Ce que l’on appelle le trumpisme , et que les chiens de garde médiatiques aiment caricaturer, n’est rien d’autre que la révolte politique, économique et culturelle de l’Amérique réelle contre l’empire du mensonge et de la délocalisation mondialisée. C’est une ligne de fracture entre deux mondes : celui des peuples enracinés et celui des élites déracinées, flottant dans l’abstraction d’un capitalisme sans frontières ni conscience.
Le trumpisme, c’est le retour à une idée simple : les nations existantes , elles ont des intérêts, une mémoire, une dignité. Et elles ne veulent plus être sacrifiées sur l’autel du « libre-échange » mondialisé, piloté par une oligarchie financière arrogante et hors-sol.
La désindustrialisation, ou la mise à mort du peuple
Depuis des décennies, les États-Unis – comme les nations d’Europe – ont sacrifié leur appareil productif. Usines fermées, ouvriers licenciés, savoir-faire abandonnés. Pendant que la Chine formait des ingénieurs, nous formions des juristes en « diversité ». Pendant que les États-Unis se vidaient de leurs ateliers, la finance engraissait dans les tours vitrées de New York, Londres ou Francfort. Le résultat ? Une société divisée entre les gagnants de la mondialisation – richesses, mobiles, diplômés – et des perdants – invisibles, méprisés, exclus.
C’est cette Amérique des oubliés que Trump a réveillée.
Il n’a pas créé la fracture, il l’a révélée. Il a osé désigner les coupables : les banquiers, les médias, les politiciens corrompus, les multinationales traîtresses. Et il a remis la nation au centre, par un discours protectionniste, offensif, clivant. Enfin, quelqu’un parlait au nom du peuple – et non à sa place.
L’oligarchie contre-attaque
La réaction fut immédiate. Le système n’accepte pas qu’on le défie. À chaque mesure protectionniste annoncée par Trump, Wall Street s’effondre , les éditorialistes hurlent, les « experts » s’affolent, les marchés « s’inquiètent ». 17 000 milliards de dollars de valeurs fictives envolées en trois jours ? Qu’importe : l’économie réelle, elle, ne bouge pas. Ce n’est pas une crise du monde du travail – c’est une panique du casino mondialiste.
Et derrière cette panique, il y a une volonté : abattre Trump. Abattre tout nationalisme. Sauver leur monde.
La haine de classe masquée en « progressisme »
Ceux qui, hier encore, se disaient « de gauche », parlent aujourd’hui le langage des bourses et des banques. Leur combat n’est plus social, mais sociétal. Ils ne défendent plus le salaire, mais le genre. Ils ne veulent plus sauver les campagnes, mais imposer le langage inclusif. La gauche du travail est devenue la gauche des talk-shows. Elle a abandonné le peuple pour les plateaux télé.
Face à cela, un nationalisme populaire émerge, puissant, viscéral , ancré dans le réel, dans la terre, dans le concret. C’est lui qu’on appelle « extrême droite », parce qu’il refuse de se soumettre aux dogmes du mondialisme heureux. Mais ce nationalisme n’a pas besoin de leurs étiquettes. Il sait d’où il vient. Il parle au nom des siens. Et il avance.
Populisme contre empire
Trump a brisé les codes. Il gouverne en direct. Il signe ses décrets devant les caméras. Il dit que c’est de la transparence. C’est surtout une prise de pouvoir symbolique : celle d’un homme qui refuse l’opacité bureaucratique, les intermédiaires, les réseaux mafieux de la vieille politique. Dans le bureau ovale, les conseillers vont et viennent, des enfants jouent, la mise en scène est claire : le pouvoir est représailles par le peuple, pour le peuple .
Mais attention : Trump n’est pas un révolutionnaire. Il est un symptôme, un accélérateur, un révélateur. L’impérialisme américain ne meurt pas d’un tweet. La preuve : quand il s’agit de l’Iran, Trump redevient un président comme les autres. Il convient à l’agenda de l’État profond, il arme Israël, il justifie l’injustifiable. L’empire revient, toujours.
Gaza, l’indicible, le révélateur ultime
À Gaza, les bombes tombent. Des enfants meurent. Des familles sont anéanties. Et Trump, le président « du peuple », offre douze milliards de dollars d’armes à Israël. Dans le même souffle, il coupe les vies à Harvard pour cause d’« antisémitisme » – entendez par là, critique du sionisme.
Voilà la limite du trumpisme. Il défie le système, mais il n’en sort pas. Il veut une nation forte, mais reste prisonnier de l’hégémonie occidentale. Il parle de justice, mais ferme les yeux sur les injustices structurelles de l’empire. Il reste un nationaliste américain, pas un libérateur des peuples.
Pour un nationalisme enraciné, populaire et lucide
Le trumpisme, avec ses forces et ses limites, ouvre une brèche. Il montre que les peuples veulent reprendre la main. Il dit que le clivage fondamental n’est plus entre droite et gauche, mais entre mondialistes et nationaux, entre élites hors sol et peuples enracinés, entre finance apatride et économie réelle.
C’est à nous, en Europe, de tirer les leçons. De refuser les leurres. De dépasser Trump sans le trahir. De construire un nationalisme européen , identitaire, social, souverain, solidaire, lucide. Un nationalisme qui ne cède ni à l’utopie technocratique de Bruxelles, ni au suivisme impérial de Washington.
Car le monde de demain ne sera pas unifié, globalisé, aseptisé. Il sera multiple, enraciné, conflictuel, vivant. Et il appartiendra à ceux qui auront osé dire non.
Indéniablement Trump a des « cotés » sympathiques notamment en ce concerne sa lutte locale contre le gauchisme et le wokisme. Néanmoins ses positions pro-israéliennes hystériques en fond un adversaire de la paix et une menace pour un équilibre mondial qui ne peut plus se concevoir dans la vision unipolaire sioniste à laquelle les Israéliens (et pas seulement eux!) veulent le cantonner.
Cette récente nomination en est encore une preuve si ce n’est carrément une provocation:
https://www.i24news.tv/fr/actu/international/ameriques/artc-une-israelo-americaine-a-la-tete-du-dossier-iranien-a-la-maison-blanche#google_vignette