La France des somnambules
Pour peu que nous puissions être riche de la mémoire des générations qui nous ont précédées, que nous avons connues et qui nous ont transmis leurs souvenirs, leur expérience, leur simple vécu, et pour nous-mêmes, de ceux de notre propre vie – qui pour certains d’entre nous est de l’ordre au moins du demi-siècle et pour les plus jeunes de quelques années – l’effondrement de la France et plus globalement de l’Europe est une réalité des plus consternantes, des plus catastrophiques.
Tout cela n’est pas arrivé subitement : les germes en sont anciens et les effondrements auxquels nous sommes confrontés ont été préparés par un travail de sape que seuls quelques esprits d’une observation acérée avaient alors relevés, tel Cassandre et, il faut reconnaître que seuls, ceux qui appartiennent à la mouvance nationaliste, ont analysé les faits et prévenus des abysses civilisationnels et sociétaux qui allaient s’ouvrir. Des journaux comme Rivarol, comme Militant, des écrivains tels Jacques Antoine Cousteau, Maurice Bardèche, un Pierre Sidos et Jeune Nation puis L’Œuvre française, les fondateurs du Parti nationaliste Français, Pierre Bousquet, Jean Castrillo, Henri Simon, Pierre Barthélémy n’ont cessé de sonner l’alarme.
Le premier effondrement visible, après la manière calamiteuse dont la question algérienne et celle de la décolonisation ont été traitées, a été mai 1968. Mais sous couvert d’immuabilité, la société était déjà minée et prête à se conformer au précepte soixante-huitard « il est interdit d’interdire »… tout ce qui peut aller à l’encontre du bon sens, de la Tradition, de la saine morale de vie qui ont fait la force et la grandeur de notre civilisation
La suite, nous la connaissons : la loi Veil, dont chacun pouvait deviner que les réserves premières quant aux conditions d’avortement seraient vite balayées, l’élection de Mitterrand en 1981 et sa politique d’anti-France menée sous l’emblème de l’antiracisme, l’accélération de l’invasion migratoire aujourd’hui organisée et amorcée par la loi Giscard-Chirac sur le regroupement familial, pour en arriver à l’idéologie LGBT + et + et +, à la folie transgenre, la pédophilie, l’adrénochrome (sujet tabou entre tous), les vente d’organes, le changement climatique bidon, les chemtrails nocifs.
Pourtant cette descente aux enfers occidentale ne suscite pas grands remous. Tout se passe comme si la population se mithridatisait en matière de déclin, en ce sens qu’elle s’en accommode, rechignant un moment quand la secousse est trop forte, avant de banaliser le fait incriminé. Prenons le cas du concubinage : lorsqu’après 1968, les jeunes générations s’accouplèrent en union libre, cela suscita des drames, des réprobations dans les familles. Quelques années plus tard, les mêmes qui s’indignaient de cette pratique en étaient arrivés à s’étonner que des jeunes se marient selon la tradition séculaire. Tout est à l’avenant.
La vox populi se félicite d’une amélioration des conditions de vie par rapport aux époques antérieures. Certes, actuellement beaucoup ressentent un retournement de situation Mais l’impression d’un « progrès » en la matière reste dominante. Or, à bien observer, dans les années 1950, une famille de la classe moyenne, dont seul le père de famille recevait un revenu, pouvait s’offrir deux à trois semaines de vacances en pension complète dans un hôtel ; aujourd’hui, avec deux salaires, c’est impossible. Et réalité, l’amélioration du niveau de vie provient avant tout du « progrès » technique qui a mis à notre disposition des objets facilitant la vie, pour peu que l’on sache éviter certaines servitudes apparues avec eux.
Or, depuis quelques années, se développe un climat liberticide, de totalitarisme intellectuel et sociétal allant de pair avec une société en crise. Lentement nous nous enfonçons dans la vase du déclin moral et économique mais plus encore du rejet, du mépris et plus encore de l’ignorance de ce que nous avons été. Comment nous faire respecter dans le monde, nous qui l’avons dominé, façonné pour le bon et moins bon parfois durant plus d’un siècle par la puissance de notre rayonnement d’alors ?
