LORS DE SON VOYAGE à Marseille, les 22 et 23 septembre, sans surprise, Bergoglio-François a exhorté à la submersion de notre pays et de notre continent sans aucune limite ni restriction. Au lieu d’encourager et d’aider à fixer les populations extra-européennes dans leur pays et continent d’origine, en exhortant à la réalisation de projets industriels et à la mise en œuvre d’activités concrètes susceptibles de les occuper, de les nourrir et de leur permettre de bénéficier de conditions de vie, de travail et de logement décentes dans leur pays natal, celui de leur famille et de leurs ancêtres (c’est cela, la vraie charité !), le successeur de Benoît XVI n’a eu de cesse au contraire de culpabiliser les Français et les Européens pas assez généreux dans leur accueil de millions de migrants et de les inciter à accueillir à bras ouverts, sans aucune réserve, sans aucune condition, toutes les personnes issues du Maghreb ou de l’Afrique subsaharienne ou d’autres contrées et désireuses de s’installer durablement sur le Vieux Continent. Dans un long discours prononcé devant une assemblée de “mitrés” du pourtour méditerranéen et devant le président Macron, Bergoglio a développé une nouvelle fois, et de façon encore plus explicite, radicale voire caricaturale que d’habitude, sa pensée profonde sur les migrations. Pour lui, « la solution n’est pas de rejeter mais d’assurer un grand nombre d’entrées légales et régulières, durables grâce à un accueil équitable de la part du continent européen, dans le cadre d’une collaboration avec les pays d’origine. » Alors même que nous accueillons déjà, de manière plus que déraisonnable, des centaines de milliers d’immigrés légaux chaque année. Sans compter les clandestins.
A aucun moment, l’homme en blanc — qui considère que c’est l’Union européenne qui doit d’abord gérer ses flux, ce qui en dit long quand on connaît les positions de Bruxelles sur le sujet et montre que Bergoglio ne fait aucun cas du principe national — n’a dit qu’il vaudrait mieux pour ces peuples rester dans leur pays qu’il faudrait aider et développer, à travers des réalisations concrètes, des projets crédibles et ambitieux, de nature agricole, industrielle ou commerciale, et non pas donner en pure perte de l’argent à des potentats locaux qui ne se servent quasiment jamais de cette manne pour le développement de leur pays et les besoins légitimes de leur peuple. A aucun moment Bergoglio n’a souligné que créer artificiellement des millions de déracinés, qui ne sont de nulle part, et qui sont autant de nomades, ne peut conduire qu’à des catastrophes multiples, que l’immigration massive est par nature criminogène, ruineuse, qu’elle pèse d’un poids considérable sur les finances du pays d’accueil, qu’elle pose des problèmes considérables, et bien souvent insurmontables, à l’école, au travail, dans la rue, qu’elle participe à l’accroissement du chômage, de la dette, de l’insécurité au quotidien, qu’elle est nocive tant pour les migrants eux-mêmes, déracinés et dépourvus de repères, que pour les autochtones. A aucun moment il n’a dit que faire venir par millions des populations d’autres cultures, d’autres ethnies, d’autres religions n’est pas sans grand danger et sans grave difficulté pour l’équilibre harmonieux de la nation, pour la paix et la concorde civile, pour la perpétuation des nations et peuples européens. A aucun moment il n’a dit que cette immigration massive qui participe objectivement à une forme de Grand Remplacement accroît fortement la délinquance et la criminalité (dont le trafic de drogue et toutes formes de violences), comme en témoigne la population dans les prisons en France où les détenus sont massivement (à plus de 90 %) étrangers ou d’origine étrangère.
MAIS TELLE N’EST PAS la préoccupation de l’intrus du Vatican qui professe : « Ceux qui risquent leur vie en mer n’envahissent pas, ils cherchent l’hospitalité. Quant à l’urgence, le phénomène migratoire n’est pas tant une urgence momentanée, toujours bonne à susciter une propagande alarmiste, mais un fait de notre temps, un processus qui concerne trois continents autour de la Méditerranée et qui doit être géré avec une sage prévoyance, avec une responsabilité européenne capable de faire face aux difficultés objectives. » François Zéro a voulu aller encore plus loin en tançant ouvertement ceux qui pensent non sans raison qu’il y a déjà trop de migrants en Europe, leur annonçant une “tragédie” et « un naufrage de civilisation », pas moins, s’ils s’interposent face à ces arrivées. Dans un discours très politique (où est dans toute cette propagande la défense de la foi et de la doctrine chrétiennes ?), il a lancé : « Dire “assez”, c’est au contraire fermer les yeux. Tenter maintenant de “se sauver” se transformera demain en tragédie. » Il va jusqu’à dire que « les générations futures nous remercieront pour avoir su créer les conditions d’une intégration indispensable. Elles nous accuseront pour n’avoir favorisé que des assimilations stériles. » Car il est pour l’intégration et non pour l’assimilation, cela aussi mérite d’être souligné.
Pour Bergoglio, « l’intégration est difficile, mais clairvoyante. » Quelles que soient « les difficultés d’accueil, de protection, de promotion et d’intégration » qui sont « sous les yeux de tous », François Zéro ne voit pas d’autre issue que l’accueil sans aucune limite des immigrés. « L’intégration prépare l’avenir qui, qu’on le veuille ou non, se fera ensemble ou ne sera pas ; l’assimilation, qui ne tient pas compte des différences et reste rigide dans ses paradigmes, fait prévaloir l’idée sur la réalité et compromet l’avenir en augmentant les distances et en provoquant la ghettoïsation, qui engendre hostilité et intolérance. » Il a résumé sa pensée d’une phrase : « nous avons besoin de fraternité comme de pain », comme si ces migrations massives et permanentes favorisaient la fraternité entre les hommes alors qu’au contraire les sociétés multiculturelles sont multiconflictuelles comme toute l’histoire le démontre. Pour Bergoglio, il faut que la « mare nostrum », expression latine désignant la mer Méditerranée, ne devienne pas une « mare mortuum », une mer des morts. Il ne faut pas que « la Méditerranée, berceau de la civilisation, se transforme en tombeau de la dignité. » Pour finir, il a plaidé pour que « la Méditerranée redevienne un laboratoire de paix. Car telle est sa vocation : être un lieu où des pays et des réalités différentes se rencontrent sur la base de l’humanité que nous partageons tous, et non d’idéologies qui opposent. » Avant d’ajouter, enfin : « Oui, la Méditerranée exprime une pensée qui n’est pas uniforme ni idéologique, mais polyédrique et adhérente à la réalité ; une pensée vitale, ouverte et conciliante : une pensée communautaire. Nous avons besoin de cela dans les circonstances actuelles, où des nationalismes archaïques et belliqueux veulent faire disparaître le rêve de la communauté des nations ! » En prononçant ces paroles très claires, en condamnant sans nuance le nationalisme comme une doctrine archaïque et belliqueuse, alors qu’il ne s’agit que de la défense des siens, de la volonté de sauvegarde d’un patrimoine matériel et immatériel plurimillénaire, Bergoglio montre qu’il est un agent actif du mondialisme et du cosmopolitisme, un promoteur fanatique et obstiné de ce que l’ami Hannibal appelle fort justement « la révolution arc-en-ciel ».
Laquelle nous détruit de deux manières : de l’extérieur par la submersion et de l’intérieur par la subversion. Or, en apôtre de cette révolution globaliste, François Zéro défend logiquement les droits illimités des migrants et les droits des LGBT. C’est très clair à travers son “encyclique” Amoris laetitia, à travers les synodes successifs œuvrant à la révolution, à la destruction de la conception traditionnelle de la famille, du mariage, de la chasteté, à travers ses déclarations provocatrices savamment calculées comme « qui suis-je pour juger les gays ? », sa réception enthousiaste au Vatican de groupes ouvertement LGBT avec lesquels il se laisse prendre complaisamment en photo, son compagnonnage avec un prêtre italien homosexuel ouvertement favorable au “mariage” inverti et auquel il a donné ostensiblement la main, l’image étant parfois plus forte que la parole. Et alors que Macron met la dernière main à un projet de loi légalisant l’euthanasie et le suicide assisté et où il s’agit d’imposer aux unités de soins palliatifs de proposer aux patients, comme « offre de soins » (sic !), le suicide assisté, sachant que les soignants, comme leur nom l’indique, sont faits pour soigner et non pour donner la mort (nous vivons vraiment une période d’inversion satanique dans tous les domaines, cela donne le tournis voire la chair de poule !), Bergoglio n’a quasiment rien trouvé à redire à cette initiative criminelle. Il n’en a pas dit un mot publiquement devant Macron, alors qu’il en avait l’occasion et le devoir, non plus, semble-t-il, qu’en privé. Il a attendu son retour en avion pour exprimer brièvement et pudiquement sa pensée sur le sujet devant des journalistes. N’est-ce pas là se moquer du monde ? Mais il est vrai qu’il n’était pas à Marseille pour défendre la vie des vieillards — alors que lui-même va sur ses 87 ans et qu’il n’est plus très fringant —, et rappeler les principes catholiques sur la défense de la vie de la conception à la mort naturelle, il était là pour briser les dernières digues à la submersion migratoire totale et définitive de notre pays et de notre continent en faisant la leçon à tous ceux, parmi les baptisés, qui ne sont pas pleinement enthousiastes à l’idée d’être submergés et remplacés. Et il n’était là que pour ça. Il n’est venu qu’à cette fin.
