Avec le jeu trouble de Donald Trump et le retour annoncé des sanctions, la Banque centrale d’Iran prépare le terrain à la création d’autres systèmes financiers alternatifs que le SWIFT pour avoir accès aux banques mondiales.
Un responsable bien informé iranien a précisé que le lancement d’un nouveau service de messagerie financière sécurisé est en train d’être étudié par l’Iran avec certains pays souhaitant collaborer à ce projet.
« Toutes les banques iraniennes sont connectées à ce réseau tandis que les autres banques étrangères sont en train de s’y connecter aussi », a rappelé la source ajoutant que la Banque centrale d’Iran ne se contentait pas aux services de messagerie financière, mais qu’elle cherchait, aussi, d’autres moyens et canaux pour travailler avec les autres banques mondiales.
Récemment, l’Association russe de la crypto-industrie et Blockchain a signé un accord de coopération avec le Blockchain Lab iranien. Le président de l’association russe Yuri Pripachkin a affirmé que l’Iran pourrait bénéficier de l’expérience de cette société. « Comme nous en sommes informés, un réseau iranien de messagerie financière, semblable au SWIFT, est en voie de développement. Les outils cryptologiques économiques peuvent être, parfaitement, utilisés pour contourner les restrictions et les sanctions. Il faut donc bénéficier de ce potentiel dans cette situation géopolitique actuelle », a-t-il fait remarquer.
Le fournisseur mondial de services de messagerie financière sécurisés SWIFT a déconnecté, depuis lundi dernier 12 novembre, la Banque centrale d’Iran et d’autres organismes financiers iraniens de son système.
Selon le professeur d’économie à l’université Kingston de Londres, Steve Keen, « le fait que les États-Unis arrivent à intimider la direction du SWIFT en coupant son accès à la Banque centrale d’Iran, témoigne de l’inefficacité de l’actuel système financier ».
Aucun pays ne doit pouvoir couper l’accès d’un système de paiements international de tel ou tel État, a indiqué à Sputnik Steve Keen, économiste résidant à Londres, pour lequel la décision américaine pousse le monde à comprendre que « si l’Amérique pouvait le faire avec l’Iran, il pourrait le faire à tout moment avec n’importe qui. Il nous faut un système alternatif ».
Source : PressTV