Un surveillant de la prison de Sequedin, dans le nord de la France, a témoigné auprès de La Voix du Nord des conditions de l’évasion du criminel algérien multirécidiviste Redoine Faïd. Le criminel étranger a été impliqué dans d’innombrables crimes, trafics et agressions, extorsions et jusqu’aux braquages à main armée de fourgons blindés. Condamné à trente ans de prison, il fut libéré après avoir seulement purgé dix années. Il avait alors fait la une de l’actualité comme « repenti » après l’écriture d’un livre, bénéficiant notamment d’une large promotion sur la chaîne de l’anti-France, Canal +.
En réalité, il n’a jamais arrêté d’être le criminel étranger qu’il est. À cause de la justice de leur République, il a commis un nouveau braquage en mai 2010, durant laquelle une jeune policière fut assassinée. Arrêté un an plus tard, Redoine Faïd s’est évadé le 13 avril 2013, bénéficiant d’innombrables complicités1 et surtout du laxisme dont bénéficient dans leur République les pires criminels.
Alors qu’il arrivait au parloir, il avait utilisé une arme et des explosifs pour s’enfuir, prenant en otage quatre gardiens de prison.
L’un d’eux, aujourd’hui âgé de 51 ans, explique qu’il venait d’être affecté à cette prison depuis quelques jours.
« Ça faisait une semaine tout pile que j’étais revenu à Sequedin. Quand tu arrives à Sequedin, tu vas aux parloirs obligatoirement »,
précise-t-il, quand tout commence.
« Je m’occupais de sortir 22 détenus. Je les amène en salle d’attente, fais le tour et ferme derrière eux. La collègue ouvre la porte, et là, Redoine Faïd la met en joue. Il la plaque au sol, tire en l’air. Moi, j’étais là, plaqué contre le mur. Je me disais : “Ils font une simulation, un exercice”. C’est quand il a fait sauter la première porte que j’ai réalisé. La détonation, ce n’était pas du semblant ! »
Redoine Faïd fait encore sauter le dernier sas, arrive à passer, mais pas deux de ses otages. Il les force à se déshabiller. Dehors, il les oblige à courir – le témoin est nu – puis les fait se coucher dans un fossé :
« Redoine Faïd nous a dit de nous allonger dans le fossé. Là, il n’avait plus besoin de nous, j’ai pensé qu’il pouvait tirer. »
Il réservera ce sort à une jeune policière blanche quelques mois plus tard.
Le gardien de prison est ensuite hospitalisé avant d’être auditionné par les policiers, alors qu’il est toujours en chaussettes. La venue de l’Africaine Christiane Taubira n’a pu que le confirmer dans son opinion vis-à-vis du régime :
« Elle ne nous a même pas demandé si ça allait »,
lâche-t-il écœuré. Sans doute venait-elle se renseigner sur les criminels et futurs tueurs de flics n’avait pas subi de vexations durant son évasion et sa prise d’otage, et si les gardiens avaient pris soin de respecter ses droits et sa présomption d’innocence…
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1« Des bruits circulaient en détention, comme quoi il y avait une arme, et une masse métallique, pouvant ressembler à une munition, avait été retrouvée dans la poche d’un détenu. Notre délégué avait même évoqué le projet d’une prise d’otages… », a précisé un syndicaliste.