ON MESURE une nouvelle fois à quel point depuis Vatican II les occupants illégitimes du siège de Pierre se comportent objectivement comme des fourriers de la subversion, des agents actifs et zélés du mondialisme. Si les millions de baptisés catholiques résistaient de toute leur force au rouleau compresseur mondialiste, babélien, luciférien, qui détruit les nations, les races, les familles, les individus, la religion, la morale, les attachements légitimes à sa terre, à son terroir, à ses aïeux, à ses racines, à son sol, à son sang, à son Dieu, ce serait incontestablement une force considérable, une résistance très significative, un obstacle réel sur le chemin de la gouvernance planétaire et de l’arasement des nations, des traditions, de la perte des repères moraux et familiaux et du simple bon sens. Mais hélas la secte conciliaire depuis plus de soixante ans participe activement, elle aussi, à la liquidation de tout un héritage, tant sur le plan temporel que spirituel, avec les dérives doctrinales, morales, liturgiques et disciplinaires que l’on connaît depuis Jean XXIII et Vatican II, mais aussi politiques avec l’acceptation enthousiaste, voire la promotion, de mai 68, du féminisme (avec la parité), de l’antiracisme unilatéral (qui détruit nos défenses immunitaires), de la contre-religion de la Shoah (qui se substitue à la Croix, à la religion du Golgotha), de l’écologisme mondialiste, de l’immigrationnisme mortifère, du droitdel’hommisme suicidaire, de toutes les modes détestables que l’on nous impose et qui corrompent, dissolvent, subvertissent et décivilisent.
Et il ne faut pas compter sur le septuagénaire Charles III, le roi d’Angleterre, reçu ces jours-ci en grande pompe en France, et particulièrement dans la galerie des glaces du château de Versailles, pour tenir un discours moins convenu, plus digne et plus courageux. Lui aussi, d’un conformisme absolu, n’a eu de cesse de souligner dans son allocution l’urgence et la nécessité impérieuse de lutter pour le climat, pour la planète, reprenant le discours onusien habituel. Il en était presque à nous parler de l’importance du tri sélectif pour les ordures ménagères ! Voilà où nous en sommes ! Voilà le niveau des préoccupations et des allocutions des chefs d’Etat et de gouvernement actuels ! En revanche, Charles III n’a pas eu un mot pour défendre l’héritage et l’homogénéité corporelle, culturelle et spirituelle de nos vieilles nations européennes menacées dans leur existence même. Pas plus que Bergoglio, il n’a dénoncé le fait d’encourager les enfants et les adolescents à s’interroger sur leur genre, sur leur identité, sur leur « orientation sexuelle ». Pas plus que Bergoglio, il ne trouve rien à redire aux mutilations souvent irréversibles induites par les phénomènes dits de transition ou de transidentité. Pas plus que Bergoglio, il n’a dénoncé les dangers de la drogue et de la pornographie. Pas plus que Bergoglio, il n’a exhorté à la constitution de familles saines, nombreuses, pieuses et soudées (François Zéro avait d’ailleurs dénoncé, très élégamment, il y a quelques années, ces mères catholiques « qui pondent comme des lapins » (sic ), il doit largement préférer les gays et transsexuels du Marais, souvent complètement camés !)
C’EST AUSSI À CELA qu’on mesure la laideur de notre temps : lorsque des chefs d’Etat ou des dignitaires religieux (ou ce qui en tient lieu) en viennent à ne plus défendre la religion, la famille, la patrie, la morale naturelle et la famille traditionnelle, lorsqu’ils se font les auxiliaires zélés de la submersion et de la subversion, lorsqu’ils conduisent nos pays et nos peuples à la ruine et à la dissolution, au lieu d’aider à maintenir, à préserver, à embellir, à fortifier ce qui doit l’être, la foi, la nation, la famille, les vertus domestiques et nationales, c’est que nous vivons une période de ténèbres sans précédent par son ampleur, sa profondeur, son étendue, son intensité. Mais à nous, malgré tout, avec la grâce de Dieu, en dépit de la noirceur du temps présent, de résister vaillamment, par notre détermination tranquille à défendre le bien, le beau, le vrai, et grâce à nos lectures, nos prières, notre engagement, nos amitiés, notre foi, notre ardeur, la méditation assidue de la vie des saints, des héros et des martyrs, de respirer au milieu des abîmes l’air des cimes.
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RIVAROL, <[email protected]>
Source : Éditorial de Rivarol
Un pape qui exige la vaccination des employés du Vatican, ne croit pas en Dieu.
DE LA REVOLUTION GREGORIENNE A VATICAN II
Si les Néo-Modernistes alliés aux Francs-maçons ont pu s’emparer de l’Église universelle, on le doit historiquement aux conservateurs eux-mêmes. Les Modernistes s’étaient rendu compte que les infiltrations franc-maçonnes si elles étaient dénoncées n’étaient pas pour autant entravées et mieux même que de nombreux Francs-maçons avaient été nommés aux plus hautes responsabilités dans l’Église universelle sans rencontrer de problèmes. Aussi Alfred Loisy (1857-1940), le fondateur de l’hérésie du Modernisme, a-t-il demandé à ses troupes de ne pas répéter l’erreur des Protestants qui avaient quitté l’Église universelle et de rester au sein de celle-ci, pour pouvoir ainsi imposer plus facilement leurs idées. Elles sont donc restées et ont si bien joué avec les principes traditionalistes qu’ils en sont arrivés à piéger les conservateurs sans aucune difficulté et à atteindre leurs objectifs avec une facilité déconcertante. Ne parlons pas des Francs-maçons qui avaient investi l’Église universelle dès le XVIIIème siècle, et plus particulièrement des Carbonari qui dès 1818 avaient décidé de favoriser les infiltrations des Francs-maçons dans l’Église universelle afin de la conquérir et d’avoir un Pape à eux avec lequel ils marcheraient à l’assaut de la Foi (Cf. Abbé Xavier beauvais, Infiltrations maçonniques dans l’Église, Revue Civitas, Octobre-décembre 2022, pp. 20-32 ; Adrien Abauzit, Qui est Nubius ? De la conjuration antichrétienne à l’usurpation de Jean XXIII, XB Éditions, 2022). Alors que cette stratégie d’infiltration et de conquête de l’Église universelle était publique, connue, nul n’a rien fait pour la combattre et empêcher les conséquences du maintien de ces infidèles dans l’Église universelle. Et aujourd’hui, ce qui est encore le plus étonnant c’est de voir les Catholiques de Tradition répéter ce que les conservateurs d’hier ont fait en ignorant les commandements du Christ (Jean 10, 1-21 ; Mathieu 7, 15-16). Même quand ils lisent au cours de la Messe les puissants textes de Saint Paul, comme par exemple ces versets où il dit « Je plie les genoux devant le Père, de qui toute paternité aux cieux et sur la terre tire son nom : Qu’il vous sonne, selon la richesse de sa gloire, d’être puissamment fortifiés par son esprit, en vue de l’homme intérieur ; que le Christ habite en vos cœurs par le moyen de la foi ; soyez enracinés dans l’amour et fondés sur lui, afin d’avoir la force de comprendre avec tous les saints ce qu’est la largeur, la longueur, la hauteur et la profondeur, et de connaître l’amour du Christ qui surpasse toute connaissance pour que vous soyez remplis de toute la plénitude de Dieu » (Éphésiens 3, 14-19), cela ne les interpelle même pas.
Le monde des Catholiques de Tradition est tombé dans le piège tendu par les Modernistes en restant dans l’Église universelle et en y prenant le pouvoir, mais ses chefs n’étant pas des Saint Hilaire et des Saint Athanase ont pris le parti, guidés par des mains expertes, soit de se rallier soit de jouer à une pseudo-résistance qui dans les faits n’a jamais mené qu’à conforter les révolutionnaires dans leur pouvoir. Ce faisant, il est entré dans une contradiction connue sous le nom de « Pyrrhonisme », où le non-être se veut être. On est allé suprême contradiction jusqu’à faire prêter avant toute ordination d’une part le serment antimoderniste et à imposer pour être ordonné un serment contraignant visant à reconnaître les Papes néo-modernistes comme Papes autrement dit à être en communion avec eux… De la pure schizophrénie !…
Maîtres dans l’art de l’infiltration, les Néo-Modernistes se sont alors attachés à infiltrer les associations traditionalistes qui peu à peu, les unes après les autres, ont majoritairement basculé vers le « Sédépleinisme » et celles qui ont voulu continuer à résister ont été très adroitement pointées du doigt comme étant « schismatiques », et celles qui refusaient de reconnaître le Pape se sont retrouvé insultées du qualificatif de « Sédévacantiste », la suprême opprobre. On peut dater le début de l’action de la neutralisation du moment où Mgr Marcel Lefebvre (1905-1991), le fondateur de la FSSPX et du séminaire traditionaliste d’Écône, a dû céder aux pressions de ceux qui n’avaient pas apprécié sa fameuse déclaration du 21 novembre 1974, en aplanissant ses propos dans une déclaration du 18 mai 1975 : « Jamais, a-t-il alors affirmé, il n’a été dans mon intention ni dans celle de mes collaborateurs de rompre en quoi que ce soit l’unité avec l’Église catholique et avec son chef légitime, le Pape Paul VI ». La fin de l’action date pour sa part de 1987. C’est à ce moment-là qu’on a pu observer des basculements inédits comme celui de Una Voce, qui en 1974 tenait sans ses revues des discours quasi-contre-révolutionnaires et qui en 1987 était tombée dans le « Sédépleinisme » le plus total, ce qui d’ailleurs avait fait croire aux nouveaux maîtres de Rome que 80 % des Traditionalistes abandonneraient Mgr Lefebvre et étaient prêts à se rallier.
