Dimanche, à l’issue d’un vote peu mobilisateur (moins de la moitié des quelques dizaines de membres d’Europe-Ecologie-les-Verts Marseille), Karim Zéribi était désigné tête de liste du parti d’extrême gauche pour les élections municipales de 2014 dans la métropole cosmopolite.
Cette élection intervenait quelques heures après les révélations sur les liens aussi étroits que troubles noués par Karim Zéribi avec la famille Guérini, Jean-Noël, le président socialiste du conseil général des Bouches-du-Rhône et son frère Alexandre, qui gérait quatre déchetteries dans le même département.
Les deux hommes sont mis en examen – avec de nombreux autres – dans le cadre un vaste trafic d’influence dans le but de privilégier les entreprises d’Alexandre Guérini. Ce dernier est poursuivi pour abus de biens sociaux, détournement de fonds et de biens publics, recel, blanchiment, trafic d’influence, corruption active et détention de munitions (les armes ont probablement été détruites avant les perquisitions dont il avait été informé via son frère) ; Jean-Noël l’est pour complicité d’obstacle à la manifestation de la vérité, prise illégale d’intérêts, trafic d’influence et association de malfaiteurs en vue du trafic d’influence et recel de trafic.
Dans cette affaire, tout ce que la gauche compte de bonne conscience antifasciste et donneuse de morale est touché : le PCF Alain Belviso, président de la communauté d’agglomération Pays d’Aubagne et de l’Étoile est mis en examen pour détournement de fonds publics, le sénateur-maire PS de Berre-l’Étang Serge Andreoni pour complicité de trafic d’influence, etc.
Du côté des fonctionnaires et assimilés, citons Rémy Bargès, directeur de cabinet de Jean-Noël Guérini, mis en examen pour destruction de preuves ou Jean-Marc Nabitz, ancien cadre du conseil général des Bouches-du-Rhône, poursuivi pour blanchiment en bande organisée, corruption passive par personne exerçant des fonctions publiques, association de malfaiteurs en vue de la corruption et association de malfaiteurs en vue du blanchiment en bande organisée.
Karim Zéribi a bénéficié dans cette affaire de l’appui des deux frères, et plus particulièrement d’Alexandre Guérini/ Les écoutes téléphoniques et l’examen des messages échangés entre les trois hommes laissent songeurs quant aux promesses de « mettre fin au clientélisme » énoncées par Zéribi, lui qui fait appel au frère d’un homme politique au cœur d’un immense scandale de corruption pour obtenir des faveurs. Voici quelques-uns des messages échangés entre les deux hommes :
« Mon ami. Je suis avec XXX. Super mec. Il est passé […] pour te voir. Il a un souci concernant l’aide du cg [conseil général, sur lequel Alexandre n’est censé avoir aucun pouvoir] pour son événement. Bises. K. [Karim Zéribi] »
« Je trouve dommage le manque de confiance et la méfiance à mon encontre. J’aurais besoin d’une discussion franche avec jn [Jean-Noël] à ce sujet. Je suis un mec entier, pas un tricheur, quand j’aime et je respecte quelqu’un, je me donne à fond. Je demande une seule chose, que ce soit réciproque. Je regrette de ne pas entretenir avec jn les mêmes relations qu’avec toi : amitié, confiance, respect réciproque avec l’envie de réussir ensemble. Je t’embrasse. Ton ami. K. »
« J’ai trouvé le mec qu’il me faut pour la com à la rtm [Régie des transports de Marseille]. J’espère que tu soutiendras mon choix. K »
Le candidat à la mairie de Marseille, s’il peut compter sur les réseaux maçonniques mafieux, peut s’appuyer sur les auditeurs de RMC pour rassembler un grand nombre de suffrages. Il est en effet également l’un des chroniqueurs de l’émission populiste du système « Les Grandes gueules » de RMC.
Face à cette situation, plusieurs candidats avaient retiré leur candidature et demandé le report du vote, ce qui leur a été refusé. Moins d’un adhérent sur deux a pris part au vote.
Sébastien Barles, conseiller municipal et porte-parole régional d’EELV, a de son côté dénoncé de nombreuses irrégularités dans la candidature et l’élection de l’étranger, notamment « une adhésion massive de nouveaux militants dont certains ignoraient qu’ils avaient adhéré », « des spoliations de mandats », etc. « L’investiture de M. Zéribi est loin d’être définitive » a-t-il affirmé.
EELV est officiellement contre le cumul des mandats (http://eelv.fr/2013/07/09/le-non-cumul-des-mandats-une-exigeance-democratique). Ce qui explique sans doute pourquoi Karim Zéribi est député européen, conseiller municipal de Marseille, conseiller communautaire de Marseille, président du Conseil d’administration de la Régie des transports de Marseille (RTM) et accessoirement membre du conseil d’orientation scientifique de la fondation Terra Nova, laboratoire social-libéral.
Ancien footballeur professionnel, il est entré en politique au Mouvement des citoyens de Jean-Pierre Chevènement. Dès les débuts de son engagement, il se spécialise dans la propagande anti-Blanc, engageant des politiques pour favoriser l’emploi des immigrés au détriment des Français. Membre du cabinet de Jean-Pierre Chevènement alors ministre de l’Intérieur, il est chargé en 1998 de « diversifier le recrutement au sein de la police nationale » : en clair : y éliminer les Blancs. Il créée alors les Comités départementaux d’accès à la citoyenneté (CODAC), avec les mêmes objectifs.
Il poursuit, dans les années qui suivent, son œuvre de suppuration ethnique à la Police nationale, puis au sein de la SNCF ; fort de ses appuis dans le système, il créée une agence spécifiquement chargée de trouver de l’emploi aux immigrés, à l’exclusion des Blancs.
Candidat sans étiquette au milieu des années 2000, il avait rejoint vers 2009 le Parti socialiste, grâce auquel il est élu député européen, avant, faute de places disponibles pour son ambition démesurée, de passer à EELV, au grand dam des militants locaux.
Vous devriez au contraire vous réjouir de la désignation d’un tel individu ! Si les Marseillais votent pour lui, il ne reste plus qu’à leur souhaiter de crever…
Zeribi bénéficie outre « Les Grandes Gueules » d’un plateau ouvert à « On ne va pas se mentir » le soir sur i>Télé. Il devrait donc en disparaître quelques jours avant les municipales, car ça se verrait trop…
Les motifs d’inculpation de la Rose Mafia : mais, en Grèce, ça vaudrait dissolution et arrestations immédiates !…
Je suis l’actualité et le débat d’opinion d’assez près et plutôt du côté de la dissidence, dont vous êtes à peu près vous en conviendrez sans doute. Ceci dit qualifier EELV de parti d’extrême gauche, c’est de bonne guerre, mais qualifier Marseille de ville cosmopolite, … du point de vue du dictionnaire c’est sans doute le cas mais du point de vue marseillais je dirais qu’on sent bien la volonté de dénigrer. Enfin je suppose que le verbe dénigrer ne vous gène pas, mais pour ce qui me concerne je considère Marseille comme un cas à part, une ville de melting pot et non de comsopolisitisme, c’est d’ailleurs un endroit en France ou l’on peut encore débattre, ou des réunions de toutes sorte se font je pense notament à des conférence de E&R ou de gens proches de cette organisation.
Marseille est un ile plus qu’elle n’est la France, depuis toujours, et la bonne mère veille sur elle et sur ses habitants, des plus humbles aux plus voyous, c’est comme ça à Marseille.