des vertus plus ou moins « chevaleresques ». Son comportement militaire, notamment, fut entaché d’intérêts vils, de trahisons, de cruauté gratuite. Qu’il soit resté aussi glorieux prouve une fois de plus combien il faut se méfier des réputations bonnes ou mauvaises laissées par l’histoire.
Hitler avait pensé que la politique de collaboration ferait un nouveau pas si le maréchal Pétain se trouvait obligé de se rendre à Paris pour recevoir, des mains du Führer, le corps du fils de Napoléon – c’est pourquoi, cent ans jour pour jour après le retour de Sainte-Hélène, devait avoir lieu le retour de Vienne.
Mais l’avant-veille, le 13 décembre, le maréchal se séparait de Pierre Laval. Les rapports de Vichy avec Berlin devinrent de glace et le maréchal Pétain se contenta d’écire ce message aux Parisiens : Entre le mélancolique destin du duc de Reichstadt, prisonnier dans sa propre famille, et le destin cruel de la France, exilée chez elle par le sort des armes, l’Histoire marquera une émouvante analogie.