Ce pays a été de longues années après la seconde guerre mondiale, qui conserva l’Asie aux spéculateurs anglo-américains, après que ceux-ci aient favorisé l’accession des communistes au pouvoir, sous prétexte de lutte contre le Japon, tout comme ils abandonnèrent la moitié de l’Europe aux mêmes forces qui affaibliraient les économies nationales, fermé aux étrangers : l’on ne pouvait ainsi pendant une trentaine d’années, séjourner plus de 8 jours, dans le pays ; ce qui en faisait l’antithèse de la Thaïlande pourrie par l’installation de la base américaine, qui aura été la tumeur cancéreuse de ce pays autrefois fort et le plus indéfectible allié du Japon.
La prix Nobel de la paix Aung Suu Kyi s’est faite soutenir par la presse d’opinion occidentale dans sa lutte contre la force militaire au pouvoir qui eut les meilleures relations avec la Chine et le Japon ; aussi la dame présentée comme angélique et qu’un film fait sur elle montre en étroite collaboration, par son mari défunt, avec l’Angleterre, a-t-elle réussi, par des manifestations cléricales à remuer lentement le peuple pour faire accepter une « ouverture » au monde occidental. Mais ce n’était pas suffisant ; elle-même assiste à une offensive contre son pays, en parlant , non sans raison, d’un « iceberg de mensonges », mais sans expliquer ce qu’elle entend par là : le premier mensonge est, selon l’avis de nombreux experts, de présenter ceux qui se donnent le nom de Royingas, comme des Birmans musulmans persécutés, tout comme nos Vendéens le furent par la clique jacobine qui leur envoya l’armée pour massacrer la population civile de l’Ouest !
Non, les ancêtres de ces musulmans, qui viennent du Bengale musulman et dont l’installation a été favorisée par le Royaume Uni au XIXe et XXe siècle, ont en partie, pris les postes administratifs aux Birmans, et formés militairement, en mercenaires, une troupe, comme celle qui en juin 1918, par exemple, avec les Birma Mounted Rifles écrasèrent l’insurrection patriotique des tribus perses conduites par le célèbre allemand Wassmuss, telle celle des Kasghai, près de Chiraz, dans le sud de l’Iran, contre la domination britannique, faisant des centaines de victimes, avant de les affamer et de causer une famine générale en Perse qui réduira la population de 40% entre 1917 et 1919.
La question qui se pose honnêtement est celle de l’absence de droits civiques à cette population, qui est la conséquence de son caractère étranger au regard de la communauté birmane comprenant plusieurs ethnies, soit, mais apparentées, et non du fait qu’ils soient musulmans. Ce n’est pas une guerre de religion, mais une résistance à l’invasion.
L’on peut regretter qu’une solution juridique équitable, un statut de minorité, n’ait pas été proposé, mais l’intérêt général, à savoir ceux des milieux affairistes internationaux est double : celui d’incendier la région en déplaçant ou étendant les conflits du Proche Orient vers ce qui touche au continent chinois, en prônant une intervention armée et humanitaire à la fois pour venir au secours d’une minorité, croit-on, mais de fait pour encourager une action terroriste à laquelle la dépeceuse saoudienne de la Syrie n’est pas indifférente. C’est elle qui, équipée par la Grande Bretagne et soutenue par Trump, sous prétexte de lutter contre un terrorisme que les deux puissances équipent, armerait l’Armée de Libération de cette partie occidentale de la Birmanie qui s’en prend à la population birmane, selon la stratégie communiste classique de provoquer une réaction pour jouer les victimes tueuses.
Le journal de la gauche sioniste Haaretz, dans son édition du 10 septembre (http://www.haaretz.com/world-news/1.810390) déplore les violences et cite des juristes sionistes accusant le gouvernement militaire birman de répression, alors qu’une photographie montre le chef de la Défense birmane venu acheter des armes en 2015 et visiter un musée de l’armée juive.
Tous les ingrédients sont réunis pour un nouveau brasier et le diable souffle des deux côtés, au bénéfice de l’ordre nouveau, et dans la confusion, puisque le même journal évoque aussi, pour égarer le naïf, à l’opposition du fils de Netanyaou à Soros, lequel crie à l’antisémitisme du gouvernement hongrois, à cause d’une affiche le représentant et où on lit : « Ne le laissez pas continuer de rire », par allusion à son soutien de l’invasion du territoire.
On songe irrésistiblement au début du Parsifal de Wagner, représenté le 26 juillet 1882, en présence de notre cher compatriote et ami de l’Iran, « le pays pur », comme il le nommait, le comte Gobineau :
« …au temps où la ruse et la force d’ennemis sauvages
Menaçaient le Royaume de la Foi pure. »
Pierre Dortiguier