Jean-Pierre Lefèvre est né le 7 avril 1925.
Il rejoint la Milice Française en 1944, dans la Franc-Garde Paris, avant d’être envoyé à Dijon avec deux centaines, durant l’été 1944.
Apprenant le transfert à la Waffen-SS, il écrit au capitaine Émile Moneuse qu’il ne souhaite pas y être intégré, pour des raisons religieuses et patriotiques. Moneuse lui répondit que c’était «l’uniforme ou le pyjama rayé ». Il a donc dut signer sa feuille de « volontariat ».
Lefèvre combat en Poméranie en tant que chef de la section de commandement de la 8e compagnie du Waffen-Grenadier-Regiment der SS. Lors de l’organisation du régiment de réserve, il est chargé d’être le garde du corps de Victor De Bourmont. Il se perd brièvement lors de violents tirs d’artillerie qui touchent le régiment lors de la retraite de Kôrlin.
Lorsque le régiment de réserve se retrouve encerclé dans la plaine de Belgard, il détruit son soldbuch et ses papiers personnels, et ne garde en poche qu’une photo de ses parents et une image de la Sainte Vierge, avant d’être capturé par les soviétiques.
Lefèvre est interné au camp de Tambov, où il retrouve son ami Henri-Georges Gonzales.
Après sa libération de prison, en France, et jusqu’à la fin, il prit soin de ses anciens camarades de combat. Il apporta divers types de soutien aux vétérans de la division Charlemagne ou de la Milice Française, notamment à Paul Touvier, qu’il aida financièrement dans les années 80 et 90, grâce à son association la Fraternité Notre-Dame.
Il décède d’une attaque cardiaque, le 26 février 1994.
Son fils, Éric Lefèvre, collaborateur de Jean Mabire, est devenu l’un des historiens les plus compétents concernant le sujet des volontaires français.
Peut être aurait il mieux value qu’il choisissasse le pyjama rayé que l’uniforme SS ? Particulièrement dans son cas.
Nous avons beaucoup d’admiration pour la Légion Charlemagne et ses très valeureux combattants, certains lâchement exécutés sur ordre de de Gaulle. Le contexte de l’époque, et les hasards de la vie, conduisirent certains dans la vraie résistance à la fois anti nazi, et anti communiste, tout en restant fidèle au vieux Maréchal et/ou à de Gaulle. Faire des choix étaient presque absurde ou impossible, et tenaient quasiment du hasard. D’autres firent des choix radicaux, mais ce sont parfois leurs chefs qui les trahirent avant de trahir les Français. Et c’est bien là toute l’histoire de la République ! Et ça continue aujourd’hui encore où les meilleurs de nos hommes sont sacrifiés. Heureusement qu’il y aura toujours des hommes loyaux et fidèle à leurs camarades malgré tout et contre tous.
Le Roy vous commande de vivre, la République vous ordonne de mourir !