Chiré, 256 pages, 22 €
« Il n’y a plus de corporation dans l’État ; il n’y a plus que l’intérêt particulier de chaque individu et l’intérêt général. Il n’est permis à personne d’inspirer aux citoyens un intérêt intermédiaire, de les séparer de la chose publique par un esprit de corporation. » Par ces paroles, prononcées par Isaac Le Chapelier le 14 juin 1791 à la tribune de l’Assemblée nationale, fut donné le coup de grâce aux corporations, mais aussi plus largement au rôle exercé par les corps intermédiaires. Plus d’intermédiaires entre l’individu-citoyen et l’État ! Tel fut le principe nouveau provoquant tout à la fois la ruine du corps social, l’anarchie individualiste et la marche vers le totalitarisme.
À rebours de la « table rase révolutionnaire » et de l’évolution délétère qu’elle a engendrée, le recours aux indispensables corps intermédiaires demeure plus que jamais nécessaire.
Michel Creuzet délivre en ces pages un exposé magistral, une somme de référence jusqu’ici inégalée sur ce sujet décisif. Il convenait, pour préparer par l’étude le redressement du corps social et travailler à notre place au règne du Christ-Roi, que ce livre puisse être à nouveau entre toutes les mains. Il convenait, pour préparer par l’étude le redressement du corps social et travailler à notre place au règne du Christ-Roi, que ce livre puisse être à nouveau entre toutes les mains.
L’étude de Michel Creuzet sur les corps intermédiaires est tout à fait exemplaire des méthodes et des finalités assignées à l’oeuvre de la Cité catholique. Il s’empare à bras le corps de l’un des sujets clefs de la politique sociale et le traite à la lumière de l’enseignement des papes, tout en se cantonnant « au plan civique » et naturel, et en s’informant aux sources les plus abouties de son temps.
Certes les données factuelles de l’ouvrage datent des années 1960 et mériteraient sans doute d’être réactualisées. Mais l’exposé et la mise en oeuvre des principes demeurent magistraux et sans réplique. Cela fait de cet ouvrage une référence inégalée et indispensable sur le sujet. On retiendra tout particulièrement dans la deuxième partie, l’exposé clair et décisif du principe de subsidiarité » dans l’ordre social.
Au sommaire :
La vie sociale
- Chapitre I : L’homme et les communautés où il vit
- Chapitre II : Unités géographiques
- Chapitre III : Du village à la ville
- Chapitre IV : De la commune à la région
- Chapitre V : Département, province, région
- Chapitre VI : Les corps professionnels
Ordre hiérarchique et fonction supplétive des corps intermédiaires
- Chapitre I : Les corps intermédiaires au service des personne
- Chapitre II : Principe de subsidiarité
- Chapitre III : Ordre hiérarchique des corps intermédiaires
- Chapitre IV : Fonction supplétive des corps intermédiaires
- Chapitre V : Légitimes autonomies des corps intermédiaires
- Chapitre VI : Corps intermédiaires litigieux ou communautés artificielle
Rôle de l’Etat et décentralisation
- Chapitre I : L’Etat et les corps intermédiaires
- Chapitre II : Interventions légitimes et illégitimes de l’Etat
- Chapitre III : La décentralisation
Systèmes totalitaires
- Chapitre I : Origine des conceptions totalitaires de la vie sociale
- Chapitre II : Libéralisme
- Chapitre III : La barbarie socialiste
- Chapitre IV : Le monde fermé des technocrates
Conclusion : La civilisation – Les corps intermédiaires et la civilisation
Annexe : L’Eglise, modèle de toute vie sociale
Disponible sur Livres en famille