L’explosion démographique du Tiers-monde pouvait être jugulée par le maintien de notre autorité sur les peuples concernés
Alors que certains admirateurs de de Gaulle, et en premier lieu Eric Zemmour, insistent ces jours derniers sur le poids décisif de la démographie qui, selon Zemmour, « écrit l’Histoire », il me semble intéressant de leur rappeler que « gouverner c’est prévoir » et que l’explosion de la démographie du tiers monde était précisément prévue et redoutée, depuis les années cinquante, par les partisans du maintien de nos colonies. Colonies que le minus de Colombey, objet de leur dévotion aveugle, a bradées en même temps que l’Algérie.
Or, un plan était prêt pour juguler cette explosion démographique, notamment en émancipant la femme arabe ou subsaharienne, délivrée des mariages précoces, de la polygamie et initiée aux moyens contraceptifs, ce à quoi pouvaient s’ajouter des allocations régressives en fonction du nombre de naissances…
La condition, pour juguler ainsi à la source cette explosion démographique impliquait évidemment le maintien de notre autorité sur les peuples concernés.
Et c’est donc cet abandon de nos colonies que nous payons aujourd’hui. Car si nous avons perdu le contrôle du prodigieusement riche sous-sol africain, nous n’avons pas perdu les natifs qui, incapables d’exploiter leurs propres richesses, viennent se reproduire chez nous et à nos frais !
La décolonisation de l’Afrique a été imposée par les USA, en 1943, en contrepartie d’une aide matérielle militaire contre l’Allemagne. On raconte que le général Giraud a refusé, mais que De Gaulle a accepté..
NM
Ce que vous avancez, chère NIcole, est rigoureusement exact. Comme il le confiait au journaliste Roger Stéphane en 1967 « Pourquoi ne pas l’avouer ? J’étais un ambitieux politique » de Gaulle était prêt à toutes les concessions pour satisfaire une vanité pathologique le poussant à atteindre à tout prix la notoriété. Y compris à pactiser avec les communistes comme; le souligne Louis Rougier dans « Le bilan du gaullisme » : » Le Général, dans sa crainte de se voir éclipser en Afrique du Nord par Giraud, conclut à cette époque un pacte avec les communistes »
Comme de Gaulle l’admet lui-même; les évènements d’alors se concrétisaient pour lui par « la rencontre des circonstances et de l’ambition » (confidences au même Roger Stéphane). D’où la suite de l’analyse de l’agrégé de philosophie Louis Rougier, auteur d’une trentaine d’ouvrages : » C’est l’histoire d’un homme médiocre dont la BBC, les avances du Trésor britannique, une propagande effrénée, l’apathie des tièdes, l’astuce des ambitieux, ont fait un homme symbole. »
Tout est dit…
Malheureusement, on ne peut rien prévoir en matière de natalité. L’empereur Auguste avait déjà pu le constater en son temps. En revanche, il faut lire le livre La dénatalité, de Richard Korherr. Écrit il y a plus d’un siècle, cet auteur décrit tout ce que nous vivons dans son effrayante réalité. Magistral.
Toutes nos plus belles idées ne servent à rien si l’on n’a personne à qui les transmettre.