Sivens, un règlement de compte à gauche
Depuis plusieurs mois, un mouvement de protestation est né contre un projet de barrage à Sivens, dans le sud-ouest. Un mouvement comme il en existe des milliers en France, mais qui a connu une particularité : sa politisation aussi rapide qu’extrême. Depuis longtemps, l’extrême gauche a su faire sa publicité en s’emparant de sujets de société, quittant la lutte aussitôt le sujet abandonné par les médiats, la victoire obtenue ou non.
À Sivens, sur fond de « fronde » de gauche antigouvernementale, le barrage de Sivens est devenu symbolique, comme l’est le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. C’est pour cela qu’est mort un jeune homme de 21 ans samedi : de sordides règlements de compte à l’intérieur de la gauche. Loin de les avoir calmés, la mort de Rémi Fraisse a ragaillardi l’opposition au gouvernement.
Le cadavre du jeune extrémiste-chair à canon n’était pas encore froid que l’ancienne ministre Cécile Duflot se lançait dans la polémique et exigeait « l’arrêt immédiat des travaux sur le barrage du Sivens et la mise en place d’une enquête claire et précise sur les agissements des forces de l’ordre ». Delphine Batho avait prononcé des mots quasiment identiques.
Habitué à récupérer les cadavres, Jean-Luc Mélenchon a immédiatement saisi l’occasion pour renouveller ses attaques contre le gouvernement :
« [Il faut] arrêter la mise en œuvre de ce projet et que le débat puisse avoir lieu. La sagesse serait que les discussions reprennent. Et pourquoi pas en faire une sorte de référendum local lors des prochaines élections »
a-t-il lancé, ramenant la mort d’un jeune Français à de vils intérêts électoraux et politiciens, rappelant l’abjecte instrumentalisation de l’extrême gauche de la mort d’une jeune racaille rouge en juin 2013 à Paris.
Plusieurs émeutes en marge de la mort d’un extrémiste à Sivens
Comme après la mort de Clément Méric, des extrémistes ont manifesté dans plusieurs villes de France hier (Albi – à trente kilomètres du barrage –, Brest, Caen, Marseille, Nantes, Paris, Rennes, Rouen, Strasbourg, Toulouse), en signe de « solidarité ». Plusieurs de ces rassemblements ont dégénéré, notamment en Bretagne.
À Nantes, entre 200 et 300 extrémistes, habitués des émeutes, des pillages et des dégradations, ont attaqué une vingtaine de magasins et commis diverses déprédations, provoquant des heurts entre manifestants puis avec la police. À Rennes environ 150 racailles ont manifesté, jetant des barrières au milieu de la route et provoquant l’arrêt de la circulation, allumant un feu devant l’hôtel de police, etc. Des violences intermittentes ont opposé les extrémistes à la police.
Des incidents se sont produits également à Albi, où plusieurs centaines de personnes s’étaient réunies.
Les extrémistes ont profité des incidents pour se livrer à des profanations dont ils sont coutumiers, comme à Gaillac, un village près de l’Isle-sur-Tarn, où le monument aux morts a été souillé.
La famille de l’extrémiste mort à Sivens fait appel à un avocat juif militant
Samedi soir, des éléments d’extrême gauche violents, prenant comme prétexte l’opposition à un projet de barrage de Sivens, ont violemment attaqué les forces de l’ordre, n’hésitant pas une nouvelle fois à utiliser des cocktails Molotov et des engins explosifs visant à tuer. Selon les premiers éléments de l’enquête, Rémi Fraisse serait mort après « une explosion ».
« La plaie importante située en haut du dos de Rémi Fraisse a été causée, selon toute vraisemblance, par une explosion »
a expliqué le procureur de la République. L’enquête devra déterminer l’origine : explosion d’un engin utilisé par les extrémistes ? Tirs d’une grenade par les forces de l’ordre ?
Le propre père de la victime n’a pas caché les velléités agressives de son fils :
« Il est parti pour participer à la manifestation l’après-midi […] Et puis bon, semble-t-il, il est resté le soir, il y a eu des violences importantes, et au milieu de ces violences, il est parti un peu au combat, semble-t-il, au milieu de tout ça, alors qu’il n’était pas préparé, qu’il n’avait ni casque ni quoi que ce soit pour se protéger »
a-t-il déclaré, évoquant un prétendu besoin de protection alors que ce sont les extrémistes qui ont attaqué.
Pourtant, la famille de Rémi Fraisse a annoncé son intention de déposer plainte pour homicide volontaire par personnes dépositaires de l’autorité publique. C’est Me Arié Alimi qui l’a annoncé. Cet avocat parisien a fait parler de lui ces dernières semaines en défendant des « djihadistes » et des racailles de banlieues ayant profité des manifestations propalestiniennes pour créer des émeutes.
Sur son site, il se présente comme « Français [sic], avocat, juif, né à Sarcelles, dans le désordre ».
« J’ai toujours porté haut et fort, mon nom, ma tradition, y compris mon attachement à Israël. À l’université, en tant que président de l’UEJF à ASSAS en combattant toutes les formes de racisme et d’antisémitisme, dans mon assiette en respectant certains interdits alimentaires, en vacances, à chaque fois que je me rends à Jérusalem et que je sens le souffle du judaïsme pénétrer mon corps et mon esprit, et plus encore lundi dernier lorsque je me suis senti suffoquer face à la pharmacie des flanades, tenue par une vieille dame juive depuis quarante ans, brûlée, aux vitres brisées des magasins aux enseignes trop connotées, à toutes ces images de pogroms qui ressurgissent, comme un éternel et inexorable recommencement. »