Les Européens patriotes contre l’islamisation de l’Occident (PEGIDA, Patriotische Europäer Gegen die Islamisierung des Abendlandes) ont peut-être organisé l’une de leur dernière manifestation hier à Leipzig, victimes d’une totale absence de ligne politique, comme de mots d’ordre et de comportements absurdes et contreproductifs. Ainsi hier encore, les orateurs ont attaqué le national-socialisme – pendant que les antifascistes tendaient des guets-apens aux manifestants. Après les accusations de complaisance avec les nationaux-socialistes, cette manifestation – qui se déroulait le jour anniversaire de la prise de pouvoir du Führer Adolf Hitler – a montré qu’il n’en était rien, bien au contraire.
Dans la foule, des drapeaux russes et même israéliens flottaient dans le vent glacial. Le mouvement a très clairement raté sa politisation sur une ligne très floue et visiblement peu fédératrice, marqué par un étrange tournant pro-russe. Plusieurs passages des discours ont été consacrés uniquement au soutien au régime de Vladimir Poutine, jusqu’à des prises de parole en russe, très loin des problèmes d’islamisation initiaux.
LEGIDA a été qualifié de plus extrémiste par certains observateurs, ce qui explique certaines avancées positives : outre l’islamisation, le mouvement dénonçait aussi désormais le multiculturalisme. L’une des banderoles de LEGIDA proclamait : « Pour la patrie, la paix et pour la culture dominante allemande ».
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=NjA5JfRgais[/youtube] [youtube]https://www.youtube.com/watch?v=Y8E9AdGhBaM[/youtube]Le mouvement a également été secoué par une dizaine de jours de crise qui a vu la démission de la plupart des dirigeants. Les Allemands ont peut-être également été apeurés et par les menaces des islamistes et par les attentats terroristes commis lors des derniers événements par leurs complices, les milices antifascistes. Selon les chiffres officiels, seuls 1 500 Allemands étaient présents, près de dix fois moins qu’il y a dix jours.
La prochaine manifestation de PEGIDA à Dresde le 9 février prochain sera déterminante sur l’avenir de ce poujadisme allemand, éruption salutaire de la colère populaire s’incarnant dans une coquille vide, fourre-tout idéologique et feu de paille militant.