Les routes à travers les Balkans occidentaux et la Méditerranée centrale ont enregistré en 2022 un de leur niveau le plus élevé d’immigration illégale, selon les données de Frontex. Rien qu’en novembre, il y a eu 27 000 violations des frontières vers les pays de l’Union Européenne. L’agence a déclaré qu’elle déploierait plus de 2 100 employés pour aider les pays à faire face aux « graves pressions migratoires et autres défis à leurs frontières ». Une réaction pas vraiment à la mesure des chiffres constatés cette année.
L’invasion de l’Europe a atteint son plus haut niveau cette année depuis la crise des « migrants » sur le continent des années 2015-2016, lorsqu’Angela Merkel avait ouvert en grand les portes se soumettant aux oukases de l’Ottoman Erdogan.
Au cours des 11 premiers mois de 2022, 308 000 entrées illégales ont été enregistrées aux frontières extérieures des pays de l’Union européenne, soit 68 % de plus qu’à la même période en 2021, selon le rapport de décembre de Frontex, l’agence des frontières de l’UE qui ne sert à rien si ce n’est collecter quelques données.
La voie des Balkans occidentaux a servi de principale entrée migratoire. Selon Frontex, 139 525 migrants ont été détectés entrant illégalement dans l’Union européenne au cours des onze premiers mois de 2022, soit une augmentation de 152 % par rapport à 2021, le mois de novembre ayant vu un doublement des entrées par rapport à novembre de l’année dernière.
Les effets de l’augmentation ont été constatés dans de nombreux pays le long de cette voie balkanique, comme la République tchèque, qui a signalé une augmentation de 1 200 % des arrivées illégales en octobre, alors que le ministre tchèque de l’Intérieur, Vít Rakušan, a appelé l’Union européenne à faire plus pour faire face avec la crise en cours.
Derrière la route des Balkans, viens la Méditerranée centrale, passant les 100 000 entrées illégales en Italie en décembre, selon les statistiques du ministère italien de l’Intérieur. La première fois qu’un tel nombre est observé depuis 2017. La grande majorité des arrivées en Italie ont traversé la Méditerranée par bateau, par le biais de pseudo-ONG mais vrais passeurs professionnels (que l’on peut même qualifier d’institutionnels face au laxisme à leurs égards des pouvoirs publics des pays de l’UE).
Ces organisations subversives fonctionnent comme de véritables entreprises de transport ramassant des migrants au large des côtes de l’Afrique du Nord. Même Frontex a décrit l’activité de ces « ONG » comme un facteur d’attraction qui par leur action incite les « migrants » à tenter leur chance de plus en plus nombreux.
À la suite des élections nationales de septembre, le nouveau Premier ministre italien Giorgia Meloni et sa coalition de centre-droit ont promis de lutter contre les passeurs et de mettre fin aux activités des ONG de taxis migrants, mais jusqu’à présent, le nombre d’arrivées s’est poursuivi à un rythme rapide et montre peu de signes de ralentissement…
Les deux principales routes vers l’Espagne, la route ouest-africaine vers les îles Canaries et la route de la Méditerranée occidentale, par les îles Baléares et les enclaves espagnoles d’Afrique du Nord de Melilla et Ceuta, sont deux des trois seules routes à voir une diminution par rapport à l’année dernière. Au total, 13 672 arrivées ont été enregistrées en Méditerranée occidentale, tandis que la route vers les îles Canaries a enregistré 14 747 au cours des onze premiers mois de cette année.
Enfin, la route de la Méditerranée orientale, qui était la route principale avec la route des Balkans lors de la crise migratoire de 2015-2016, a vu une augmentation de 116 % des clandestins au cours des onze premiers mois de 2022 pour un total de 39 850 arrivées. L’augmentation des arrivées survient malgré la construction par le gouvernement grec d’une barrière frontalière le long de sa frontière avec la Turquie, que le gouvernement grec a déclaré en août qu’elle étendrait à l’ensemble de la frontière terrestre avec la Turquie.
La Grèce, comme l’Italie, a vu l’activité des ONG autour de la migration illégale et en octobre, les autorités grecques ont lancé une enquête sur les allégations d’ONG travaillant directement avec des passeurs de Turquie.
Alors que les réfugiés ne sont pas comptabilisés dans la catégorie des « entrées illégales », bon nombre de ceux qui viennent illégalement en Europe occidentale sont des migrants économiques. Par exemple, la plus grande proportion de migrants traversant la Manche pour demander l’asile en Grande-Bretagne viennent d’Albanie, qui n’est pas en guerre.
Cette flambée d’immigration clandestine a reçu peu d’attention des opinions publiques cette année parce que les médiats européens se sont concentrés sur la crise en Ukraine.
Pourtant, outre l’augmentation record d’immigration extra-européenne, les États membres de l’UE doivent également faire face à un afflux massif de réfugiés en provenance d’Ukraine depuis le début de la guerre, dont tous sont loin d’être de souche européenne. Mais là, les statistiques des institutions européennes manquent…
L’invasion continue à flux tendu.
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