Le « Sédépleinisme » est une idéologie développée par l’Association pour le soutien du sacerdoce catholique plus connue sous le nom d’Opus sacerdotale fondée par le Chanoine Étienne Catta, oblat bénédictin de l’abbaye de Fontgombault. L’un de ses membres, un laïc, Jean Madiran, était perçu comme un défenseur très actif de la foi, l’inventeur de la pensée traditionnelle. Il est revenu à l’abbé Francesco Ricossa, alors séminariste à Écône de faire entrer le loup dans la bergerie en le sollicitant pour donner une conférence. Mgr Lefebvre, séduit par l’homme, l’a fait entrer dans son premier cercle. Le fait est que Mgr Lefebvre s’est laissé convaincre par cet homme ultramontain et « réfractaire actif » jeté, selon ses propres dires, contre sa volonté, dans la résistance par l’épiscopat français, porté aux nues par le monde catholique de la Tradition, de dialoguer avec ses ennemis afin d’obtenir la reconnaissance de la Fraternité par le Saint Siège (Cf. Lettre du 13 janvier 1979 au Cardinal Seper, in Itinéraires, N° 233 mai 1979). Obtenir un statut canonique pour son œuvre, c’était son rêve. Jean Madiran l’a fait rêver. Et pour assouvir ce rêve, il s’est laissé manipuler au point de se montrer prêt à se prosterner devant Satan et à faire imploser la résistance catholique. Pour se donner toutes les chances d’y parvenir il a pris le parti de mettre en sourdine les « Sédévacantistes » de la FSSPX. Il finira par rompre avec eux par sa déclaration du 9 novembre 1979 (in Cor Unum n° 4 – Cf. Abbé Francesco Ricossa, L’historique du mouvement traditionaliste, sur site Internet Solidatium, 8 octobre 2016). Ce qui sera une tragédie pour le monde catholique traditionaliste étant donné les conséquences négatives de cet acte dont celui-ci n’a jamais pris la mesure. Il est indubitable que Jean Madiran est celui qui a facilité le revirement complet de Monseigneur dans son attitude vis-à-vis de la « Rome conciliaire » (Cf. Abbé Olivier Rioult, Discours sur le Lefebvrisme, sur site Internet La Sapinière, 8 mars 2015). Et à travers Mgr Lefebvre, il a touché la plus grande partie des Catholiques de Tradition. Certains, comme le R.P. Roger-Thomas Calmel O.P. (1914-1975) et les Providentialistes n’ont cessé de se méfier de lui. Ce qui en tous les cas remarquable aujourd’hui, c’est de constater que l’ensemble du discours des autorités de la FSSPX était déjà après le Concile dans les bouches du Chanoine Catta et de Jean Madiran.
Cependant face à la résistance inattendue de Mgr Lefebvre, qui a fini par refuser d’obéir à ses cornacs qui le poussaient à se rallier, Jean-Paul II [Karol Wojtila (1920-2005), « Pape » et Président du Collège épiscopal de « l’Église conciliaire » de 1978 à 2005], avec l’aide du Cardinal Joseph Ratzinger, renard parmi les renards, le loup le plus retors, s’est efforcé de diviser le mouvement en créant pour les « Sédépleinistes » la société des Ecclesia Dei. Le piège s’est ainsi refermé sur une partie du mouvement traditionaliste.
Après la mort de Mgr Lefebvre, en 1991, les autorités de la FSSPX, subjuguées par les constructions Potemkine de Joseph Ratzinger devenu « Pape » sous le nom de Benoît XVI, ont voulu se rallier à l’Église universelle sous emprise « conciliaire ». En 2012, elles ont failli parvenir à leur fin. Mgr Bernard Fellay (1958-….), le Supérieur général de la FSSPX, de la trempe des évêques ralliéristes français et portugais, tenté par l’officialité, s’est montré prêt à signer les termes d’un Préambule doctrinal qui attribuerait un statut canonique à la FSSPX au sein de l’Église universelle sous emprise néo-moderniste, mais apparemment Dieu a sauvé la FSSPX du naufrage où la conduisaient ses autorités. Le 13 juin 2012, Benoît XVI a jugé les abdications doctrinales et liturgiques des autorités de la FSSPX insuffisantes, et a imposé des exigences nouvelles qui ont surpris, surtout en ce qu’on en revenait à la case départ où les maîtres de l’Église universelle manifestaient leur intransigeance. Déjà, en 1978 et en 1988 Dieu avait sauvé la FSSPX de la catastrophe. On peut se demander s’il y aura une quatrième fois ?
Mais à bien y regarder, Dieu a apparemment suscité l’avènement du Cardinal archevêque de Buenos Aires au Siège de Pierre afin de contraindre les Catholiques de Tradition à rentrer dans le rang. Les Néo-Modernistes n’ont jamais caché leur volonté d’anéantir le monde catholique traditionaliste, toute leur politique à l’endroit des conservateurs n’a visé qu’à les attirer pour pouvoir les détruire ensuite. Mais enfermés dans leur roman et leurs rêves impossibles les autorités de la FSSPX (et bien d’autres à leur suite) n’ont rien voulu entendre de ce que disaient les membres de la secte. Tant que cela n’était pas dit ouvertement, on voulait continuer à croire à la réalisation du rêve impossible. Le 13 juin 2012, les autorités de la FSSPX ont dû faire une croix sur leur rêve. Elles n’ont plus su alors à quel saint se vouer. Toutefois elles n’ont pas renoncé à se rallier au diable. Dieu leur a alors envoyé le Cardinal Bergoglio qu’elles connaissaient bien pour avoir traité avec lui en Argentine. Quand Benoît XVI avait levé les excommunications des quatre évêques sacrés par Mgr Lefebvre et autorisé par le Motu Proprio Summorum Pontificum la célébration de la Messe tridentine dans l’Église universelle, elles avaient fait chanter dans toutes les chapelles de la FSSPX un Te Deum. Quand le successeur de Benoît XVI leur a à son tour faits des présents, elles y ont vu un pas vers l’intégration de la FSSPX dans l’Église universelle. Pour les Néo-Modernistes ces cadeaux n’étaient que des appâts pour ferrer la FSSPX. Mais ces cadeaux ont fait croire à de jeunes prêtres conciliaires qu’ils pouvaient copier les Ecclesia Dei. Ce fut la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Les occupants de Rome ont alors décidé de mettre fin à la comédie. Aussi du jour au lendemain, après avoir fait quelques exemples (Cf. les Franciscains de l’Immaculée) a été scellé le sort définitif des Ecclesia Dei et des « Conciliaires » qui regardaient un peu trop vers le mouvement de la Tradition. Le 17 janvier 2019, a été dissoute la Commission Ecclesia Dei. Et le 16 juillet 2021, le Pape a, par le Motu proprio Traditionalis custodes, annulé tous les privilèges traditionalistes dont bénéficiaient les « Sédépleinistes » au sein de « l’Église conciliaire » depuis 1988 et surtout depuis 2007 avec le Motu Proprio Summorum Pontificum, y voyant un rejet non seulement de la réforme liturgique de 1969 mais aussi du Concile Vatican II, prenant ainsi au piège les « Ecclesia Dei », qui se sont retrouvé perdus et dans un total désarroi (Cf. les articles publiés par Paix Liturgique sur son site Internet ; Lettre des Supérieurs des communautés Ecclesia Dei aux évêques, sur site Internet Famille Chrétienne 31 août 2021 ; Abbé Hervé Gresland, Les Sociétés Ecclesia Dei trente ans après, sur Site Internet La porte latine 24 février 2022)… Les autorités de la FSSPX ont eu chaud, et commencé à amorcer un virage. Mais ont-elles compris le message que Dieu leur a envoyé ? Ce n’est pas sûr !…
C’est donc sous l’influence indirecte de l’Opus Sacerdotale qu’une partie du monde traditionaliste s’est mis à accepter l’idée qu’un Pape hérétique, un loup, pouvait accéder au Siège de Pierre, qui est le symbole de la Foi, et la pierre d’angle de l’Église (un dogme que les « Sédépleinistes » ont totalement ignoré), que « Pierre » pouvait être hérétique et jouir légalement et légitimement des droits et pouvoirs de la Papauté tels qu’enseignés par le « Système grégorien ».
