Alors que les États-Unis et l’OTAN persistent dans leur stratégie de la tension avec la Russie, brandissant l’imminence d’une irrépressible volonté poutinienne d’envahir et annexer l’Ukraine, une voix en Europe discorde : le président croate Zoran Miladovic a déclaré à la télévision le 25 janvier ne vouloir rien avoir à faire avec le renforcement annoncé de l’OTAN à l’Est de l’Europe :
« La Croatie n’enverra aucune troupe en cas d’escalade. Au contraire, elle rappellera toutes les troupes, jusqu’au dernier soldat croate. »
Il a rejoint ainsi le chef de la diplomatie de l’Union européenne, Joseph Borell qui, la veille, 24 janvier, à l’issue d’une réunion avec les ministres des Affaires étrangères européens à laquelle a participé leur homologue américain Antony Blinken, démontait « l’imminente menace russe » :
« Je ne pense pas qu’il y ait quoi que ce soit de nouveau qui puisse augmenter le sentiment de peur d’une attaque immédiate de la part de la Russie »
Quelques heures plus tôt, il avait expliqué que les Européens avaient été surpris par la « dramatisation » de la part des Etats-Unis de la situation en Ukraine, avec l’annonce d’une invasion russe « à tout moment » et la décision de faire partir les familles de ses diplomates en poste à Kiev…
La « ligne rouge » des Russes
Depuis plusieurs années, plusieurs pays occidentaux dont les Etats-Unis renforcent leur aide militaire à l’Ukraine, affirmant régulièrement que la Russie aurait pour projet de l’envahir, en dépit des démentis répétés de Moscou.
En réalité, ce que veulent les Russes, leur « ligne rouge », c’est un engagement des Occidentaux à renoncer à tout élargissement de l’OTAN à l’Est, promesse mise à mal par les élites oligarchiques ukrainiennes qui ne cachent pas, depuis la prétendue « révolution du Maïdan », leur volonté d’intégrer l’UE et l’OTAN. Ce que la Russie analyse comme un nouveau coup de couteau dans l’architecture sécuritaire construite en Europe après la fin de la guerre froide, déjà mise à mal par l’intégration de nombreux pays de l’Est de l’Europe dans ce proxy des États-Unis, levier de leur impérialisme vacillant aujourd’hui.
Dmitri Peskov, le porte-parole du Kremlin, a estimé dans une interview donnée à CNN et diffusée le 16 janvier, que l’OTAN se livrait à une « invasion progressive » en Ukraine (par l’envoi d’instructeurs militaires et d’armes, tant défensives qu’offensives), ce qui amène le bloc dirigé par les États-Unis à proximité de la « ligne rouge » fixée par Moscou.
Et le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, malgré la désinformation américaine à tambours battants sur la prétendue imminence d’une invasion, a vendu la mèche, hier, 26 janvier, affirmant que la structure politico-militaire qu’il dirige [l’OTAN] se montrerait inflexible pour faire respecter le droit d’un pays à rejoindre l’Alliance :
« Nous ne pouvons pas faire de compromis concernant les principes sur lesquels notre sécurité est fondée depuis des décennies. L’OTAN respecte le droit de tout pays, comme l’Ukraine, de demander son adhésion, tout comme elle respecte le droit de pays – comme la Suède et la Finlande – de ne pas la demander ».
Point d’invasion en vue donc, mais une revendication russe de ne pas voir de nouvelles bases de l’OTAN s’implanter à ses frontières ! Comme les États-Unis apprécieraient peu des bases militaires russes sur le continent Nord-américain ou en mer des Caraïbes.
La sécurité et l’intégrité de l’Ukraine
Et alors même que la meilleure garantie de sécurité pour les Ukrainiens résidait dans leur traité d’amitié avec la Russie signé en 1997 qui fixait le principe de partenariat stratégique, la reconnaissance de l’inviolabilité des frontières, le respect de l’intégrité territoriale et l’engagement mutuel de ne pas utiliser son territoire pour atteinte à la sécurité de l’autre. Et qu’il interdisait à l’Ukraine et la Russie de s’envahir l’un l’autre et de se déclarer la guerre. Traité dont l’Ukraine a annoncé son intention de ne pas le renouveler en septembre 2018 et qui a expiré le 31 mars 2019…
Et puis l’Ukraine dans l’UE et l’OTAN, pourquoi faire ? Devenir un peu plus un énième proxy des États-Unis ? Envier à la Bulgarie sa place de pays le plus pauvre de l’UE ? Se soumettre un peu plus aux affres des lobbies immigrationnistes, mondialistes, féministes, LGBT… ?
Quant aux preuves des menaces d’invasion russe en Ukraine, elle se limitent à des mouvements de troupes russes à l’intérieur du territoire russe…
Mais comment reprocher à un État souverain, quel qu’il soit, d’organiser des manœuvres militaires sur son propre territoire national ? Comment reprocher à quelque pays que ce soit, soucieux de son indépendance et de sa défense, des déplacements de ses propres troupes à l’intérieur de ses frontières ? La Russie serait-elle donc le seul pays interdit d’avoir une armée capable de sécuriser son intégrité territoriale ?
