La propagande de ceux qui persistent à présenter comme un « crime contre l’humanité » la présence Française en Algérie tire prétexte de l’anniversaire des accords d’Evian pour culpabiliser nos contemporains et saper ainsi toute résistance au déferlement de ceux qui sont présentés comme les « victimes » de la France. Ce qui inscrit donc dans l’actualité ce qui est bien loin, dès lors, de se limiter à une querelle d’historiens.
A quelques jours du 19 mars, date anniversaire de cette concrétisation de la trahison gaulliste, livrant trois départements Français à des terroristes que notre armée avait pourtant vaincus sur le terrain voici un témoignage révélant qui furent les authentiques victimes des seuls « crimes contre l’humanité » perpétrés à cette époque.
Militaire du contingent, André Aussignac fut enlevé et torturé quelques semaines après la livraison de l’Algérie aux terroristes du FLN.
Témoignage d’un de ces Français qui ont connu l’enfer gaulliste :
Etant appelé en Algérie, j’ai quitté, en uniforme, la caserne de Maison Carrée, près d’Alger, le soir du 21 juillet 1962, pour acheter des cigarettes. C’est alors que mon destin a basculé dans l’horreur.
Je suis tombé sur un barrage de soldats en uniforme. J’ai d’abord pensé qu’ils étaient français, mais c’était des musulmans qui m’ont pris ma carte d’identité militaire et l’ont déchirée.
J’ai été embarqué dans une camionnette avec des civils européens, dont le propriétaire du véhicule, et on nous a conduits dans une briqueterie où nous avons été déshabillés et jetés dans un four encore chaud.
D’autres Européens enlevés nous ont rejoints dans la nuit. Au matin, on était dix-sept. Et nous sommes restés entassés sans boire ni manger, redoutant surtout qu’ils allument le four.
Après deux jours dans ces conditions, un camion bâché nous a transportés dans le djebel. Puis nous avons dû subir une marche forcée de plusieurs semaines jusqu’à la mine de fer de Miliana où on nous a jetés à moitié nus dans une galerie. Nous étions à peu près soixante dans la mienne, mais il y avait d’autres galeries pleines d’Européens obligés de creuser avec des pioches.
On n’avait droit qu’à un verre d’eau par jour et, pour ne pas mourir de soif, on enfonçait nos slips dans les fentes des parois humides et on essorait les gouttes d’eau.
Notre seule nourriture était de la semoule en petite quantité, de sorte, que quand le plat arrivait, on se battait comme des chiens pour quelques bouchées.
Beaucoup sont morts d’épuisement. Mais d’autres se suicidaient en se jetant sur le pic de leurs pioches plantées dans le sol.
Un jour, un ministre algérien est venu visiter la mine. Estimant que je devais me lever pour le saluer, il m’a balancé dans la tête un coup de pied d’une telle violence que j’en porte encore la cicatrice aujourd’hui.
J’ai tenté de m’évader deux fois sans y parvenir. La première fois, on m’a bastonné violemment sur les chevilles.
La seconde fois, on m’a ligoté à un pieu et arraché les ongles des orteils avec une pince.
La troisième fois a été la bonne, du moins pour moi, car deux de mes copains ont été abattus. A moitié aveugle, car j’avais été enfermé trop longtemps dans l’obscurité, j’ai marché jusqu’à tomber d’épuisement et me suis réveillé chez des fermiers « pieds noirs » qui m’avaient trouvé inconscient dans un fossé.
Ils m’ont soigné puis embarqué sur un chalutier à destination de Marseille. Puis j’ai rejoint ma famille à Bordeaux, dans un tel état que ni mes parents ni ma fiancée ne m‘ont reconnu. IL faut dire qu’à force de privations, je pesais moins de quarante kilos…
Je pensais être au bout de mes malheurs, ayant enfin rejoint mon pays et ma famille.
Mais, le 22 juillet 1963, un an jour pour jour après mon enlèvement par le FLN, c’était la gendarmerie de Villeneuve-sur-Lot qui m’incarcérait, au cours de mon voyage de noces.
On m’a alors emprisonné au fort du Hâ pour « désertion en temps de paix » !
Au cours des interrogatoires, on m’a brutalisé pour que je livre les braves gens qui m’avaient permis de quitter l’Algérie. Mais je suis resté muet.
Compte tenu de mon état, j’ai été transféré à l’hôpital militaire Robert Piquet. Mais on craignait que je révèle ce que j’avais vécu.
Après m’avoir menacé de mort si je parlais trop, on a inscrit sur la porte de ma chambre d’hôpital : « Individu dangereux à ne pas mettre en contact avec les autres recrues ».
