Sous la protection du régime, certains extrémistes n’hésitent pas à basculer dans le terrorisme. Là où les nationalistes payent de leur vie leur engagement au service d’une noble cause, comme les tentatives d’éradication du tyran De Gaulle durant la Guerre d’Algérie, ou de dizaines d’années de prison, comme Michel Lajoye, les criminels marxistes ou anarchistes, s’attaquant aux plus faibles obtiennent les peines plus légères possibles. C’est le cas du terroriste Damien Camelio, un multirécidiviste déjà condamné dans des affaires de stupéfiant et de vols, qui revendiqua plusieurs attaques et écopa, en tout et pour tout, de deux ans de prison.
Attentats de Noël 2013
Le jour de Noël 2013, un attentat était perpétré contre la prison de Tarbes. Deux jours plus tard, le 27 décembre, c’est la caserne du 35e RAP (régiment d’artillerie parachutiste) qui était visée.
L’incohérence des cibles choisies et des moyens d’action, la totale inadéquation des revendications – connues plus tard – avec les problèmes des Français et particulièrement des classes populaires, avaient conduit les autorités, comme les médiats et les personnes touchées, à faire preuve d’une grande discrétion sur ces attaques. Même les organes de l’extrême gauche, politiques ou médiatiques, n’avaient pas évoqué les faits.
Il avait fallu attendre le mois de février 2014 pour apprendre par la presse locale que les deux attentats étaient revendiqués1 par un groupuscule inconnu jusqu’alors : le GADI (Groupe action directe international).
Les terroristes rouges affirmaient dans un communiqué avoir répondu à « l’appel international des cinq anarchistes de Barcelone »2, un gang de criminels internationaux qui avaient attaqué plusieurs bâtiments catholiques. Parmi leurs revendications, ils évoquaient une vengeance après la mort d’une jeune racaille antifasciste à Paris en juin 2013, Clément Méric.
Une église touchée au lieu d’une permanence du Front national
Le 8 février 2014, une nouvelle attaque revendiquée par la suite par le GADI était perpétrée. C’est l’église d’une petite communauté protestante, la Science chrétienne, qui avait été la cible de l’engin incendiaire. Dans un communiqué, le GADI prétendait avoir visé le lieu de culte parce qu’il « servirait de base d’arrière-garde pour les fascistes du Front national »3.
Il ne s’agit que d’une stupide méprise et d’une justification a posteriori : les deux bâtiments, discrets, étant situés l’un en face de l’autre, le terroriste a confondu les deux. Durant son procès, il a d’ailleurs avancé une tout autre version4.
Après ce troisième attentat, deux racailles rouges furent alors interpellées : un ressortissant espagnol et un criminel cocaïnomane multirécidiviste, Damien Camelio.
Cocaïne, vols et anarchisme
Le premier avait été rapidement relâché « faute de preuve », les enquêteurs n’en ayant vraisemblablement pas trop recherché. Le second, après sa garde à vue, avait été mis en examen pour ces trois actions terroristes. Mis devant l’évidence, il avait avoué avoir lancé les bombes incendiaires et affirmé avoir agi seul, une version dont s’étaient contentés les policiers. La suite de l’affaire montre qu’ils n’étaient pas les seuls à vouloir minimiser les faits et protéger le terroriste.
Né en 1983, Damien Camelio a comparu quelques jours plus tard devant la justice. De façon extrêmement surprenante, malgré les revendications clairement terroristes, le parquet antiterroriste de Paris s’était dessaisi de l’enquête.
Pour faire passer ces actions terroristes en simples dégradations commises par un asocial, il est vrai que la justice pouvait s’appuyer sur le passé de Damien Camelio. Avant ce procès, il avait jugé à de multiples reprises et condamnés par neuf fois pour des affaires de drogue et de vols. Des faits graves pour lesquels l’État « répressif » ne lui infligera que quelques mois de prison.
Procès à décharge
Les policiers s’étaient contentés de la version d’un criminel isolé et les juges firent tout pour valider cette théorie.
« On n’arrive pas à identifier d’autres membres que vous. Vous semblez avoir agi sans complice »,
l’interrogea la présidente du tribunal sans attendre de réponse durant l’audience. Valider la théorie d’un individu ayant agi seul permettait une peine minimale, écartant notamment l’association de malfaiteurs.
Le terroriste rouge valida cette théorie en se donnant longuement en spectacle
« Je revendique ces attaques en soutien aux compagnons anarchistes emprisonnés et contre les conséquences des politiques libérales appliquées en Europe. L’ascenseur social ne fonctionne pas. Le capitalisme, ce système féodal dans lequel la vie entière d’un individu est déterminée à la naissance, il est là le vrai terrorisme, quand des familles sont jetées à la rue, quand des parents ne peuvent plus nourrir leurs enfants, quand la dignité humaine est piétinée. Regardez votre terrorisme dans les yeux avant de juger le mien […] J’attaque des symboles et vous répondez de façon violente en ordonnant mon incarcération. Je ne suis pas innocent, au propre comme au figuré. Ni coupable tant que vous ne reconnaîtrez pas la culpabilité des vrais oppresseurs terroristes. Je ne suis pas non plus une victime. Je suis juste un militant anarchiste entré en résistance »
déclara-t-il devant ses juges et des journalistes relayant complaisamment sa logorrhée anarchiste. Mais l’extrémiste lisant des messages rédigeant à l’avance devait laisser rapidement la place à l’asocial :
« Là, j’ai du mal à avoir des projets. Ce n’est pas un plaisir d’utiliser la violence. Mais remarquez que ça marche »
lâcha-t-il à l’audience.
