La corsitude universelle de Gilles Siméoni
Cela n’aura surpris que ceux qui se sont laissés volontairement aveugler. Les événements de ces derniers jours en Corse ont ce mérite de rappeler ce que sont, d’Ajaccio à Brest, de Strasbourg à Hendaye, les indépendantistes : des ennemis de la France, des traîtres à leurs petites patries, mis encore des ennemis de l’homme blanc et des obstacles à notre délivrance. Ce n’est pas pour rien si, à l’ombre des compas et des équerres, républicains corses et républicains français ont négocié durant des années le partage du pouvoir.
Ces derniers jours, les indépendantistes n’ont pas manqué de rappeler qu’ils partageaient l’essentiel des présupposés des républicains de France : laïcisme, antiracisme, conception contractuelle et universaliste de la nation, des peuples, des cultures.
« Vous êtes ici chez vous. Vous êtes des nôtres »,
a déclaré Gilles Siméoni, autonomiste corse, s’adressant à la communauté musulmane d’Ajaccio, en écho aux propos de François Mitterrand1. Il leur a précisé que la « maison commune » était la leur. Seuls les (vrais) nationalistes devraient en être exclus selon lui, même s’il s’agit de vrais Corses n’ayant ni mère espagnole, ni n’ayant fait leurs études chez les « colonisateurs ».
(ou ici)
« Nous entretenons avec la communauté musulmane les meilleurs rapports. […] Ils nous avaient chaleureusement félicités pour notre élection. Et puis au-delà des rapports avec la communauté musulmane, il y a aussi beaucoup de Corses qui sont d’origine maghrébine ou qui sont de confession musulmane. La corsitude n’a rien à voir avec l’origine ou la religion »,
a asséné Gilles Siméoni. « La Corse que nous allons construire n’est pas une Corse d’exclusion. Il n’y a pas de place pour l’exclusion, pour le racisme, pour la xénophobie » a-t-il ajouté, sans visiblement y voir d’incohérence.
Jean-Guy Talamoni persiste et signe
Cela a encore été le cas pour l’indépendantiste Jean-Guy Talamoni, , proche et collaborateur du juif Albert Memmi, qui a dénoncé une fois encore « l’extrême droite ».
(ou ici)
Le maire sárközyste d’Ajaccio s’aligne sur les indépendantistes pro-invasion
Solidaire de ces derniers, le sárközyste Laurent Marcangeli, maire d’Ajaccio, a répété, à propos des Marocains qui brûlent les drapeaux français :
« Ils se sentent chez eux. Et ils le sont ».
French go home ! Refugees welcome : quand les supporteurs de Bastia disaient tout haut ce que les indépendantistes pensaient tout bas
Il y a quelques semaines, des supporteurs indépendantistes en Corse avaient déployé une bannière indiquant « Français dehors ! Bienvenue aux réfugiés », appelant à la venue en Corse d’individus venus piller l’Europe et ayant commis ces derniers mois de nombreux crimes, depuis les viols d’enfants jusqu’au massacre de couple de personnes âgés. Désormais que les indépendantistes montrent plus ouvertement leur vrai visage, le message prend une toute autre signification.
Ajaccio, janvier 2015 : quand les colons marocains brûlaient un drapeau français
Les occupants défendus par les médiats, la classe politique républicaine, de Manuel Valls à Jean-Guy Talamoni, par la justice complice sont loin d’en être à leurs premiers exploits. En janvier dernier, un drapeau français avait été décroché de la façade de l’école maternelle des Jardins de l’Empereur et brûlé. Il avait été remplacé par le drapeau du Maroc. Cette attaque n’avait fait l’objet d’aucune réaction des indépendantistes, choqués seulement des atteintes à l’identité « maghrébine » de la Corse, ni des occupants aujourd’hui si empressés à témoigner de leur « francité » et de leur « corsitude ».
___________________________________
1 « Ils sont Français ! […] Je l’ai dit à d’autres reprises, et je le redirai autrement : ils sont chez eux chez nous ».
Un certain indépendantiste Breton planqué au Japon s’excitait il y a peu sur facebook en écrivant sans plaisanter que Le Pen, Trump et Talamoni représentaient chacun à leur manière la tradition (?)…