En fin de compte, le Tribunal de Bordeaux m’a acquitté du délit de désertion, grâce à un magistrat qui a défendu la vérité.
Ce magistrat a ensuite été muté…
En novembre 1963, le sénateur Etienne Dailly a évoqué mon affaire au Sénat, ce dont témoigne le Journal Officiel du 24 novembre 1963, page 2572.
Mais quelques jours auparavant, c’est carrément la Sécurité Militaire qui m’avait menacé pour que je me taise.
Mon histoire gênait le pouvoir. Alors, je me suis tu… jusqu’à aujourd’hui.
A une époque où nos chers élus parlent de repentance, je dédie ce témoignage à la mémoire de mes malheureux compagnons qui ont été sacrifiés.
André Aussignac
Au-delà de l’horreur, les vampires du terrorisme FLN :
Des Européens enlevés pour les vider de leur sang… Un fantasme ? Non, un ensemble de faits mis à jour par l’historien militaire Gregor Mathias sous un titre sans ambiguïté : « Les vampires à la fin de la guerre d’Algérie » Un mythe ? Interroge-t-il, d’abord incrédule. Mais les informations qui circulaient, à Alger, à Oran, dans le bled, s’appuyaient sur les découvertes d’hommes et de femmes mystérieusement disparus dont on retrouvait les cadavres exsangues. Jusqu’au jour où un ancien légionnaire devenu prêtre décida de rendre public un document qu’il avait sauvé de la destruction des archives de la Légion à Sidi Bel Abbès : la lettre qu’un légionnaire enlevé par le FLN était parvenu à faire parvenir à son frère avec la complicité d’une infirmière musulmane qui s’était prise de pitié pour lui.
« Si tu reçois cette lettre – écrit-il – ce sera un miracle. Fais savoir à mon unité que je ne suis pas déserteur mais que j’ai été enlevé. Ils sont corrects avec nous, nous donnent bien à manger, mais c’est pour nous prendre notre sang. J’ai pourtant la chance d’être d’origine étrangère, car ils tuent d’abord les Français »
Source : bulletin 2020, de l’ADIMAD, association regroupant les ultimes combattants de l’Algérie Française, présidée par Jean-Paul Le Perlier
Pour beaucoup d’habitants de la France, désormais, le 19 mars n’est pas la date d’une défaite, mais celle d’une victoire: ça va bientôt être plus important que le 14 juillet.
Mes origines familiales se situent des deux côtés de la Méditerranée. (Au milieu, aussi !). Nul doute que des horreurs ont été commises par des gens du FLN mais aussi, par des harkis et par des militaires français. Tous bien sûr, n’ont pas commis d’horreurs. Je pense que l’indépendance des peuples est le courant naturel de l’histoire, même si cela ne signifie pas forcément liberté pour les peuples concernés, mais c’est une avancée. De toute façon, tout pouvoir, quel qu’il soit, sur un être humain est inacceptable. Je n’ai toutefois pas compris l’intérêt de cette commémoration de l’indépendance, faite par macron et quels bénéfices électoraux il pouvait en retirer. Du reste, elle a été boudée, à juste raison, par les autorités algériennes. Macron est sans doute un ami de ses sponsors, mais certainement pas des Algériens ( surtout), ni même des harkis et des militaires français, encore qu’il puisse être plus près idéologiquement de ces derniers. Pour en revenir à l’Algérie, il y a eu d’un côté, comme de l’autre, des atrocités commises. Par contre, les Algériens, hormis quelques notables tribaux et religieux, qui y trouvaient leurs intérêts, et sur lesquels s’est appuyée la colonisation, n’ont jamais demandé à être colonisés par qui que ce soit. Mon arrière grand-père, breton, instituteur en Algérie, a sans doute participé sans mauvaise intention, à la colonisation de par sa profession, comme d’autres instits ont participé à la destruction des cultures et identités régionales à l’intérieur de l’hexagone. Mon beau-père kabyle, qui , durant la guerre d’Algérie, avait fait partie d’un maquis n’a jamais commis d’injustices, ni d’horreurs, il est même intervenu pour essayer de sauver un voisin harki ( traducteur) qui ne l’avait jamais dénoncé. J’ai discuté avec de nombreux vieux algériens en Algérie ( 1991-1992) à aucun moment, ils ne m’ont exprimé le moindre ressentiment à l’égard des colons et des pieds-noirs aux comportements normaux, c’est-à-dire, humains. Par contre, plusieurs ont été les témoins d’atrocités commises par des militaires français. Des crimes de guerre, ont été réellement commis !