Emmanuel Macron a annoncé dans un tweet hier le dépôt d’un projet de loi constitutionnelle pour inscrire dans le texte fondamental de leur République, cinquième du nom, un prétendue « droit » à supprimer les enfants à naître. Emmanuel macron veut « graver dans notre Constitution la liberté des femmes à recourir à l’IVG », garantissant qu’« en 2024, la liberté des femmes de recourir à l’IVG sera irréversible ». Et que le droit à la vie des enfants conçus sera réduit au néant…
L’occasion de relire cette tribune de Chantal Delsol, philosophe et membre de l’Institut, publiée en mars dernier, dans laquelle elle soulève le voile du cheminement liberticide et tyrannique que cette république emprunte pour tenter d’interdire préventivement toute réforme du droit à l’avortement. Un schéma d’interdiction préventive dont on constate de plus en plus aujourd’hui qu’il est appliqué à toute manifestation ou expression susceptible de contester les totems républicains-mondialistes (réchauffisme, lgbtisme, immigrationnisme, multiculturalisme…).
L’IVG dans la Constitution ou le triomphe de la posture morale
Alors que l’école et l’hôpital, ces deux piliers de notre vie commune, sont l’un et l’autre en état de mort cérébrale et réclameraient d’urgence des réformes radicales, le président Macron, au lieu de cela, s’occupe activement d’inscrire le droit à l’IVG dans la Constitution.
Comme ces réformes dites sociétales ont bon dos ! Elles ne coûtent pas un sou, elles sont applaudies par la rue et par la ville, et elles attirent une gloire de carton sur leurs auteurs, convaincus dès lors d’avoir terrassé les dragons de la Réaction. On entendra des discours vibrants de triomphe historique et si nous avons encore des foules d’adolescents analphabètes et des lits d’hôpitaux raréfiés, nous aurons au moins écrasé l’Infâme. Tout cela est tellement français.
On peut penser que cette décision est de bonne guerre dans le combat interminable que livre la modernité contre l’ancienne morale chrétienne. Certains événements récents ont conduit à cette décision. Profitant de la législation décentralisée des pays fédéralistes, des États américains reviennent sur la légalisation de l’IVG. On s’aperçoit donc, avec stupéfaction, et dans les rangs progressistes, avec effroi, que la roue de l’Histoire n’est pas forcément une roue crantée: il arrive que des peuples désirent « revenir en arrière ». Or le droit à l’IVG est considéré comme une conquête essentielle de la postmodernité. Afin d’éviter la menace des retournements américains, la seule solution est d’inscrire ce droit dans la Constitution. Même si, bien sûr, il n’y a pas de menace de ce genre en France, d’abord parce que la France est un pays centralisé où une région ne saurait se donner sa propre loi, ensuite parce que les opposants à l’IVG n’y représentent, contrairement à la situation américaine, qu’un infime pourcentage.
Au fond il y a chez les postmodernes occidentaux une grande peur du retour en arrière, un cauchemar du triomphe réactionnaire revenu. Nous nous trouvons dans l’ambiance du « pas de liberté aux ennemis de la liberté ». Il ne faut pas croire cependant que les lois devraient aller toujours dans le sens de la plus grande liberté. Il faut seulement comprendre que ce sont les progressistes postmodernes, et eux seuls, qui décrètent les allées et venues de la liberté – complaisance pour la pédophilie dans les années 1970, criminalisation de la pédophilie aujourd’hui.
Au-delà des circonstances, que signifie cette constitutionnalisation ? Essentiellement, que le débat est clos ; fermez le ban ; on ne discute plus de ce sujet, on ne tolère plus le débat. C’est une décision d’intolérance.
Et cette situation dépasse le cadre français. On peut s’étonner de constater que la liberté de pensée est si mal accueillie en Europe. La diversité d’opinions est plus grande entre les États américains qu’elle n’a le droit de l’être entre les pays d’Europe. La Hongrie d’Orban est détestée et constamment vilipendée pour ses lois conservatrices et notamment celles qui protègent la famille, et la Pologne subit le même sort parce qu’elle interdit l’IVG. En Amérique, on n’est pas contraint de suivre en tout point une pensée pure de l’Oncle Sam, mais en Europe, il faut penser exactement comme Bruxelles, faute d’être considéré comme un méchant canard, toujours menacé de perdre ses droits. Autrement dit, l’Europe institutionnelle est, du point de vue des opinions, plus centralisée qu’un pays fédéral.