Curieusement, tant les « Sédépleinistes » que les « Sédévacantistes » n’en ont appelé aux Saintes Écritures, préférant chercher la justification de leur position chez les théologiens dont les analyses reposaient sur des éléments partiels et qui manquaient de ce fait de crédibilité. Naturellement, en tombant dans le Monisme ultramontain et clérical de la FSSPX les « Sédévacantistes » ont été amenés à ne voir que « l’Église » telle que la Refondation médiévale du Christianisme l’avait formatée, surtout à ne pas voir que les Néo-Modernistes avaient au Concile Vatican II anéanti l’Augustinisme et déconstruit intellectuellement l’Église pour en rebâtir une autre qui n’avait rien de commun avec l’Église fondée par le Christ et pas davantage avec celle construite au Moyen Age, qu’ils rejetaient avec force. A partir de là, confondant les systèmes, ils sont tombés dans l’anachronisme, les contresens, les contradictions, les incohérences comme les Sédépleinistes. On ressent dans leurs analyses toute l’influence néfaste et nocive de la pensée gnostique de l’Action Française que ses militants ont réussie à introduire dans la réflexion des intellectuels et des théologiens traditionalistes sous le couvert de la Tradition. S’il avait porté quelque intérêt à la Parole divine transmise par le Nouveau Testament, le monde sédévacantiste se serait aperçu que le Christ lui avait donné des éléments pour mettre en accusation le système ecclésiologique mis en place au Concile Vatican II, système dont la Papauté est un des éléments.
Le monde de la Tradition a une perception très schématique des choses. Notamment sur l’Église dont il a une conception moniste, plus précisément une conception juridique moniste (Le Monisme est une philosophie qui prône l’unité de la matière et de l’âme. Et était pour Saint Pie X une hérésie : cf. Motu Proprio Doctoris Angelici du 29 juin 1914), qui ne saurait intégrer les éléments de la Foi, car la Foi relève de la Parole divine dont il ne veut rien entendre. Le Monisme a été adopté dans le raisonnement du monde catholique traditionaliste par calculs politiques, suite à un discours tenu par des « théologiens » traditionalistes il y a près de cinquante ans, et en particulier par l’abbé Louis Coache (1920-1994), pour justifier leur volonté d’affirmer que l’Église universelle était toujours catholique malgré son occupation par la secte hérétique des Néo-Modernistes et la mise en place en son sein d’un autre système qui avait été substitué à celui imposé par la Refondation médiévale du Christianisme, et de ne pas voir dans les Néo-Modernistes des hérétiques, mais des Catholiques (Cf. Le droit canonique est-il aimable, autoédition 1986).
Le recours aux Saintes Écritures obligerait à tenir compte de la Foi, mais celle-ci dérange la conception recherchée de la légitimité (qui signifie être en accord avec le droit et la raison). Il faut dire que la Parole divine qui fait droit positif pour les Chrétiens est absente, de même que la rationalité et la cohérence avec la Parole divine font défauts. En reconnaissant l’autorité occupante néo-moderniste qui a été imposée à tous les Catholiques par un coup de force politique et en acceptant de se faire esclave de cette « autorité occupante », le monde des « Sédépleinistes » s’inscrit dans la théorie, qu’il le veuille ou non, du « Prince esclave », qui fait droit à la légitimité contre la Foi. L’acceptation de leur esclavage par les « Sédépleinistes » permet au demeurant de saisir leur attachement, contre le Christ, à la pseudo-légitimité de la Papauté néo-moderniste et à la catholicité de l’Église universelle sous occupation de la secte néo-moderniste.
Ce monde a même rétréci le champ de l’histoire afin de ne pas conditionner historiquement ses raisonnements et ses conclusions aux situations spécifiques qui ont contribué à l’existence des faits remarqués par les uns, dénoncés par les autres. Il a choisi de s’abstenir de replacer les faits dans leurs contextes historiques et leurs systèmes. Il a même osé manipuler les faits et utilisé à dessein des « théologiens politiques » qui avaient développé des théories dans une situation historique déterminée en appliquant leurs théories à une situation historique et systémique totalement différente pour faire entrer ses raisonnements et ses conclusions postulées par avance dans le champ de la « prudence » ou de la doctrine catholique. Il a entrepris des interprétations spécieuses des rapports alors qu’elles présupposaient du point de vue de leur vérité ou de leur fausseté une étude philosophique et historique objective et complète préalable de leurs éléments. Comme l’a dit le philosophe Léo Strauss (1899-1973) comment peut-on parler convenablement de quelque chose sans en avoir une connaissance historique et doctrinale globale préalable (Cf. Qu’est-ce que la philosophie politique ?, traduit de l’anglais par Olivier Sedeyn, Presses Universitaires de France, Paris 1992). Toute compréhension suppose un cadre de références avec une saisie sinon de la totalité au moins générale de la connaissance historique, un horizon, une vision historique d’ensemble dans laquelle elle se situe et en dehors de laquelle tout examen, toute observation, tout repère est impossible. Toute perception exige une vision historique des idées, du tout dans son articularisme. Les choix qui ont été faits par les uns et les autres n’ont d’autre soutien qu’eux-mêmes du fait qu’ils ne reposent pas sur une certitude objective ou théorique. Ceux-ci ont choisi dans l’angoisse de leur vision du monde les critères de leur vision du destin, avec les résultats que l’on connaît !… Leur relativisme ne manque pas d’être inquiétant. Une chose est certaine : leur action participe de cette aide dont Satan a besoin pour anéantir le Christianisme.
La révolution française est aussi une révolution judéo-bolchevique
Dans le sang et la terreur, le décret Du 17 septembre 1791 L’Assemblée Nationale: considérant que les conditions nécessaires pour être citoyen français et pour devenir citoyen actif, sont fixées par la Constitution, et que tout homme, réunissant lesdites conditions, prête le serment civique et s’engage à remplir tous les devoirs que la Constitution impose, a droit à tous les avantages qu’elle assure : révoque tous les ajournements, réserves et exceptions insérés dans les précédents Décrets relativement aux individus Juifs qui prêteront le serment civique, qui sera regardé comme une renonciation à tous privilèges et exceptions introduits précédemment en leur faveur.
Sanctionné le 13 novembre 1791 par une Loi.
« Louis, par la grâce de Dieu , & par la loi constitutionnelle de l’Etat, Roi des François …
Et remercions nos amis Américains de National Vanguard, l’information vient de chez eux – une fois de plus.
1791: Revolutionary France, in the midst of an orgy of riots and murder of its best and brightest, declares Jews to officially be the “equals” of Frenchmen.
ça n’empêchera pas Louis XVI d’être guillotiné deux ans plus tard: il ne sert à rien de pactiser avec le Diable.
Merci à « Rédaction Jeune Nation » de se faire l’écho de RIVAROL, hebdomadaire attaqué par les séides de la bien-pensance politiquement correcte et obligatoire, ce qui est la preuve qu’il est l’un des rares à porter le fer de la connaissance et de la vérité là ou cela fait mal à nos ennemis.
Je pense cependant que ce qui fait l’essentiel du pouvoir de nuisance de l’oligarchie mondialiste apatride qui s’acharne à déstructurer nos nations est aujourd’hui remis en question.
– D’une part par la prise de conscience des dangers de l’immigration par près de 80% du public…
– Mais d’autre part par la remise en question de la suprématie du « Dieu Dollar » sur laquelle reposait toute la puissance de Wall Street.
Au moment où nos adversaires sont, pour la première fois depuis les accords dits « de Bretton Woods », datant de 1944, acculés à la défensive face à le remise en question du Dollar à la fois par la Russie, l’Inde et la chine.
Et alors que la carapace de mensonges qui les protégeait se fissure, le moment est venu pour nous de passer de la défensive à la contre-attaque.
C’EST CE SUR QUOI J’INSISTE DANS LA TRIBUNE CI-JOINTE (article n°05) , TRIBUNE QUI ME SEMBLE DONC COMPLETER CET EXCELLENT ARTICLE DE RIVAROL…
DES HÉRÉTIQUES SUR LE SIEGE DE PIERRE
OU LE RÔLE SURPRENANT DES PAPES « GRÉGORIENS » DANS CET ÉVÉNEMENT
Les Catholiques, enfin ce qu’il en reste, sont divisés en deux courants, les « Conciliaires », adeptes de la doctrine du Modernisme dans sa version philosophique, le Néo-Modernisme (aussi connue sous le nom de « Nouvelle théologie »), une hérésie qui est au cœur de la pastorale du Concile Vatican II (1962-1965) et de « l’Église conciliaire » qui en est issue, et les « Traditionalistes » (ou Catholiques de Tradition), qui rejettent l’idéologie « conciliaire » et prônent un retour aux valeurs religieuses d’avant le Concile, des valeurs issues de la « Réforme grégorienne » développée entre les XIème et XIIIème siècles par la papauté avec l’aide des canonistes et des exégètes. Mais peut-on qualifier les premiers de « catholiques » ? Ces « hommes de Dieu » se sont convertis à l’hérésie après leur entrée dans les ordres, mais contrairement à leurs semblables ils sont restés dans l’Église universelle (nous parlons ici des murs et des institutions) et ont profité des circonstances politiques pour y prendre le pouvoir, un pouvoir sans partage. Ils ne sont en fait catholiques que de nom ? Ils le sont parce qu’ils sont dans l’Église universelle. Ce sont par contre des infidèles avec toutes les conséquences qui découlent religieusement, théologiquement, de ce terme. En vérité, ce n’est pas parce qu’ils sont dans l’Église universelle qu’ils sont pour autant Catholiques. Mais aux yeux de l’opinion publique, comme ils détiennent le pouvoir au sein de l’Église universelle ils sont catholiques. Et ceux qui s’opposent à eux ne sont à les entendre que des schismatiques. Dans la société d’aujourd’hui où seule l’image compte et le verbe de l’autorité et des progressistes a seule vocation à être entendue, la stratégie menée par les hérétiques a parfaitement réussie, d’autant que les conservateurs ont laissé faire. Durant des décennies, ils se sont généralement contentés de mots et de beaux discours. Ils ont publié de très belles encycliques contre les hérésies, qui sont des chefs-d’œuvre de dénonciation, mais ils n’ont jamais rien entrepris pour les chasser de l’Église universelle, ce que ceux-ci ne se sont pas gênés de faire à leur encontre quand ils ont pris le pouvoir. Un constat a été fait de la part des conservateurs de ce qui était, mais ils n’ont engagé aucune action pour purifier l’Église universelle de cette engeance, on pourrait même dire qu’il y a eu une volonté de ne rien faire voire même d’aider les indésirables à gravir les échelons de la hiérarchie. Avec les résultats que l’on connaît…
Selon nombre d’observateurs scientifiques et religieux, le Concile Vatican II dans sa refondation du Catholicisme a substitué le « culte de l’Homme » au « culte de Dieu » et doctrinalement déconstruit tout ce qui était enseigné depuis les XIème-XIIIème siècles pour se conformer au changement de paradigme. « Rome » y a, affirme-t-on, perdu la Foi. Quand on dit « Rome » on parle de « l’autorité hiérarchique » avec en son sommet le Pape.
