André Bayle est né le 20 mai 1926 à Marseille.
Spécialiste du trapèze, il monte plusieurs numéros avec son jeune frère et son père. Il est marqué par les Jeux Olympiques de Berlin, en 1936, auxquels il a la chance d’assister avec ses parents.
Le modèle social allemand et le charisme d’Adolf Hitler sont autant d’éléments moteurs qui vont motiver son engagement futur. Comme beaucoup à l’époque, il rend en partie responsable le gouvernement du Front Populaire de la défaite de la France. Toutefois, il se garde bien de s’investir en politique. Le sabordage de la flotte française en novembre 1942 lui fait abandonner ses ambitions de marin.
Se définissant comme « Provençal, Français, catholique et Européen », André Bayle s’engage à la Waffen-SS le 15 mars 1943, à l’âge de seize ans et demi, à l’Ersatzkommando Frankreich der Waffen-SS, après avoir voyagé en train depuis Marseille comme travailleur volontaire. Le tout sans rien avouer à ses parents de ses véritables intentions. Sa principale motivation est la lutte contre les communistes, mais aussi contre les anglo-saxons, qu’il considère comme les adversaires de l’Europe.
Il est donc envoyé à la caserne de Clignancourt, puis à Sennheim. Bénéficiant d’une permission pour le Noël 1943, il rentre alors à Sausset-les Pins via Paris.
Il suit les cours de sous-officiers à l’école de Posen-Treskau, en janvier-février 1944. Il fait partie du second peloton de la 2ème compagnie de la Sturmbrigade lors des combats de Galicie, où il commande un groupe de combat. Après la mort de Joseph Peyron, le 15 août 1944, le second peloton se retrouve disloqué et sans officier pour le diriger. Il prend naturellement les commandes jusqu’à la fin des combats, ce qui lui vaut les félicitations d’un major des blindés qui le proposa pour la Croix de fer. Hospitalisé, la paperasserie a tardé, ce qui fait qu’il ne l’a jamais reçue en mains propres. Bayle est également décoré du Badge d’assaut de l’infanterie en bronze et d’une citation.
Peu après l’arrivée du 1er bataillon à Schwarnegast, où sont déjà arrivés les 2ème et 3ème bataillons de la Sturmbrigade, Bayle tombe malade, frappé de dysenterie, qui le cloue au lit, et aux toilettes. Il est hospitalisé à Könitz ou l’on découvre qu’il est atteint de malaria la mi-septembre.
Il reçoit la visite de sa mère en décembre, et, le 20 décembre, part avec elle en permission à Munich, où se trouve le reste de la famille, en représentation au cirque Krone.
Bayle débarque à Wildflecken le 2 janvier 1945. Proposé officier par ses supérieurs Artus et Bartolomei, il est promu Junker der Waffen-SS’après un examen. Envoyé à Bad Tolz, puis Neweklau, où il ne reste qu’une semaine. Il est en effet rappelé à Wildflecken, la division devant monter en lignes sous peu.
En Poméranie, André Bayle commande un peloton à la 2ème compagnie du Waffen-Grenadier Regiment der SS 57, après la mort de l’Oscha. Gastinel. Il combat durement, et parvient à s’échapper du massacre du régiment de réserve dans la plaine de Belgard. Isolé avec une dizaine d’hommes, il libère le Sturmbannflührer Veidenbaums et quelques hommes, prisonnier d’une vingtaine de soviétiques dans une clairière. L’officier proposera Bayle pour la Croix de fer 1ère classe, et lui remettra en attendant son propre exemplaire de la décoration.
Bayle reverra Veidenbaums en Allemagne, en 1965, à Francfort-sur-Main. Il avait entrepris les démarches nécessaires pour l’attribution de la décoration à Bayle.
Capturé le 8 mars par des partisans polonais, dans la campagne poméranienne, en compagnie de deux camarades épuisés. Promené dans une colonne de prisonniers à travers l’Europe jusque début avril 1945, où il est amené par train jusqu’à Moscou, où les prisonniers défileront.
Interné au camp de Vladimir du 3 mai à fin octobre 1945, puis à Tambow jusqu’au 10 décembre. Les prisonniers sont libérés et envoyés en train jusqu’à Novossibirsk, en Sibérie. Puis ils embarquent à nouveau, cette fois vers l’ouest, le 29 décembre 1945. Le convoi de prisonniers débarque à Valenciennes le 21 janvier 1946. Il est arrêté et jeté en prison peu après son arrivée. Jugé le 13 mars 1946 par la cour de justice de Valenciennes, il est acquitté. Cette clémence s’explique par le fait qu’il était mineur au moment de son engagement. Il regagne sa ville d’origine via Paris.
Bayle effectue ensuite son service militaire, chez les Paras à Pau, de mai 1946 à mars 1947. Il commence à travailler peu après, et se marie avec son amie d’enfance, dont il aura cinq enfants.
Comme la plupart des volontaires français, sa vie professionnelle fut parfois mouvementée : licencié au bout de sept ans d’un groupe pétrolier, le patron ayant appris son passé. Il reste ensuite dix-sept ans dans une autre entreprise (le directeur se fichant de son passé du moment que le travail est fait), comme directeur de l’exportation, puis de la filiale en Allemagne, devenant cadre. Puis vint un nouveau directeur, qui apprit la vérité et supprima le poste pour mieux licencier Bayle. Il prend sa retraite le 1er juin 1986.
Il publie son parcours dans les ouvrages De Marseille à Novossibirsk (1990) et San et Persante (1994), réédité un volume sous le titre Des Jeux Olympiques à la Waffen-SS. Il créé en 1992 l’association qu’il anime jusqu’à son décès Histoire et Tradition.
Il est décède subitement le matin du 8 mars 2010 à Sausset les Pins.
Jeune il avait déjà tout compris. Quel destin! Ses livres doivent être passionnants ; comment les trouver?
Au sein de la Division Charlemagne, André Bayle (depuis peu promu au grade de Standarten-OberJunker) commande une section à la 2ème compagnie du Waffen-Grenadier-Regiment der SS 57. Lors des combats de Poméranie, il parvient à s’échapper du massacre du régiment de réserve dans la plaine de Belgard, au matin du 5 mars 1945. Capturé peu après par des partisans polonais, il est interné au camp de Tambov. Il est rapatrié en France en 1947, après deux ans d’emprisonnement.
André Bayle a publié des récits de son parcours dans les ouvrages De Marseille à Novossibirsk et San et Persante. Ces deux livres ont été réédités, en 2008, en un seul volume, sous le titre Des Jeux Olympiques à la Waffen-SS.