D’où vient donc que l’Europe soit devenue (il faut le dire, sous l’impulsion majeure de la France) ce bastion d’intolérance? Pourquoi n’aurait-on pas la liberté de mettre en cause certaines clauses ou conditions de l’IVG? Pourquoi n’a-t-on pas le droit de penser et de dire que l’interruption médicale de grossesse, qui s’étend jusqu’à neuf mois, peut alors être considérée comme un infanticide? Serait-il criminel de croire, et de dire, que la dignité d’un embryon déjà formé passe avant la volonté individuelle de sa mère? Que la dignité d’un être humain ne serait pas une affaire extérieure, dépendant seulement de l’attention qu’on veut bien lui prêter, mais une qualité intérieure, indépendante des circonstances? Ne serait-ce pas là une question qui se discute, dont on peut parler, même si l’opinion régnante n’est pas de ce côté? Le conflit autour de ces questions sociétales est si violent, l’enjeu en est si primordial, que nul ne parvient à cet égard à une politique d’équilibre et de prudence. (…) C’est une guerre de civilisation, voilà pourquoi. Dont la liberté de pensée s’avère la victime sacrificielle.
La tolérance, telle que décrite par Locke et par d’autres, n’avait pas seulement pour fondement l’incertitude face à la vérité ; mais aussi et peut-être surtout, la glorification de la « personne » à laquelle on doit laisser sa conscience et ses raisons. On ne trouve pas cette grandeur de la tolérance dans d’autres cultures que la nôtre. À l’heure où nous parlons, l’idée est pourtant en grand danger. La philosophie occidentale aurait à repenser le statut de la tolérance. Faut-il croire que, comme le disent les héritiers de l’Inquisition, « il y a des maisons pour ça » ? Les artisans même des Lumières, devenus les fanatiques des Lumières, ont renoncé à appliquer la tolérance au nom du « pas de liberté pour les ennemis de la liberté », devenant eux-mêmes de ce fait des ennemis de la liberté. Seule l’Amérique demeure à ce jour capable de laisser parler les adversaires, de leur faire une place dans le débat public, et de leur permettre d’ériger leurs lois s’ils sont majoritaires. Quant à la France, pays de Robespierre et resté si robespierriste, elle s’étale dans la posture morale (c’est-à-dire l’imposture) : déclamant sur la liberté et la tolérance à longueur de décennies, et privant de liberté ses adversaires.
Chantal Delsol, membre de l’Institut
Source : Le Figaro, 12.03.2023
Les deux premiers paragraphes sont à encadrer. L’histoire de France bégaie et elle bégaie un gauchisme suicidaire qu’on a déjà vu en 1793, 1968, et qu’on voit tous les jours dans la vie politique républicaine…
Concernant ses réflexions sur la « tolérance » il manque à Chantal Delsol, femme catholique de 76 ans, de comprendre les nouveaux rapports de force dans notre société de dégénérés sans Dieu ni maître : ceux qui désirent la Vie… ne sont plus majoritaires, du moins pas pour la vie « à tout prix ».
Or le respect ne se quémande pas… surtout à des furies pleines de ressentiment.
Les Etats fédérés d’Amérique ne sont libres de faire la loi chez eux que parce qu’ils sont sur-armés, autonomes en énergie, et sur le qui-vive dès que l’Etat fédéral les menace.
Dans l’UE à l’inverse, le rapport de forces est défavorable aux fédéralistes puisque l’UE/OTAN a en fait désarmé tout le monde et s’échine à saper l’autonomie de chaque pays dans tous les domaines.
En France ce rapport de forces est en notre défaveur depuis 1793 lorsque les putschistes de Paris ont réprimé les villes fédéralistes et puis toute la Chouannerie. C’est le coup de force parisien qui a déterminé le non-droit.
La France chrétienne a résisté culturellement encore un gros siècle, et puis ce fut terminé. Une partie de la France athée a cru au socialisme, elle n’a eu que le gauchisme. Depuis, le ZOG détruit tout et surveille toute vélleité de renaissance.
On bat des records de dénatalité depuis 1943. L’euthanasie est quasi-légalisée. On empoisonne jeunes et vieux avec les vaccins. On détruit méthodiquement l’école, l’agriculture et l’industrie. C’est une lutte sur tous les fronts contre un régime qui veut notre peau.
L’avortement est une industrie : les fœtus « en bon état » sont vendus à des entreprises pharmaco-chimiques pour des tests (pommades, rouge à lèvres, etc) interdits sur les animaux
N’est ce pas Marine Le Pen qui a voulu inscrire le droit à l’avortement dans la constitution? Allons nous voter pour le parti de MLP en 2024, parti pro avortement, pro sioniste, pro gay, pro Otan? Bref, un parti qui favorise la disparition de la France et des Français!