Mais alors que « Rome » a, dit-on, perdu la Foi, nous sommes aujourd’hui en face d’un phénomène surprenant venant du mouvement de la Tradition : On voit depuis les années 1970 des dignitaires ecclésiastiques de ce monde tenir un discours ultramontain, discours où « l’autorité hiérarchique » continue à être tout, où le Pape reste au centre du système, peu important qu’il soit hérétique, un discours où l’on n’hésite pas à affirmer en dépit de toute raison, de toute logique, surtout en opposition à la Parole divine rapportée par les quatre évangélistes, Jean, Mathieu, Marc, et Luc, que des individus qui ont manifestement apostasié sont successeurs de « Pierre » ou des apôtres, et à proclamer haut et fort qu’on est uni à eux, ce qui autorise à les insérer dans les rites du culte (messes, saluts, chemins de croix, etc…). Dans le discours de ce monde connu sous le qualificatif de « sédépleiniste », le droit ecclésiastique est privilégié par rapport aux Saintes Écritures du Christianisme tandis que l’hérésie, qui y est centrale, semble être un concept évanescent qui en fin de compte se dissout dans le sable par magie, … alors même que le « Néo-Modernisme » est une doctrine philosophique développée en longueur et en largeur, en hauteur et en profondeur par des théologiens reconnus (Nous pensons à Maurice Blondel, Henri de Lubac, Pierre Teilhard de Chardin, Yves Congar, Jean Daniélou, Joseph Ratzinger, …), une doctrine qui plus est anathématisée par le Pape Saint Pie X comme étant le collecteur de toutes les hérésies, qui tend à faire perdre la Foi et à l’anéantissement du Christianisme.
Après Vatican II et les réformes qui ont suivi, l’Église catholique a par suite vu fuir beaucoup de ses fidèles. Un certain nombre de ceux qui sont partis se sont tournés vers les Evangélistes (c’est-à-dire les intégristes protestants) et les Mormons, voire même l’Orthodoxie ou l’Islam fondamental où ils ont eu le sentiment d’y retrouver la Foi. Curieusement, le courant de la Tradition catholique ne les a pas attirés.
En fait cela se comprend à l’analyse : Le fait de tenir un discours qui affirme que celui qui est assis sur le Siège de Pierre est le Chef des Catholiques, « l’autorité hiérarchique » des Catholiques, alors que tout démontre que « Rome » a perdu la Foi, que « l’autorité hiérarchique » avec en son sommet le Pape a apostasié et n’est donc plus « de Dieu », est un non-sens doctrinal, incompréhensible à la raison et à la logique, qui fait effet de repoussoir. Le Pape est pour les Catholiques « Pierre » (« Kephas »), la pierre d’angle de l’Église, le symbole de la Foi, la Chaire de Vérité, aussi comment, se demandent-ils, des clercs, sensés avoir voué leur vie à Dieu, peuvent-ils affirmer que l’apostat qui se dit le chef des Catholiques est « Pierre », le successeur de Simon Bar Iona, le symbole de la Foi ? Comment cela se peut-il s’il ne croit pas aux enseignements du Christ et à ce que celui-ci a révélé ? s’il n’enseigne plus ce que le Christ a commandé à « Pierre » d’enseigner, sans rien ajouter et sans rien omettre ? s’il se détourne de la Foi qu’avait « Pierre » ? L’attitude de ces clercs qui se disent catholiques est de fait totalement absurde !… Schizophrénique !… Sont-ils très imprégnés par les idées libérales du monde ambiant ou ne sont-ils plus habités par la Foi ?…
Dans le discours « sédépleiniste », on ose affirmer, ce qui choque bien des esprits, que des apostats peuvent constituer « l’autorité hiérarchique » des Catholiques et qu’un Pape hérétique peut être « Pierre », le chef des Catholiques. Pour tout dire cela n’est pas dit abruptement mais par des contours plus subtils, par des démonstrations théologiques manipulées où l’on prend les fidèles pour des idiots, en profitant de leur inculture religieuse. Cependant, nombre de prêtres ont beaucoup de difficulté à admettre cette absurdité, mais pour ne pas avoir à se mettre en porte-à-faux par rapport à leur hiérarchie, on les entend dire qu’il y a là « un mystère d’iniquité » !… Or il est aussi absurde de voir là un mystère d’iniquité. Pour la simple raison, ce que les « Sédépleinistes » semblent un peu trop oublier, que dans ce monde du « Sédépleinisme » on privilégie le droit (qui est areligieux) sur les Saintes Écritures (qui elles sont centrées sur la Foi). Il faut dire que le « Sédépleinisme » plonge ses sources au cœur de la « Réforme grégorienne » qui privilégie le « culte de l’autorité hiérarchique » au « culte de Dieu » et le droit canon sur les Saintes Écritures au point de devenir un monument, une autre Bible qui remplace la vraie (Cf. Pierre Legendre, Leçons IX, L’autre Bible de l’Occident, le Monument romano-canonique ; éditions Fayard, Paris 2009).
Comprenons bien : Sous l’empire de la « Réforme grégorienne » en vigueur jusqu’au 8 décembre 1965, selon la loi ecclésiastique est hérétique celui qui rejette un dogme catholique, et « est suspect d’hérésie celui qui spontanément et sciemment aide de quelque manière que ce soit la propagation de l’hérésie ou communique ‘in divinis’ avec des hérétiques … » (Canon 2316 du Code de droit canonique de 1917). En cas de suspicion, il est adressé deux monitions au suspect pour qu’il s’amende, et s’il ne s’est pas amendé, « il est tenu pour hérétique et se retrouve en proie aux peines des hérétiques » (Canon 2315 du CDC de 1917). Les apostats de la foi chrétienne, les hérétiques et schismatiques et chacun d’eux encourent par le fait même une excommunication s’ils ont donné leur nom à une secte non catholique ou y ont publiquement adhéré et deviennent « infâmes par le fait même » (Canon 2314 du CDC de 1917). La sentence d’excommunication peut décider que l’excommunié est « à éviter » (Canon 2258 du CDC de 1917).
Concrètement, n’est pas considéré comme hérétique celui qui professe publiquement des hérésies ou celui dont on rapporte des propos ou des actes hérétiques, sans que des actes matériels aient été accomplis au préalable par les autorités ecclésiastiques. Nous parlons ici bien entendu des membres du clergé. Les professions notoires et publiques ne suffisent pas à faire l’hérétique et à condamner la personne suspecte. Il faut d’abord un acte matériel précis défini par le Code de droit canonique : donner publiquement son nom à une secte hérétique (ce qui n’est pas courant) et y avoir adhéré, il faut ensuite avoir la capacité requise qui implique le plein usage de la loi, une liberté morale suffisante, la connaissance de la loi et même de la sanction ; à défaut, il n’y a pas d’outrage à la loi ecclésiastique. L’adhésion, notons-le, ne doit pas être sous-entendue par les propos tenus ou rapportée par des « ouï-dire », elle doit être prouvée affirmativement dans des écrits ou des lettres soumis à la Commission de l’Index, et encore faut-il formuler une proposition hérétique, avoir pleinement conscience et connaissance que cette proposition répudie obstinément une vérité, qu’on cherche à propager son erreur.
Si la personne est convaincue d’hérésie, deux monitions exigeant de s’amender doivent lui être adressées, après quoi si la personne ne s’amende pas, est rendue la sentence. Elle peut émaner du Pape, en ce cas elle est publiée par décret par la Sacrée congrégation du Saint Office. Mais plus couramment la sentence est rendue par un tribunal ecclésiastique.
