Avant d’accueillir Manuel Valls, qu’il avait convoqué dans sa synagogue, Joël Mergui a donné un aperçu, dans les colonnes du Monde, des ordres qu’il donnerait au premier ministre et qu’il avait lancés à François Hollande.
« Le djihadisme, qui fait partie de cette nouvelle forme d’antisémitisme, c’est une haine des juifs et de l’Occident, une haine des valeurs de la République qui sont complètement parallèles aujourd’hui. J’appelle notre [sic] société à voir ce parallélisme avant qu’il ne soit trop tard. Il y a une nouvelle forme d’antisémitisme en France. Ce signal d’alerte que la communauté juive, par son histoire, est en mesure de lancer à la France et à l’Europe doit être pris très au sérieux »
a prétendu le président du Consistoire central israélite.
« La remontée de l’antisémitisme à partir des années 2000, que l’on espérait conjoncturelle, est devenue chronique »
a encore menti Joël Mergui alors même que les chiffres des organisations juifistes, reprises par Le Monde, ne montrent aucune montée de « l’antisémitisme ». Ils prouvent au contraire que les prétendus « actes antisémites » (un graffiti contre Israël peut être considéré comme un « acte antisémite ») sont à un niveau bien plus faible que durant les années 2000.
Le président du consistoire s’est plaint que la République n’en faisait pas assez :
« Des mesures de protection de nos lieux de culte ont été prises. Mais on ne peut pas s’en contenter. J’ai envie que la France trouve d’autres solutions que de nous mettre sous protection policière permanente. Il faut des résultats. Il faut un travail de prévention et d’éducation [sic] au travail, sur Internet, dans les prisons… Les relais d’opinion se sont trop peu exprimés: enseignants, sportifs, artistes, parents, journalistes. L’antisémitisme n’est pas que le problème des juifs. Le malaise des juifs dans une société signifie nécessairement que cette société commence à aller mal [rigoureusement sic]. Elle doit se réveiller. »
Sans connaître le contenu du discours de Manuel Valls, Le Monde pouvait écrire hier après-midi :
« Manuel Valls devait reconnaître l’ampleur du regain d’antisémitisme et exposer des actions destinées à “revivifier” la politique de lutte contre le racisme et l’antisémitisme ».
Le quotidien ne s’est pas trompé : comme un pitoyable laquais, Manuel Valls a repris mot pour mot le discours de son maître.
« [Il y a] un nouvel antisémitisme qu’il faut combattre »
a-t-il déclaré, devant un millier de représentants autoproclamés de la « communauté juive » ravis.
« C’était un des moments les plus forts que nous ayons vécu à la grande synagogue »,
a confié Joël Mergui. Ce dernier avait de quoi être pleinement satisfait, puisque Manuel Valls est allé au-delà des espérances de ses maîtres, en criminalisant le simple fait de se dire antisioniste :
« Se dire antisioniste ou nier le droit à l’existence de l’État d’Israël en voulant éviter l’accusation d’antisémitisme n’est pas possible »
a poursuivi Manuel Valls, avant de reprendre des propos insultants à l’égard des Français et déjà tenus auparavant : « sans les juifs, la France ne serait pas la France ». Et avant le chômage, l’insécurité, la drogue, il a rappelé que sa priorité demeurait la lutte contre le « racisme » et « l’antisémitisme ».
« Oui, la lutte contre le racisme et l’antisémitisme est une grande cause nationale, mais ce ne sera pas suffisant. Quand on est Français, on défend cette cause, on se mobilise, on sort dans la rue. »
a encore lancé l’ennemi des Français, sans préciser si, comme en Corée du Nord, les Français seraient bientôt obligés de faire profession publiquement d’antiracisme et de soumission au pouvoir juif.
Lors de son intervention, François Hollande n’avait pas manqué d’évoquer aussi le sujet :
« On a assisté, il n’y a pas si longtemps, à une manifestation où l’on a crié ’mort aux Juifs’, à des comportements communautaires qui ont pu attiser la haine de l’autre »
s’est-il lamenté.