« Vous estimez que cela a eu un quelconque effet pour votre cause ? »
l’interrogea la présidente.
« Je ne sais pas… Ça a aidé à diffuser certaines idées, à montrer qu’on existe »
lança celui qui prétendait pourtant agir seul. Le tribunal ne cherchera pas plus à savoir qui se cache derrière ce « on ».
Deux ans de prison malgré le risque de récidiviste et la dangerosité
Durant le procès, les experts ne cachèrent pas la dangerosité du terroriste, mettant en avant la « psychorigidité » de Damien Camelio, sa « dangerosité criminologique ». Un rapport concluait même : « la question de sa réadaptabilité à la société est difficile ». Le procureur, bien que rappelant qu’« il y a un risque de récidive avec celui qui n’est plus un délinquant habituel » ne réclamera pourtant que quatre ans de prison.
Le tribunal pouvait difficilement faire plus laxiste, mais il y parvint en ne lui infligeant que deux ans de prison. Devant la clémence de ses juges, abandonnant toute idée de combat, Damien Camelio annonça immédiatement qu’il ne ferait pas appel, espérant – légitimement – une libération rapide.
Cette sentence d’une clémence rare fut quand même dénoncée par les manipulateurs d’extrême gauche. Pour rétablir quelques vérités, rappelons que pour un attentat qui n’avait fait ni blessé ni dégât, Michel Lajoye a passé vingt ans dans les prisons de leur République. Rappelons que deux ans de prison ferme, c’est ce dont a écopé Vincent Reynouard pour de simples pensées. Rappelons encore, pour prouver la complicité active des juges rouges avec les terroristes marxistes et leur extrême rigueur contre les nationalistes qu’en janvier dernier, deux militants patriotes ont été condamnés à six mois de prison ferme pour des inscriptions sur des murs en Vendée.
Il n’est pas utile de préciser qu’après ces crimes répétés, le gouvernement de Manuel Valls, protecteur des groupuscule extrémistes, n’a procédé à aucune dissolution, pas même de groupes n’ayant rien à voir dans l’affaire.
Facebook et playstation
Damien Camelio n’est pas (encore) libre aujourd’hui. Après avoir espéré une libération rapide, il se mit à écrire des lettres de prison à ses « camarades » français à partir d’août 2014, activité qu’il cessa dès novembre 20145. Il a été transféré de la prison de Mont-de-Marsan à la prison d’Uzerches début décembre 2014 où il semble avoir adopté un comportement beaucoup moins asocial ces dernières semaines.
Ses « camarades » s’étaient rapidement dissociés de son combat. En publiant sa première lettre, le parti des Antifascistes anarchistes autonomes (AAA) (!) écrivait ainsi : « Nous transmettons ici la dernière lettre de Damien Camelio dans le but d’informer quant à sa situation en prison et pour lui manifester notre solidarité entant que prisonnier anarchiste. […] Nous restons critiques vis-à-vis de la forme des actions qu’il revendique. Notre activité politique est essentiellement basée sur la propagande […], mais pas dans le sens où Damien semble l’entendre, pas dans son utilisation faite au XIXe siècle qui se limitait à l’attentat individuel. […] La lutte armée n’a, selon nous, pas sa place dans le contexte social français. » Une lâcheté peu appréciée des « camarades »…6
Après voir, selon ses dires, multiplié les agressions contre les gardiens, les insultes contre la directrice de la prison, les incitations à l’émeute, son combat se poursuit depuis sur Facebook. À l’image des racailles, il y publie des messages contre l’État, des incitations au terrorisme, ou plus simplement des photos après une séance de musculation ou… tenant un chat dans ses bras depuis l’intérieur même des établissements pénitentiaires où il se trouve. La « répression » est visiblement bien moins violente qu’il ne le prétend puisqu’il arrive même à trouver les complicités nécessaires pour lui fournir des téléphones et une connexion internet. Les prisons de « l’État bourgeois » offrent quelques dérivatifs aux anarchistes même les plus exaltés.
La mythomanie n’est jamais très loin des propos de l’ex-cocaïnomane. Sa vie carcérale a été rythmée ces derniers mois par les rumeurs sur sa liaison avec une autre terroriste, Noelia Cotelio, incarcérée en Espagne. Cette « liaison » a fait l’objet de diverses moqueries ou négations au sein même de la petite mouvance antifasciste. Des rumeurs démenties tour à tour par les deux amoureux par publications Facebook interposées.