Pie XII en ce qui concerne les cardinaux a fait disparaître, qui plus est à l’occasion de l’élection du successeur de « Pierre », symbole de l’autorité hiérarchique suprême dans l’Église catholique, toutes les causes et notamment les censures susceptibles d’empêcher un cardinal d’accéder à un conclave, d’y voter, voire même d’être élu. Ce faisant, il a ouvert la voie à l’élection d’un apostat, d’un hérétique ou d’un schismatique, au Siège de Pierre.
Cependant, à bien y regarder, l’article 167 du Code de droit canonique de 1917, qui a été publié sous Benoît XV par le Cardinal Pietro Gasparri, (notoirement connu pour son adhésion à la Franc-maçonnerie) avait déjà permis aux cardinaux excommuniés, suspens ou interdits pour hérésie par une sentence condamnatoire ou déclaratoire d’accéder à un conclave et même de voter s’il était « admis sciemment » à participer au vote (§ 2). Entendons bien ce que le Code de droit canonique disait : un cardinal condamné pour hérésie par une sentence déclaratoire ou condamnatoire (venant du Saint-Office ou d’un tribunal ecclésiastique) pouvait 1° accéder à un conclave, 2 ° être admis à voter si on le lui demandait. Pie XII s’est en fait contenté de supprimer en 1945 la condition d’autorisation à voter et d’établir un principe général d’admission d’un cardinal, quoi qu’on puisse lui reprocher, à entrer dans un conclave et à y voter, ce qui lui permettait in fine d’être élu au Siège de Pierre. En d’autres termes et plus précisément Pie XII a permis à un hérétique d’accéder à un conclave, d’y voter, et d’y être élu.
Notons encore que le Cardinal Gasparri a éliminé de la nouvelle législation la remarque du Decretum Gratiani dans l’ancien Corpus Iuris Canonici qui stipulait qu’un Pape qui s’écartait de la juste doctrine pouvait être déposé.
Au XXème siècle, deux hérésies étaient anathématisées : la Franc-maçonnerie, et le Modernisme (et son succédané philosophique le « Néo-Modernisme »). La Franc-Maçonnerie a été condamnée par la Bulle In eminenti apostolatus specula publiée le 26 avril 1738 par le Pape Clément XII [Lorenzo Corsini (1652-1740), Pape de l’Église catholique de 1730 à 1740], la Bulle Quo Graviora du Pape Léon XII [Comte Annibale della Genga (1760-1829), Pape de l’Église catholique de 1823 à 1829], et dénoncée par les Papes Pie VII [Barnaba Niccolo Maria Luigi Chiaramonti (1742-1823), Pape de l’Église catholique de 1800 à 1823] dans la Bulle Ecclesiam a Jesu Christo, et Léon XIII [Vincenzo Gioacchino Pecci (1810-1903), pape de l’Église catholique de 1878 à 1903] dans l’Encyclique Humanum Genus publiée le 20 avril 1884. Quant au Modernisme, il a été anathématisé par l’Encyclique Pascendi Dominici Gregis, publiée le 8 septembre 1907, par le Pape Saint Pie X [Giuseppe Melchiorre Sarto (1835-1914), Pape de l’Église catholique de 1903 à 1914] qui y voyait « le collecteur de toutes les hérésies, tendant à la perte de la Foi et à l’anéantissement du Christianisme ».
Les anathèmes portés contre les deux doctrines par les encycliques et autres décrets touchaient dans leur contenu diverses façons d’être soit Franc-maçon soit Moderniste. Mais le Code de droit canonique n’en a formalisé de manière très générale que deux et encore pour les retenir fallait-il qu’il y ait retenue par le Pape (qui donnait alors mandat express à la sacrée Congrégation du Saint Office de publier un décret d’excommunication qui devait être rendu public), ou des poursuites judiciaires et condamnation par un tribunal ecclésiastique. Le notoire n’emportait de fait aucune conséquence juridique, il relevait simplement de la morale, qui n’emportait aucune exclusion de l’Église catholique ni aucun empêchement à continuer à exercer des fonctions au sein de l’Église universelle. Pour qu’il emporte des conséquences, il fallait des preuves, écrites (livres, articles de journaux, lettres) ou d’adhésion. Sans preuves, et sans conscience et connaissance qu’on violait une vérité dogmatique, il n’y avait aucun crime contre la Foi. C’est pourquoi, on a pu voir des clercs francs-maçons, modernistes ou néo-modernistes continuer malgré l’affichage publique de leurs idées à exercer leurs fonctions. Certains ont même pu accéder à la Curie, et à de hautes fonctions au sein des institutions de l’Église universelle, sans être inquiétés (cf. les Cardinaux Mariano Rampolla del Tindaro (1843-1913) ou Pietro Gaspari (1852-1934), Francs-maçons notoires, qui sont devenus Secrétaire d’État, ou entre autres Mgr Eudoxe Irénée Mignot (1842-1918), archevêque d’Albi, Mgr Lucien Léon Lacroix (1855-1922), archevêque de Tarentaise, qui ont été dénoncés par Alfred Loisy lui-même, ou encore Mgr Bruno de Solages (1895-1983), recteur de l’Institut catholique de Toulouse), qui ne cachaient même pas leur adhésion (y compris dans des lettres) aux idées modernistes pourtant anathématisées par le Pape Pie X. Seuls ont été poursuivis quelques prêtres ayant perdu la foi et tout autant qu’ils manifestaient leurs idées de manière actives comme l’abbé Alfred Loisy (1857-1940), l’abbé Ernesto Buonaiuti (1881-1946), ou l’abbé Louis charles Winnaert 1880-1937). Comme on peut l’observer, seuls des prêtres ont été condamnés, nulle autorité supérieure ne l’a été. On explique généralement cette différenciation sur ce « culte de l’autorité hiérarchique » qui prévalait dans « l’Église grégorienne » où tout était fait pour préserver la hiérarchie de ses turpitudes. Le phénomène est en vérité sociologique : les élites protègent les leurs dans des mascarades sans nom. Et dans le cas présent, nous retrouvons cette mascarade où tout n’est que duplicité.
Mais revenons à notre syllogisme avec la « mineure » :
Mineure : Si le Cardinal Angelo Giuseppe Roncalli (1881-1963) et le Cardinal Giovanni Battista Montini (1897-1978) étaient notoirement connus pour être des Francs-maçons, le Cardinal Albino Luciani (1912-1978), le Cardinal Karol Jozef Wojtyla (1920-2005), le Cardinal Joseph Aloïsius Ratzinger (1927-2022), ou le Cardinal Jorge Mario Bergoglio (1936-….) n’ont jamais caché qu’ils étaient des Néo-Modernistes.
Leur adhésion à la Franc-maçonnerie ou au Modernisme était seulement notoire, elle était sous-entendu en raison des propos tenus et des actes engagés.
L’abbé Jean-Michel Gleize, théologien de la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X déclare dans la préface de l’édition en Français du livre du Cardinal Louis Billot, L’Église, sa constitution intime (Courrier de Rome, Cardinal Louis Billot, L’Église, sa constitution intime (Courrier de Rome,p. 11) : « Pour que l’appartenance à l’Église soit formellement détruite, il faut et il suffit que le chrétien baptisé commette l’hérésie ou le schisme de façon notoire. L’hérésie ou le schisme sont formels ou matériels selon qu’il y a ou non un désordre au niveau de l’acte interne ; ils sont notoires ou occultes selon qu’il y a ou non un désordre au niveau de l’acte externe. Or, l’appartenance à l’Église se réalise au niveau des actes externes. C’est pourquoi, l’hérésie et le schisme occultes (formels ou matériels) ne détruisent pas l’appartenance à l’Église ; l’hérésie et le schisme notoires, qu’ils soient formels et matériels) la détruisent. Les hérétiques notoires qu’ils soient formels et matériels, ne sont pas membres de l’Église et on ne doit pas leur donner les sacrements – CJC de 1917, canon 731-, les hérétiques occultes (même formels), restent membres de l’Église ».
L’affirmation du théologien n’est en fait que pure théorie, mais elle n’est pas conforme à la réalité juridique. Tout d’abord, le notoire ne suffit pas pour être reconnu comme hérétique. Le notoire ne relève en effet que du « ouï-dire » ou du sentiment. Il faut comme le dit le Code de droit canonique de 1917 pour être reconnu comme hérétique des actes précis rapportés par des preuves indiscutables soumises à la commission de l’Index (livres, articles, lettres), avoir la conscience de violer un dogme, deux monitions qui n’ont abouti à aucun amendement, une sentence déclaratoire par décret public du Saint Office ou condamnatoire d’un tribunal ecclésiastique et soit un décret public condamnatoire ou déclaratoire du Saint Office ou un jugement de condamnation. Ensuite, aucune sentence ne peut prononcer une exclusion de l’Église universelle à cause du baptême qui lie le baptisé à l’Église et au Christ indéfiniment..
