Après une proposition lunaire de partage de la dissuasion nucléaire française avec nos « partenaires européens » (en Suède le 30 janvier dernier) qui a reçu une réponse implicite négative de ces « chers partenaires », notamment de la Pologne qui ne cesse de communiquer sur sa volonté d’accueillir sur son territoire des vecteurs nucléaires… américains, Macron continue la sape progressive de notre souveraineté en plaçant des bâtiments de notre Marine nationale sous commandement OTAN et américain.
En effet, le porte-avions Charles de Gaulle a débuté lundi 22 avril une mission de deux semaines sous le commandement de l’Otan en Méditerranée. Pendant environ deux semaines, il sera placé sous contrôle opérationnel de l’Alliance et obéira en pratique aux ordres tactiques d’un amiral américain !
La mission « Akila » (du latin aquila qui signifie «aigle») réunit en tout quinze États et est placée sous l’autorité de l’état-major maritime StrikforNato (Naval Striking and Support Forces NATO, Forces navales de frappe et de soutien de l’OTAN), un commandement naval de l’Otan actif depuis 2004. Avec le Charles de Gaulle, la France affichera ainsi « majestueusement » sa vassalisation, l’OTAN étant une coalition militaire mais également au combien politique dont la France n’est en rien maîtresse.
Dans un communiqué, l’armée française explique vouloir « construire une confiance mutuelle à partir d’un savoir-faire commun », c’est-à-dire mieux connaître les autres forces armées de l’OTAN pour mieux coopérer. En vue d’une intégration plus poussée ?
Et, pour la première fois, la France participera aux exercices « Balikatan » dans le Pacifique (1.000 soldats américains et 5000 soldats philippins s’entraîneront près des potentielles zones de tension de la mer de Chine méridionale), avec la frégate Vendémiaire (basée en Nouvelle-Calédonie), aux côtés des forces américaines et philippines organisatrices, donc sous leur commandement opérationnel.
Et là il s’agit d’une volonté affichée de Paris de renforcer son engagement en Asie-Pacifique, dans ce front antichinois dont les Américains ont besoin. En effet, les exercices conjoints prévoient notamment une simulation-provocation de reprise d’une île par la force dans la province de Palawan, proche des îles Spratleys, que se disputent Pékin et Manille, et une autre également dans les provinces septentrionales de Cagayan et Batanes, toutes deux situées à moins de 300 kilomètres de Taïwan.
La Chine avait d’ailleurs déjà protesté en 2019 contre le passage de la frégate Vendémiaire de surveillance de la Marine nationale à travers le détroit de Taïwan. La Chine avait fait savoir qu’elle avait envoyé plusieurs navires de guerre à la rencontre du Vendémiaire pour « lui intimer l’ordre de partir ».
La France participera ainsi, certes modestement, mais bien réellement, à la démonstration de force de Washington face à la montée en puissance de la Chine.
Certes, il ne s’agit pas d’une mise sous tutelle permanente de l’Alliance atlantique ou de puissances étrangères de nos bâtiments. Mais pour un État, la maîtrise totale de ses propres armes terrestres, navales, aériennes, spatiales et cyber est l’expression de sa souveraineté pleine et entière, la garantie de son indépendance nationale et de sa politique en matière de relations internationales. Et c’est bien vers les futurs enfers américains que la Macronie nous entraîne.
Pour l’anecdote, on apprenait il y a quelques jours que le futur porte-avion français qui sera construit aux Chantiers de l’Atlantique à Saint-Nazaire d’ici 2038, pourrait être baptisé « Simone Veil »… Il s’agit d’une initiative de Sébastien Lecornu qui a demandé au Service historique de la Défense de « faire émerger des noms un peu différents ». Si des noms de femmes, ne sont pas inhabituels pour baptiser nos bâtiments, on est pas pressé de voir le « Simone Veil » naviguer aux côtés de la « Jeanne d’Arc ».
Tant qu’à faire,
il est plus glorieux d’être coulé par les Russes que par les Houtis!