Le paradoxe est que l’Occident, qui n’est plus que le nom d’un monde qui exhale le satanisme de ses maîtres actuels, ceux de l’oligarchie mondialiste matérialiste et gnostique, dans lequel l’intelligence est en déclin, se permet de donner des leçons au monde, se considérant comme, de droit, par destination appelé à le conduire, à l’image des Juifs talmudiques qui se considèrent comme le peuple prêtre de l’humanité.
Or, depuis l’épisode du Covid, cette monstrueuse mise en scène qui sonne comme une répétition destinée à tester le degré possible de manipulation des peuples, les peuples de l’Europe carolingienne descendent à grande vitesse les marches de la puissance et cela, en se faisant les serfs de l’oligarchie judéo-protestante anglo-saxonne de l’axe City Wall Street.
Ce plan est ancien ainsi que le mentionne Attali dans une interview avec un certain Salomon pana dans les années 70 : « Les inutiles iront à l’abattoir », disait-il en conclusion ! Tout y est parfaitement décrit et ceux qui en ont été informés à l’époque ont compris ce que l’affaire du Covid et ses injections dangereuses et mortelles signifiaient
En France le pays se dégrade et notre pays est vendu à la découpe au profit des Etats-Unis et d’intérêts privés transnationaux.
Alors que le monde européen, au lieu de s’unir, se déchire avec l’agression otano-américaine contre la Russie relancée dès les années 2000, il est révoltant d’observer le comportement non seulement des media de grande diffusion manipulés et leurs affidés qui vomissent à jet continu sur la Russie, déversant des contrevérités avec les généraux de plateaux TV et autres commentateurs pitoyables et sans honneur, mais surtout le silence de la classe politique depuis les mélenchonistes jusqu’aux lepénistes.
Si, enfin, les media dominants commencent à reconnaître que l’Occident s’est cassé les dents sur la Russie, au prix de la peau de plus de 500 000 Blancs en Ukraine, ils ne s’insurgent pas contre le fait qu’ils sont les grands perdants de la situation dans la mesure où les Etats-Unis ont au moins réussi une chose : détruire ce qui restait de puissance économique en Europe, rendant l’U.E. dépendante de son gaz, affaiblir le concurrent allemand au point que les sociétés allemandes délocalisent aux Etats-Unis.
Perdant face à la Russie, de plus en plus isolés dans le monde, les Etats-Unis tentent de sauver leur puissance devenue relative en asservissant l’appendice européen Mauvais signe pour eux : c’est généralement lorsqu’un empire atteint sa plus grande extension qu’il est proche de son effondrement Un exemple, sans frais : en 1045, la Byzance sybarite étendait son autorité sur l’Arménie bagratide. En 1071, elle reculait irrémédiablement, perdant l’Anatolie après la défaite de Mantzikert.
Mais, plus encore, l’Occident a lié son sort à celui de l’Etat d’Israël qu’il a sacralisé et en dépit de quelques critiques quant à la politique d’expansion sioniste inconsidérée, mais consubstantielle à cette idéologie, il se retrouve face au reste du monde qui, par surcroît d’un rejet de cet Occident arrogant et dégénéré, ne peut accepter qu’un peuple nie les droits d’un autre.
Que ce soient l’Assemblée nationale, le Sénat, le Conseil d’Etat, le Conseil Constitutionnel… Pas une voix ne s’élève contre cette descente de la France, de l’Europe carolingienne dans les poubelles de l’histoire, dans le néant de l’histoire humaine. Ils sont tous le doigt sur la couture du pantalon et regardent sans broncher notre pays couler au fond des abysses. Rien ne les émeut ! Rien ne les touche. Et leur seule réaction consiste à réprimer ceux qui disent que le roi est nu, pour reprendre le conte d’Andersen.
