À Gaza la campagne de bombardements la plus lourde et dense de l’Histoire a repris après la courte trêve. Le rythme et l’ampleur du « carpet bombing » à l’américaine sont quasi sans précédent dans l’Histoire. En deux mois, l’État sioniste a détruit un pourcentage de bâtiments à Gaza (plus de 70 %) comparable à celui provoqué par les bombardements massifs des villes allemandes pendant les années de la Seconde Guerre mondiale.
Plus de 136 enfants Palestiniens sont tués chaque jour à Gaza contre, par exemple, 0,7 enfant ukrainien en Ukraine. Ces bombardements sont déjà l’équivalent aujourd’hui de plus de 2 bombes nucléaires d’Hiroshima. En deux mois (au 12 décembre), plus de 18 000 Gazaouis ont été tués, dont plus de 5 000 enfants, et plus de 50 000 ont été blessés, selon le dernier bilan ministère de la Santé Palestinien. Bien plus ( peut-être le double), selon de nombreux observateurs, si on tient compte des victimes ensevelies sous les décombres et des tonnages de bombes largués sur la population.
Et l’État juif reconnait explicitement et assume sa responsabilité quand son gouvernement et son état-major annoncent que pour 3 tués à Gaza sous leurs bombes, il se trouve 1 militant du Hamas pour 2 civils (même si le ratio parait quelque peu biaisé).
Avec des armes et munitions américaines : entre 1948 et 2023, l’État juif a reçu plus de 260 milliards de dollars d’aide militaire, les États-Unis ont fourni plus de 70 000 armes, avions, véhicules terrestres, missiles et bombes.
A tel point que le secrétaire général des Nations unies, António Guterres, a invoqué ce mercredi l’article 99 de la Charte des Nations unies pour attirer l’attention sur la situation dans la bande de Gaza et en Palestine annexée et occupée qui « pourrait menacer le maintien de la paix et de la sécurité internationales » :
« Je demande aux membres de l’UE du Conseil de sécurité de l’ONU et aux partenaires partageant les mêmes idées de soutenir l’appel du Secrétaire général de l’ONU. Le conseil de sécurité des Nations Unies doit agir immédiatement pour éviter un effondrement complet de la situation humanitaire à Gaza. J’appelle également Israël à permettre à toutes les agences des Nations Unies, y compris leur coordonnatrice résidente et humanitaire de fournir un soutien urgent aux civils à Gaza. »
Et « l’armée la plus morale du monde », Tsahal, qui ne s’encombre pas d’épargner écoles, hôpitaux ou camps de réfugiés, n’est pas à la manœuvre seulement à Gaza. En Cisjordanie aussi, elle se déploie en soutien aux exactions des colons et à la politique de colonisation.
« L’école Zanuta en Cisjordanie a été construite par l’UE pour permettre aux enfants de la communauté d’accéder à l’éducation. Elle a été démolie par des colons israéliens en violation du droit international. La violence des colons contre les communautés palestiniennes doit cesser. » (Josep Borrell)
Jusqu’à quel point Netanyahou a-t-il été « surpris » par l’attaque du Hamas le 7 octobre ? La question s’étale dans les médiats depuis les révélations sur les alertes du renseignement israélien ayant capté et saisi un plan d’attaque du Hamas et les remontées fournies à l’Entité sioniste par l’Égypte.
Les médiats juifs confirment que l’Égypte avait « clairement» prévenu Tel Aviv d’une attaque massive du Hamas. « Les Egyptiens ont mis en garde contre quelque chose qui se passait à Gaza », rapporte la chaîne Channel 13, pourtant proche du pouvoir. « Les médias israéliens confirment que le gouvernement a bien reçu des avertissements clairs des services de renseignement égyptiens », commente la journaliste Lisa Goldman. Des sources au sein du renseignement égyptien affirment que Tel Aviv a ignoré ses avertissements répétés selon lesquels le Hamas préparait « quelque chose d’énorme » depuis Gaza. « Des responsables égyptiens anonymes ont déclaré qu’ils avaient été choqués par l’indifférence de Benjamin Netanyahou », qui était alors «submergé» par les problèmes en Cisjordanie, précise le Times of Israel.
Entre la politique de colonisation et d’épuration ethnique de la Palestine, le « déni » (qui a confiné au « laissez faire ») de la préparation d’attaque du Hamas et les bombardements indiscriminés de tout ce qui bouge – ou ne bouge pas – à Gaza, l’État juif s’assoit allègrement sur le « droit international » pourtant si cher aux « Occidentaux ». Mais verra-t-on Netanyahou, ses ministres et son état-major – et leurs complices – visés par un mandat de la Cour Pénale Internationale ou tout autre Tribunal international ? Rien de moins sûr.
Exit toutes les condamnations du Conseil de sécurité des Nations-Unies, les conventions internationales et autres statuts de Cour pénale internationale interdisant et incriminant les « crimes contre la paix », les « crimes de guerre », les « crimes contre l’humanité ». « L’ordre mondial fondé sur des règles » que toutes les classes politico-médiatiques atlantistes et occidentalistes ont brandi contre « l’invasion barbare russe de l’Ukraine » ne semble pas concerner Tel Aviv…
Rien qui ne soit pour nous surprendre, avouons-le, bien conscient que nous sommes que le « droit international » n’existe pas, il n’a toujours été que l’habillage de la volonté du plus fort, de la domination du vainqueur, du lobby le plus puissant. Mais le deux poids-deux mesures de ceux qui nous gouvernent est aujourd’hui flagrant, et ça va mieux en le disant.
Voir aussi :
Ce sont les raisons pour lesquelles, il faut l’application d’une vraie égalité humaine et de vrais Droits humains, qui ne sont pas ceux de la Déclaration, qui n’ont jamais été que des impostures, des confiscations, des leurres, des illusions ,de l’enfumage organisés par les États et les castes supremacistes pour » faire croire » à l’existence d’une justice, et surtout cautionner leurs crimes.
La Déclaration des Droits de l’Homme une imposture ?
Evidemment ! Mais la plus évidente d’entre elles étant cette « égalité humaine » qui semble marquer la limite de votre culture politique et que condamne le plus élémentaire bon sens.
Emile Zola s’élevait déjà contre ce mythe destructeur : » L’égalité n’existe pas ! Une société qu’on baserait sur elle ne pourrait vivre. »
Ce que confirme Soljenitsyne : « Les hommes n’étant pas dotés des mêmes capacités… S’ils sont libres, ils ne sont pas égaux. S’ils sont égaux, c’est qu’ils ne sont pas libres. »
Mais sans citer Zola ou Soljenitsyne, il suffit de regarder autour de soi !
Du moins si l’on est pas affligé du quotient intellectuel d’une huitre…