Né le 14 octobre 1878 à Arques-la-Bataille, Michel Alerme est admis à l’École spéciale militaire de Saint-Cyr en 1897 (promotion de Bourbaki), il opte pour les Troupes coloniales à sa sortie et fait longuement campagne en Outre-Mer (Chine, Tonkin, Cochinchine, Madagascar, Afrique-Occidentale française et Mauritanie). En politique, il fut sous-chef de cabinet de Clemenceau.
Parallèlement à sa carrière politique et militaire, il est chroniqueur militaire à L’Action française, directeur de l’Écho national d’André Tardieu et directeur d’une filiale de l’agence Havas pour l’Extrême-Orient.
Cofondateur avec Dominique Sordet de l’Agence de presse Inter-France regroupant tous les journaux de la collaboration, Michel Alerme la préside jusqu’en 1944.Il se présente publiquement comme un militant antisémite et collaborationniste.
Comme Sordet, il adhère en au Comité des amis des Waffen-SS. En , il signe à l’instar de Sordet et de presque tous les ténors de la collaboration la « déclaration commune sur la situation politique », une pétition réclamant le retour à Paris d’un gouvernement élargi « par l’entrée des éléments indiscutables » et des « sanctions sévères, allant jusqu’à la peine capitale, à l’égard de tous ceux dont l’action encourage la guerre civile ou compromettrait la position européenne de la France »
En 1944, après la chute de l’Etat Français, il est recherché et poursuivi mais réussit à se cacher. Il meurt à Paris sans avoir été capturé.
Ouvrages :
- Les Causes militaires de notre défaite, Publications du Centre d’études de l’Agence Inter-France, Paris, 1941.
- Stratégie anglaise, Éditions du Centre d’études de l’Agence Inter-France, Paris, 1942.