A lire les Catéchismes, sont hors de l’Église et n’appartiennent pas à son corps les infidèles (parce qu’ils n’ont pas reçu le baptême et ne croient pas en Jésus-Christ), et ceux qui s’en sont séparés comme sujets rebelles, tels les hérétiques (qui sont des baptisés qui refusent opiniâtrement de croire une vérité révélée de Dieu et enseignée par l’Église comme article de Foi), les schismatiques (qui sont des baptisés qui se séparent de l’unité de l’Église par refus de reconnaître les pasteurs légitimes de l’Église, et de leur obéir), les apostats (qui sont des baptisés qui renient totalement la Foi de Jésus-Christ, après en avoir fait profession), et les excommuniés (qui sont chassés du sein de la communion dans l’Église et privés des biens spirituels tant qu’ils ne se s’amendent pas). Le Catéchisme du Concile de Trente parle pour les quatre derniers cas d’exclusion de l’Église, mais il affirme que les uns et les autres restent sous la puissance de l’Église. Il y a une contradiction dans les diverses affirmations : comment un baptisé qui reste quoi qu’il fasse sous la puissance de l’Église peut-il être hors de l’Église ? Qu’il soit au sein de l’Église universelle privé d’assister à la messe et des sacrements, notamment de la communion, est une chose qui s’entend, mais dire qu’il est exclu du corps de l’Église tout en restant placé sous l’autorité de la hiérarchie est un non-sens, un illogisme : ou on est exclu de l’Église et on se retrouve hors de l’Église ou on n’est pas exclu de l’Église et on est dans l’Église. Comme la logique le commande on ne peut pas être tout et son contraire. La vérité est que les apostats, les hérétiques, les schismatiques, qu’ils soient les uns et les autres excommuniés ou non restent, dans la perspective de la loi humaine en vigueur, surtout à cause du baptême, dans l’Église universelle, étant simplement exclus des biens spirituels tant qu’ils ne s’amendent pas. La clarté commande de le dire et de ne pas faire croire n’importe quoi aux gens.
Cela dit, en ce qui concerne l’appartenance à l’Église telle que fondée par le Christ, « l’Église de l’Évangile », telle qu’elle est décrite dans le Bible, dans les Écritures saintes du Christianisme, il n’y a pas besoin d’actes formels ou matériels, et de distinction à avoir entre occultes et notoires, puisque la foi est surnaturelle, que Dieu lit directement dans les âmes, et décide surnaturellement de leur sort. On peut dissimuler aux hommes mais il est impossible de dissimuler à Dieu. Cela relève du domaine de la Foi et celui qui oserait contester cela ne saurait prétendre avoir la Foi. Par contre, la manifestation d’un désordre au niveau des actes externes (fruits, Mathieu 7, 15-16 ; et discours, Jean 10, 1-21) peut laisser envisager l’existence au niveau de l’esprit et du cœur d’une apostasie manifeste publique. Celui qui n’est plus dans les propos qu’il tient manifestement en communion avec ses frères et avec le Christ n’est plus manifestement dans l’Église. Autrefois, il se détachait de lui-même de l’Église, mais les Francs-maçons et les Modernistes (ou Néo-Modernistes) ont fait de rester dans l’Église universelle un principe, avec pour finalité la destruction de la Foi de l’intérieur et l’anéantissement du Christianisme de l’intérieur.
Selon la loi humaine, un hérétique ne saurait être exclu de l’Église universelle du fait de son baptême. Mais à entendre la Parole divine, ce n’est pas ce qu’affirme le Christ, et ceci est un point de doctrine fondamental, qui contraint « l’autorité hiérarchique » : le Christ ne veut pas des apostats dans « Son » Église, qui est une société d’ordre surnaturelle et spirituelle fermée. Pour lui, celui qui n’écoute pas sa parole n’est plus uni à lui, il n’est plus ni du Christ ni de Dieu (Jean 8,47), il devient un sarment sec bon à être expédié en enfer (Jean 17, 5-7), un infidèle (Luc 11, 23) (c’est-à-dire qu’il voit son baptême effacé), soumis à la colère de Dieu (Jean 3, 36). Il devient même un loup qu’il faut fuir pour ne pas perdre son âme (Jean 10, 5). Ne sont attachés « au Cep » que les membres de l’Église qui n’ont pas renié Dieu et continuent à écouter la Parole du Christ, ceux qui s’en détachés ou qui s’en détachent ne sont plus membres de l’Église, leur baptême se retrouve effacé et ils se retrouvent exclus de l’Église matériellement et formellement : Ils ne sauraient , dit le Christ, être sauvés (Jean 8, 24) et entrer dans le Royaume des Cieux (Mathieu 7, 21). Le Christ va même jusqu’à ironiser sur les comédiens qui sont en vérité loin de lui : « Hypocrites !… Ce peuple-là m’honore des lèvres, mais leur cœur est fort loin de moi » (Math. 15, 7-8). Le Christ n’est pas dupe de l’attitude qu’ont ceux qui disent « Seigneur » mais qui n’écoutent pas sa Parole, qui ignorent sa Parole qui est celle de Dieu (Jean 12, 49 ; Jean 14, 24).
Au passage, cela nous conduit à constater que nous sommes en vérité en présence de deux Églises, différentes et distinctes, chacune ayant ses propres lois et sa propre doctrine (l’une est fermée aux hérétiques et aux schismatiques, l’autre est ouverte aux mêmes ; l’une est matériellement constituée indistinctement métaphoriquement du troupeau de brebis du Christ dont le Pasteur est le Christ et qui est géré en son absence par un intendant, « Pierre », qui est la pierre d’angle de l’Église, le symbole de la Foi, l’autre est matériellement formée par les murs et des institutions ; l’une repose sur la Parole du Christ, l’autre sur le droit canonique et le Magistère vivant du Pape qui s’est arrogé le droit d’interpréter à sa convenance la Parole du Christ ; …). Il est impossible à les confondre étant au surplus non solubles l’une dans l’autre.
Dans l’Église fondée par le Christ l’apostat, l’hérétique, le schismatique, celui qui n’écoute pas sa Parole deviennent des « sarments secs » et des infidèles qui cessent d’être unis au Christ, qui ne sauraient être sauvés et entrer dans le Royaume des Cieux, en clair qui ne sauraient plus être membres de l’Église. Les mots ont un sens : l’écoute de la Parole divine unit au Christ et permet d’être et de rester membre de l’Église. Le fait de ne pas écouter la Parole divine et de la mettre en pratique a pour conséquence une rupture totale avec le Christ (le Cep), une rupture avec la communion ecclésiale, une rupture des liens avec l’Église. Cela va même très loin puisque en se retrouvant « infidèle » le baptême de l’hérétique se retrouve formellement effacé, l’infidélité efface le baptême, ce qui entraîne l’exclusion de l’Église. L’infidèle est chassée de l’Église comme Adam et Eve ont été chassées du Paradis. Un loup ne saurait être une brebis même revêtu de sa peau.
« L’Église grégorienne » (XIème siècle-1965) comme « l’Église conciliaire » (1965-de nos jours) ne sont pas matériellement des Églises, ce sont des systèmes juridiques qui définissent des visions philosophiques du Catholicisme. La première, bien que fondée sur le « Culte de Dieu » a pris le parti de privilégier le « culte de la hiérarchie », le droit fabriqué par les hommes sur la Parole divine. La seconde a choisi « le culte de l’homme », dans la perspective de la doctrine du Néo-Modernisme qui ne croit pas à l’existence de Dieu, que Jésus-Christ est Dieu. Chacune a mis en place dans l’Église universelle sa vision doctrinale et institutionnelle des choses.
Les six derniers Papes « grégoriens » (ceux qui ont précédé Jean XXIII) se sont coulés dans leur système, fondé sur l’élitisme et la hiérarchie. Ces papes ont publié d’importants documents anathématisant les hérésies et leurs adeptes, mais sans que leur contenu soit intégré dans la loi pénale pouvant mener à une condamnation. De fait, les cas soumis à excommunication pour hérésie dans la loi pénale sont une véritable farce. Le fossé est immense entre ce qui est affirmé dans les encycliques anathématisantes et ce qui a été retenu dans la loi pénale pour poursuivre les infidèles. Des sanctions n’ont été prises que contre des prêtres jamais contre les membres de la hiérarchie, et encore vu les conditions imposées pour imposer des sanctions, celui qui était assez habile pour jouer de la duplicité ou nier les évidences n’avait rien à craindre, ce qui a ouvert de nombreuses portes aux Francs-maçons, aux Modernistes et aux Néo-Modernistes. Au demeurant comme le dit le Catéchisme du Concile de Trente « C’est une vérité qu’on ne saurait trop redire aux Fidèles, afin que par malheur la vie de leurs chefs spirituels devenait scandaleuse, ils sachent bien que même de tels pasteurs appartiendraient toujours à l’Église, et ne perdraient rien de leur autorité ».
Alors même que des preuves existaient contre de hauts dignitaires on a fait en sorte soit de les détruire, soit de les ignorer. Ainsi, à la mort du Cardinal Mariano Rampolla del Tindaro (1843-1913) le Cardinal Rafael Merry del Val (1865-1930), alors Secrétaire d’État, a montré au Pape Pie X les preuves de l’appartenance du cardinal à une société luciférienne (l’O.T.O), preuves que le Pape a faites brûlées pour ne pas porter atteinte à l’honneur de celui-ci. En ce qui concerne, le Cardinal Angelo Giuseppe Roncalli, créé cardinal en 1953 par le Pape Pie XII, plusieurs témoins ont rapporté que celui-ci avait été initié dans la Franc-maçonnerie dès avant la Seconde Guerre Mondiale, en Turquie où on l’avait envoyé comme nonce apostolique, ce que Pie XII ne pouvait ignorer, le Vatican étant connu pour avoir le meilleur service de renseignement du monde. C’est donc en toute connaissance de cause que Roncalli a été fait Cardinal et que ce faisant on lui a mis le pied à l’étrier pour monter sur le Siège de Pierre, comme le souhaitaient publiquement certains cercles sataniques.