Entre la lâcheté de ces congénères français et les épisodes sur sa vie privée dignes des pages d’un Closer rouge, Damien Camelio semble avoir coupé les ponts avec ses « camarades » français, ne s’exprimant plus qu’en espagnol, et relayant les publications des indépendantistes corses et basques, mais jamais celle des AAA, ne valant à ses yeux pas mieux que le NPA.
La page Facebook du « prisonnier politique » subissant une « répression » aussi violente que les dizaines de milliers d’islamistes et trafiquants de drogues emprisonnés : https://www.facebook.com/damien.camelio.7.
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1 Voici le communiqué de revendication diffusé par les sites extrémistes :
« Nous revendiquons l’attaque incendiaire contre un bâtiment de l’armée française (35 RAP Tarbes, France) du 27 décembre 2013.
Nous revendiquons aussi l’attaque incendiaire contre la prison (Tarbes, France) du 25 décembre 2013.
Les deux attaques en solidarité et à l’appel international des 5 anarchistes de Barcelone.
En solidarité aussi à tous nos frères anarchistes incarcérés dans les centres d’exterminations [sic et re-sic] des états [sic] terroristes.
Par ces actions nous voulons aussi prouver aux fascistes français que la rue n’est plus à eux [sic].
Un bâtiment de l’armée. La seule caserne qui éclaire, c’est celle qui brûle.
Le temps où ils tuaient impunément est révolu.
Nous appelons tous les nôtres à venger la mort de Clément Méric dans le sang.
Nous appelons tous les nôtres à s’organiser et à s’armer.
Mort à l’État.
Mort aux fascistes.
Mort au capitalisme.
Vive l’Anarchie [sic].
Vive la liberté.
Nous n’avons pas communiqué avant par sécurité.
GADI (groupe action directe international)
Précision:
-L’attaque de la prison avec un engin incendiaire et un explosif qui n’a pas sauté.
-L’attaque du batiment [sic] de l’armée avec napalm et phosphate. »
2 Les cinq criminels, agissant au nom du Commando Mateo Morral, avaient tenté de faire exploser la cathédrale de la Almudena Madrid en février 2013. Ils avaient déposé l’engin à l’intérieur du bâtiment, près du confessionnal, pour obtenir le maximum de dégâts humains et matériels, à l’image des crimes de l’État islamique (ÉI). La bombe, confectionnée avec 200 grammes de poudre, un kilo de clous, un détonateur et une minuterie, avait été découverte et désamorcée.
Ils avaient récidivé en octobre en s’en prenant à la basilique Notre-Dame-du-Pilier de Sarragosse. Ils avaient été arrêtés un mois plus tard. La plupart étaient des criminels étrangers, chiliens et italiens, connus et fichés, mais laissés libres d’agir en Espagne par les autorités complices.
Mateo Morral Roca est l’auteur d’un attentat commis contre Alfonso XIII et Victoria Eugenia le jour de leur mariage en 1906. Les souverains n’avaient absolument pas été touchés, mais une trentaine d’Espagnols innocents avaient perdu la vie. Le jour de son arrestation, il avait encore assassiné un garde champêtre – grand symbole de l’oppression capitaliste comme chacun sait – avant de se suicider.
3 Un communiqué de revendication publié par les sites extrémistes :
« Le GADI (Groupe Action Directe International) revendique l’attaque incendiaire sur l’Église de la Science Chrétienne, à Pau (64000, France / dans les premières heures du 8 Février [sic] 2014) qui sert de base d’arrière-garde pour les fascistes du Front National. Du début des années 1990 à aujourd’hui, près d’une centaine de personnes ont été assassinés [sic] par des groupes fascistes; nous n’oublions pas le dernier incident avec Clément Méric, le jeune militant qui a été tué le 5 juin 2013 à Paris. Nous devons mettre un terme à la répression fasciste; nous ne devons pas oublier le génocide engendré par le fascisme à travers l’Europe, qui refait aujourd’hui surface pour poursuivre son héritage de mort, de racisme et de destruction. »
MORT AU FASCISME ET A SES SYMBOLES ! »
Note : en évoquant « près d’une centaine de personnes assassinées par des groupes fascistes, l’auteur confond sans doute avec les centaines de Français et de Françaises victimes du racisme antiblanc. S’il s’agit d’un mensonge, il en dit long sur l’état psychologique du terroriste et sur les mythes que propagent les groupuscules d’extrême gauche pour pousser les plus faibles à des actions criminelles.
4 « À Pau, le siège du FN était sa cible, mais comme il y avait des voitures à proximité, il a visé l’Église en face pour ne pas causer de dégâts aux particuliers. Nous ne sommes pas dans du terrorisme » justifia durant le procès son avocate.
5 Elle est datée du 25 novembre 2014. Le prisonnier y revendique avoir mené des émeutes, des grèves de la faim, des agressions et avoir réussi à modifier le régime des prisonniers. Entre autres, on peut y lire : « Il m’arrive de divaguer un peu et d’avoir quelques hallucinations visuelles, mais je reprends rapidement mes esprits lorsque j’entends le verrou de la première porte s’actionner, ne serait-ce que pour montrer force et détermination. »
Les conditions de détention évoquées sont assez loin des images diffusées par la suite où le terroriste pose même avec… un chat.