Or cet immobilisme est le signe d’un monde fini. Certains le ressentent mais espèrent seulement que les choses dureront autant qu’eux. Les autres avancent en somnambules, intoxiqués par leur propre propagande, alors qu’un conflit mondial menace.
Les nationalistes savent que les inconséquences actuelles sont comme ces sapes qui minent un édifice, maintenant l’apparence de la solidité avant qu’un ébranlement imprévu, de quelque intensité ne le mette à bas à étonnement de beaucoup. L’oligarchie régimiste veut nous contraindre au silence, nous faire disparaître, comme si cela pouvait leur éviter la juste sentence de leurs crimes.
Outre le combat politique que nous devons mener, sous toute forme appropriée pourvu qu’elle soit efficace, notre tâche majeure consiste à préserver un trésor : celui du savoir, de l’intelligence, de la race en prenant le seul parti de la France helléno-chrétienne. En ces temps de barbarie présents et à venir, nous devons adopter une démarche semblable à celle de ces clercs qui, dans une société antique en ruines, transmettaient les trésors hérités de l’Antiquité, et grâce auxquels purent s’épanouir 1500 ans de civilisation européenne et chrétienne.
Éditorial de MILITANT, revue nationaliste pour la défense de l’identité française et européenne, fondée par Pierre Bousquet, Pierre Pauty et Jean Castrillo en 1967. Son rédacteur en chef est aujourd’hui André Gandillon, cadre nationaliste et écrivain.
Sommaire :
- La France des somnambules (MILITANT)
- Ferroviaire en France : le déraillement permament (Maurice GUFFROY)
- Le volcan du Proche-Orient (André GANDILLON)
- Ukraine post-soviétique : l’histoire à l’endroit (Nicolas OUGAROV)
- Chiens du net (Albert FOEHR)
- L’émigration sioniste en Palestine (Emile MALLIEN)
- Le Poil à gratter
Militant doit continuer en entière fidélité à l’œuvre patriotique entreprise par ses fondateurs en décembre 1967. C’est, en effet, grâce au seul soutien de ses abonnés que notre voix nationaliste peut se faire entendre dans notre pays malgré d’innombrables difficultés matérielles provoquées, le plus souvent, par nos adversaires. Ces adversaires, nous les trouvons dans l’ensemble de la classe politicienne, que ce soit à droite comme à gauche, du système en place. Pour les uns, le nationalisme que nous revendiquons signifie la remise en cause de leur conservatisme réactionnaire, le nationalisme étant un socialisme. Pour les autres, cette Identité Nationale et Raciale que nous défendons à tout prix, les empêche d’étendre leur entreprise de subversion internationaliste. Nous sommes intimement persuadés que la voie étroite, dure et périlleuse que nous avons choisie est la seule en mesure de sauver notre peuple et notre nation, en identité de vue et de perspectives politiques avec les autres peuples et les autres nations de notre continent européen. MILITANT est à ce jour l’unique revue française fondée sur la doctrine nationaliste. Sa disparition serait une victoire pour les ennemis de la France et de l’Europe blanche. Militant a besoin de vous, mais vous avez besoin de Militant. Abonnez-vous.
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AXE CITY WALL STREET !
Quant on a compris cela. On a tout compris !
Depuis 1775, début de la guerre d’indépendance des fondateurs des USA tentant d’échapper aux diktats des banquiers apatrides de la City de Londres jusqu’à aujourd’hui, en passant par les assassinats de Lincoln et de Kennedy qui avaient remis en question la mainmise de la CITY sur le dollar, et en désignant les seuls instigateurs et bénéficiaires des guerres de 14/18 et de 39/45, toute l’histoire de la descente aux enfers du monde occidental est contenue dans cette formule : AXE CITY WALL STREET.
J’ai bien connu Pierre Bousquet, à l’époque d’Europe Action.
Le texte magnifique d’intelligence qui précède est exactement dans sa ligne.
La revue MILITANT est vraiment un condensé d’intelligence.
Merci à André Gandillon.