L’encerclement russe
Un tel culot confine à la « houtzpah » quand on sait, de surcroit, le nombre de bases, véhicules, aéronefs et combattants que les États-Unis et leurs alliés de l’OTAN alignent en Europe, et au plus près des frontières de la Russie comme par hasard, c’est-à-dire bien loin de leurs pays d’origine respectifs !
Quoi qu’il en soit, la Russie revenue dans le concert des nations ne s’en laisse pas compter. Il y a quelques mois la diplomatie russe s’était inquiétée que les agissements de l’OTAN et des Etats-Unis transforment « consciemment l’Ukraine en poudrière », par le biais de leurs aides militaires :
« Les navires de guerre américains n’ont absolument rien à faire près de nos côtes. Les activités qu’ils mènent sont purement provocatrices. Nous allons tout faire pour garantir notre sécurité et la sécurité de nos citoyens où qu’ils soient. Mais la responsabilité de cette hypothétique aggravation de la situation reposera sur Kiev et ses parrains occidentaux. »
avait déclaré le vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Riabkov lors d’une conférence de presse le 13 avril dernier.
Et la veille, le ministre des Affaires étrangères russe, Sergueï Lavrov, avait appelé les pays susceptibles de fournir des armes à l’Ukraine à se souvenir qu’après le coup d’Etat mené en 2014, les nouvelles autorités n’avaient pas hésité à attaquer leur propre peuple « en les traitant de terroristes, alors que les habitants du Donbass n’ont attaqué personne sur le reste du territoire ukrainien ».
Le Donbass assiégé
Rappelons que ce qui a mis le feu aux poudres dans le Donbass, ce n’est pas la destitution-chute de Viktor Ianoukovytch ni la révolution du Maïdan mais bel et bien l’abrogation par les autorités centrale de Kiev du russe comme seconde langue officielle du pays, parlée par les habitants du Donbass.
Rappelons encore que depuis que le conflit armé a éclaté entre les rebelles russophones et le pouvoir central de Kiev, l’Ukraine a coupé « les vivres » aux populations du Donbass, cessant de payer les salaires, les pensions de retraites, les dépenses de soins, les subventions aux collectivités, les approvisionnements en eau, électricité et diverses matières…. La Russie ayant alors beau jeu de prendre opportunément le relais et de s’attirer la sympathie des populations assiégée…
Notre Forteresse Europe
À Jeune Nation nous saluons régulièrement l’hommage des nationalistes ukrainiens à leurs prédécesseurs de la division Galicie qui se sont battus pour un ordre nouveau en Europe, en tentant de prévenir et empêcher le déferlement soviétique à l’époque. Déferlement que la moitié Est de notre continent a malgré tout malheureusement connu à cause de la trahison anglosaxonne !
Mais nous ne souhaitons ni ne craignons un nouveau déferlement militaire de la Russie – poutinienne cette-fois ci – que ce soit pour nous « soumettre » ou pour nous « libérer ».
C’est pourquoi aujourd’hui nous refusons d’emboiter le pas au bellicisme ukrainien, manipulé par l’atlanto-sionisme, pour tenter d’étendre une nouvelle guerre entre Européens au cœur du continent. Tout conflit entre peuples frères détourne de l’ennemi commun : le mondialisme apatride qui tente de nous faire disparaitre en tant que nations historiques, cadres naturels d’épanouissement de l’homme européen.
Pas de nouvelle guerre fratricide en Europe !
Luttons plutôt pour notre Europe Forteresse !
Et le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg…Sans commentaire !
1) Le nationalisme ukrainien est légitime, puisqu’il existe un peuple ukrainien ethniquement homogène, à l’exception du Donbass, qui au début du XXème siècle était peuplé majoritairement de Russes et de juifs. Le nationalisme ukrainien est d’autant plus légitime qu’il a été terriblement réprimé. En 1920 Lénine avait été très clair : l’Ukraine peut être libre à la seule condition qu’elle soit unie à la Russie. En 1934 le nationalisme ukrainien devient un crime punissable de mort. Entre temps il y a eu une répression inouïe, avec au final Holodomor et ses dix millions de morts. Les nationalistes ukrainiens ont eu, bien entendu, raison de s’allier au Troisième Reich pour faire face à cette répression.
2) Le problème aujourd’hui c’est que ceux qui soutiennent les nationalistes ukrainiens sont favorables à une Europe multiraciale : les USA, l’OTAN, et même Israël. On se demande pourquoi ils soutiennent des nationalistes ukrainiens, qui veulent une Ukraine ethniquement homogène. Cela n’a pas de sens. On se souvient des paroles du général Wesley Clark, commandant en chef de l’OTAN en Europe en 1999 lors des bombardements contre la Serbie : “Il ne doit plus y avoir de place en Europe pour les sociétés ethniquement homogènes”. Mais cela aurait du sens si les USA, l’OTAN et Israël souhaitent une guerre entre les Blancs d’Europe, pour les affaiblir encore davantage. Une guerre fratricide entre aryens a eu lieu en 1914-18, en 1939-45, il ne faut pas recommencer. Et il faut faire en sorte que les USA et que Israël se mêlent de leurs affaires, s’en aillent, et cessent d’attiser les tensions. J’ai quelques amis en Ukraine et en Russie, et je pense que les Européens blancs doivent faire bloc, de l’Atlantique à l’Oural.