A la mort de Robert Badinter, on a assisté à véritable concert de louanges à sa gloire dans la presse du Système ou chez les politiques. Un concert renouvelé avec son entrée au Panthéon hier. Eclairage sur un des aspects de l’action de ce prétendu « humaniste » (sic !) contre la Palestine et en faveur de l’Entité sioniste.
Jordan Bardella s’est particulièrement distingué dans la servilité : « Ancien ministre de la Justice, homme de lettres, Robert Badinter a défendu toute sa vie ses idéaux, avec constance et éloquence ».
Un qualificatif revient très fréquemment, celui d’ « humaniste ». Or, qui sait que Robert Badinter déposa en 2020 une requête à la Cour Pénale Internationale de La Haye (ICC), consultable sur son site, afin que celle-ci n’enquête pas sur les crimes de guerre commis en Palestine par l’entité sioniste ? Badinter expliquait le plus sérieusement du monde que les Palestiniens ne pouvaient être victimes de crimes ni de génocide de la part d’Israël… parce qu’il n’existait pas selon lui d’État palestinien ! Pourtant, la Palestine est un Etat reconnu par une majorité de nations de l’ONU (139 sur 193) et par la Ligue arabe, qui a rejoint l’UNESCO en 2011 puis l’ONU en 2012 en tant qu’Etat observateur non membre. Mais les Etats occidentaux, Etats-Unis et Europe, ne reconnaissent pas la Palestine. Il est pénible de constater que les seuls pays inféodés au lobby sioniste sont les pays blancs.
Badinter affirmait que, la Palestine n’étant pas un Etat, elle n’a pas de capacité juridique et ne peut donc déléguer à la Cour pénale internationale sa juridiction criminelle en Palestine. Il n’a aucune honte à avouer qu’un des motifs pour lesquels il dénie à la Palestine le statut étatique, c’est qu’elle dépend du bon vouloir de l’entité sioniste pour le contrôle de sa sécurité, de son espace aérien, de ses télécommunications et son système monétaire. Forcément, après s’être fait confisquer ses terres, détruire ses villes et assassiner ses habitants par l’entité ! Et Robert Badinter en profitait pour demander l’impunité totale pour ses congénères dans ce no man’s land juridique prétendu !
Au-delà du statut étatique de la Palestine, le bon sens nous dit qu’une Cour établie pour juger des crimes de guerre a le droit de le faire partout où il s’en produit, peu importe le contexte juridique des acteurs du drame ! Mais Badinter se montrait menaçant : « Toute tentative d’arbitrage par la Cour du conflit très disputé autour du statut étatique de la Palestine et des frontières entre les territoires israéliens et palestiniens aurait un impact négatif à long terme sur la légitimité de la Cour au sein de la communauté internationale. » Mais de quelle communauté, de QUI Badinter parlait-il ?
Badinter, qui a combattu toute sa vie le révisionnisme historique et le Pr. Faurisson, n’avait aucun problème à ajouter le terme de « supposés » après « crimes israéliens » ( « war crimes allegedly committed by Israelis or allegedly occurring ». Quand on pense qu’on peut être condamné en France pour avoir mis des guillemets au mot Shoah !
Le comble ? Dans ce texte, Badinter se présentait comme un « éminent pénaliste » ayant contribué en tant que ministre à « l’amélioration du droit des victimes de crimes !
C’est Israël, qui s’empare de terres des Palestiniens depuis 150 ans, à qui devrait être refusé le statut d’Etat ! Et c’est la Palestine qui doit siéger à l’ONU comme membre à part entière, et obtenir des réparations des sionistes à la hauteur du gigantesque préjudice subi !
Merci à Romégas pour l’information.
Lire aussi : Soulagement général à l’annonce de la mort du défenseur d’assassins d’enfants Robert Badinter
Un discours vide devant un cercueil vide ou l’enterrement du macronisme… https://t.co/SckfXgqOyt
— YVAN BENEDETTI (@Yvan_Benedetti) October 10, 2025