Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), groupe d’information basé au Royaume-Uni et affilié aux rebelles, le bombardement de l’aviation française contre un camp de l’État islamique (ÉI) en Syrie a fait une trentaine de morts dimanche. Le camp d’entraînement ciblé, situé dans la province de Deir ez-Zor, accueillait notamment des adolescents, dont douze sont morts.
L’ÉI utilise largement les jeunes, voire très jeunes enfants et adolescents, y compris pour commettre des crimes, ainsi que pour sa propagande. L’une des vidéos d’assassinat diffusé par le groupe terroriste en mars dernier montrait, pour la seconde fois, un enfant tuer un « espion » arabe à papiers israéliens. Le jeune tueur, probablement français de papiers, était dirigé par un adulte, Sabri Essid, le beau-frère de Mohamed Merah.
Le gouvernement français a annoncé avoir visé ce camp parce qu’il accueillait des combattants étrangers, justifiant ainsi son action par un état de légitime défense. Cette manipulation permet au gouvernement de mener des actes de guerre avec l’apparence du respect des lois internationales. Les parlementaires n’ont pas été sollicités pour donner leur accord. Un inutile débat sans vote a été organisé à la mi-septembre dans les deux assemblées.
Jusqu’ici, le gouvernement avait refusé de frapper en Syrie, affirmant que cela aiderait le régime de Bachar el-Assad. Finalement, le gouvernement est revenu sur sa décision. Non seulement les frappes aideront sur un plan militaire l’armée syrienne, mais elles aideront aussi l’ÉI qui exploite abondamment les bombardements dans sa propagande. Le groupe islamiste le fera d’autant plus désormais qu’une coalition mondiale, groupant les grands pays qui, par exemple, n’ont jamais rien fait pour les Palestiniens, s’organise contre lui, justifiant l’insurrection islamiste par l’injustice, des bombardements aveugles, etc.
Cela est d’autant plus tragique que ces frappes sont vaines pour la sécurité des Français, le gouvernement refusant d’agir clairement contre l’islamisation et ses causes : l’occupation du pays par des millions d’étrangers et le refus de considérer la France métropolitaine comme un espace européen peuplé par des hommes de race blanche. Le gouvernement a d’ailleurs accueilli déjà plusieurs centaines d’islamistes revenus de Syrie, dont plusieurs sont actuellement en liberté.