Beaucoup de Catholiques de Tradition ont été orientés et sont pour beaucoup encore invités à juger les membres de « l’autorité hiérarchique » notoirement francs-maçons ou néo-modernistes selon des décrets et des encycliques qui laissent croire qu’ils sont anathématisés du fait de leur notoriété, alors qu’il en va tout autrement à lire le droit pénal de l’Église universelle. Il est de fait juridique que tous les obstacles pouvant empêcher ces cardinaux apostats et hérétiques d’accéder à un conclave, d’y voter, et éventuellement d’y être élus ont été levés, disons en toute connaissance de cause …
Voyons la conclusion de ce syllogisme :
Conclusion : Quand bien même les cardinaux mentionnés dans la « mineure » étaient notoirement connus pour être non seulement des hérétiques mais aussi des apostats, et comme nul n’avait pris de décision à leur encontre, ils ont pu continuer à occuper de hautes fonctions dans l’Église universelle, accéder à un conclave réuni pour élire un successeur à Pierre, y voter, et même y être élus. Et même s’ils avaient été excommuniés, suspens ou interdits, en vertu de l’article 34 de la Constitution apostolique Vacantis Apostolicae Sedis, leur condamnation aurait été annulée et ils auraient pu accéder à un conclave, voter, et même y être élus. C’est donc tout naturellement que ces cardinaux pourtant notoirement apostats et hérétiques ont pu accéder à un conclave, y voter, et y être élu. Ils ont donc en toute légalité, conformément à la loi des hommes, été élu « Pape de l’Église universelle », nous disons bien de « l’Église universelle », c’est-à-dire de l’Église constituée par les murs et les institutions. Il est difficile d’aller à l’encontre de cette vérité. Il faut admettre le fait !…
Dans certains milieux du monde ultramontain des Catholiques de Tradition, on se complaît à déclarer que le Pontife romain se dépossède de son office de son propre fait pour cause d’hérésie, par excommunication latae sententiae (par sentence automatique de son propre fait). Ils rapportent pour s’en convaincre les propos du Cardinal Louis Billot S.J. (1846-1931) qui avait déclaré : « Dans l’hypothèse du Pape qui deviendrait notoirement hérétique, il faut avouer sans hésitation qu’il perdrait par ce fait même le pouvoir pontifical » (De Ecclesiae, Q. XIV, thèse XXIX, p. 609, édition de 1921). Or, selon la loi en vigueur au sein de l’Église universelle la notoriété en droit ne suffit pas (ce n’est que ouï-dire, qui peut être mal interprété ou malfaisant), il faut des preuves écrites et tangibles, des témoignages, éventuellement une sentence déclaratoire du Siège apostolique, autrement des poursuites judiciaires qui se concluent par un jugement de condamnation. L’histoire de l’Église montre que les dès ont été pipés par certaines autorités hiérarchiques qui ont manié la duplicité avec un art dans pareil et fait croire par des manipulations sans nom à des fidèles naïfs qu’il « suffisait de … » alors qu’en vérité tout était organisé juridiquement pour que tout le contraire se réalise. La réalité au demeurant montre qu’aucune excommunication latae sententiae pour hérésie notoire n’a conduit des membres de la hiérarchie catholique à ce qu’ils soient chassés, comme Adam et Eve l’ont été du Paradis, de l’Église universelle, ce qui leur a permis de prospérer avec les conséquences désastreuses que l’on connaît.
La « Réforme grégorienne » a favorisé au niveau du langage des confusions que l’on retrouve dans les discours, articles, et documents du clergé catholique, notamment dans la définition du mot « l’Église ». A entendre ce qui se dit et se proclame quand on parle « d’Église », cela sous-entend la communauté ecclésiale (constituée uniquement par le clergé), l’Église universelle (formée des murs – églises, chapelles, oratoires, abbayes, monastères, le Vatican, les palais épiscopaux, les cures, …-, et des institutions), l’Église (comprenant les clercs et les laïcs telle que le Christ la concevait). L’absence de distinction permet ainsi des amalgames et d’attribuer à l’un ce qui appartient à l’autre. Ceci relève de la manipulation mais ceci induit aussi des incompréhensions. Tout a été en fait organisé pour empêcher qu’on puisse distinguer le vrai du faux et qu’on puisse ordonner intellectuellement le raisonnement, surtout voir l’existence de deux Églises distinctes, impossible doctrinalement à confondre.
DEUXIEME SYLLOGISME
Ce pape n’est pas si négatif , il nous incite à accueillir des peuples qui partageront avec nous leurs richesses dont leurs punaises de lit …
Le monde des Catholiques de Tradition est aujourd’hui à la croisée des chemins avec le pontificat de François, qui, néo-moderniste jusqu’au bout des ongles, est en train d’anéantir le Christianisme. Même les intellectuels athées en conviennent. Aussi ne peut-il plus à présent tergiverser et se raconter des histoires. Il est devant une alternative : Ou suivre la Parole du Christ qui demande de fuir le bercail et le loup pour sauver son âme, ou continuer à faire de la « Réforme grégorienne » le guide d’une démarche démoniaque qui mène en enfer. Il a à choisir entre l’Église fondée par le Christ qui est éclipsée comme l’a dit si bien Notre Dame à La Salette et l’Église universelle sous emprise aujourd’hui conciliaire qui fait perdre la Foi et conduit à l’anéantissement du Christianisme, entre « être de Dieu » « avec Dieu » ou « être avec Satan » et le servir, entre « le culte de Dieu » qui sauve les âmes et le « culte de l’autorité hiérarchique » qui conduit en enfer !… Il a à choisir entre regarder vers l’Église universelle qui conduit à la perdition des âmes ou rejoindre les catacombes où règne Dieu, pour se mettre sous la protection d’évêques forts dans la Foi exclusivement guidés par les obligations imposées par le Christ aux Apôtres. Surtout aptes à ne pas s’en laisser compter par les occupants de Rome et à être des combattants actifs et virulents de la Foi. Dans chaque diocèse un évêque de la Foi devrait être capable de combattre les révolutionnaires et faire comprendre aux Catholiques que « l’Église conciliaire » n’est pas catholique et qu’il leur faut s’en détacher s’ils veulent sauver leur âme. Certains esprits chagrins opposeront la question de la juridiction. Celle-ci ne se poserait que dans le cadre de l’Église universelle qui lui est aussi étrangère qu’un temple protestant, mais là elle relève des catacombes. Peut être qu’un jour un évêque de Rome des catacombes s’élèvera et contestera à l’hérétique évêque de Rome de l’Église universelle qu’il soit le Chef des Catholiques… La situation ne serait pas inédite puisque avant l’an 1000, c’était le schéma qui prévalait. Le clergé traditionaliste ne peut plus esquiver le choix qu’il a à faire : ou il continue à se battre pour rentrer dans l’Église universelle aux mains d’hérétiques et se faire le serviteur de Satan ou il renonce à ce projet pour servir Dieu et sauver les âmes comme chacun s’y est engagé en entrant dans les ordres. Notre Dame à La Salette a reproché aux clercs de privilégier leur bonheur terrestre et de mener à l’anéantissement le Christianisme, il appartient au clercs catholiques de Tradition de lui prouver qu’ils l’ont entendu. S’ils ne le veulent pas, qu’ils s’attendent alors au pire comme elle les a prévenus !… Mais déjà nombre d’entre eux ont commencé à comprendre qu’ils ne seront pas suivis par tous leurs fidèles qui ont déjà choisi Dieu et les catacombes contre certaines autorités traditionalistes qui travaillent nolens volens pour le démon et veulent les amener à se rallier à leur suite à Satan et à ses sbires dans l’Église universelle… Au final On est en droit de se demander si ceux qui affichent leur communion avec les hérétiques dans les rites liturgiques à en perdre leur âme et qui au lieu de fuir les loups et le bercail occupé regardent avec beaucoup de bienveillance les loups ne sont pas en fait des infiltrés au service de ceux qui veulent anéantir le Christianisme ? Quid de tel évêque ? Quid de tel prêtre ? Quid de tel religieux ?…
Et cette fois-ci , les invasions d’insectes seront VRAIES, pas comme le covid , ce bobard déjà loin dans le temps . Et puis , pas de vaccins contre ces petits crabes qui s’inviteront chez les pauvres et chez les riches, en Europe. Ils vont en faire ,des gueules , les amoureux du tiers monde … Prendre un taxi puis un avion pour aller à Davos , dormir dans un hôtel cinq étoiles présentera le risque d’amener les crabes chez soi et n repartant . Avec tout ce qui entre en Europe , comment s’en étonner ? Ces insectes piquent l’homme et sucent son sang . Merci aux Décideurs , espérons qu’ils aient eux aussi leur part de crabes .Les punaises de lit se fichent des loges , des influences politiques et de l’oligarchie . Ces insectes causent des pathologies . Ça ne fait que commencer .