La petite ville de Choisy, en banlieue parisienne, offre une synthèse du déclin français et de ses raisons : la révolution bourgeoise de 1789, l’idéologie cosmopolite et le gaullo-communisme. Mais avant ces calamités, Choisy incarnait l’art de vivre français.
En 1682, Anne-Marie-Louise d’Orléans, cousine du roi, dite La Grande Mademoiselle, fait construire un château (disparu) à Choisy, dont l’architecture est de Jacques Gabriel (le père du grand Jacques-Ange Gabriel, Premier Architecte du Roi), les sculptures d’extérieur d’Étienne Le Hongre, les jardins de Le Nôtre. Choisy devient alors Choisy-Mademoiselle. La princesse fait aussi réparer l’église paroissiale.
Le château de Choisy du temps de la Grande Mademoiselle
Reconstitution des jardins de Le Nôtre
Le château appartient ensuite au Grand Dauphin, puis à Mademoiselle de Blois, princesse de Conti, fille légitimée de Louis XIV et de Louise de La Vallière. A la mort de la princesse, Louis XV fait l’acquisition du domaine pour disposer d’une résidence à proximité de la forêt de Sénart où il va chasser. Il ne cesse de lui apporter des embellissements, à l’aide de Jacques-Ange Gabriel, qui poursuit ainsi l’œuvre de son père.
Avec l’accroissement de la famille royale, le corps central du château est doublé en profondeur. On construit une salle de spectacles, des écuries, une orangerie, un pavillon des bains. En 1754, Gabriel élève le Petit château, maison particulière du roi, abritant la célèbre table volante, montant mécaniquement du sous-sol toute dressée. Les meilleures artistes et artisans conjuguèrent leur talent pour orner la demeure de la famille royale considérée comme une des expressions les plus abouties de ce « moment de perfection de l’Art français » que fut le règne de Louis XV. Celui-ci considéra toujours Choisy comme sa maison familiale à l’inverse de Versailles, Fontainebleau et Compiègne, résidences officielles. Parmi les décorateurs figurent Desportes, Oudry, Jean-Jacques Bachelier.
Reconstitution du château au temps de Louis XV
Reconstitution de l’orangerie
Diane au bain, sculpture d’Allegrain commandée pour le château de Choisy, conservée au Louvre
La marquise de Pompadour y est installée en 1746 : les fêtes s’y multiplient. Ainsi, le roi Louis XV, avec la participation de sa favorite, y organise à partir de 1750 des soupers fins où seuls les intimes du roi, et quelques courtisans, sont invités à partager un repas respectant un service à la française : poissons de mer et de rivière, gibiers à plume et à poil, blanquette de veau, bœuf, légumes verts, fruits, glaces y sont servis avec profusion et délicatesse dans la porcelaine de Sèvres créée sous l’impulsion de Madame de Pompadour. Une partie des menus de ces repas gastronomiques a été conservée par la Bibliothèque nationale de France, et est étudiée par des historiens de l’alimentation.
Le château de Choisy après les premiers agrandissements de Louis XV, monarque qui offre la preuve que, contrairement à ce qu’on pourrait croire aujourd’hui, le raffinement est compatible avec l’hétérosexualité.
Le village profite de l’intérêt du roi pour l’endroit. Une nouvelle église paroissiale et royale, dédiée à saint Louis et saint Nicolas, est élevée de 1748 à 1760. Un presbytère est également construit. Deux routes pavées sont percées, menant à Versailles et Paris. Un pont sur la Seine est édifié. Un marché hebdomadaire est instauré. Le roi donne aux habitants du vieux bourg des terrains et des moellons de meulière pour construire des maisons neuves. La population s’accroît.
En remerciement, la commune sous la Révolution change de nom et devient Choisy sur Seine. Le château est confisqué à la famille royale, vendu comme bien national à un marchand de matériaux qui commence son dépeçage. Sous l’Empire, les précieux décors intérieurs sont démantelés. On en a perdu toute trace. Dépouillés, les bâtiments abandonnés tombent progressivement en ruine et sont emportés par l’installation du chemin de fer d’Orléans en 1839. L’indifférence de la Restauration envers le patrimoine français a été stigmatisée par Victor Hugo dans un texte resté célèbre, Guerre aux démolisseurs (1832):
Il faut le dire et le dire haut, cette démolition de la vieille France, que nous avons dénoncée plusieurs fois sous la Restauration, se continue avec plus d’acharnement et de barbarie que jamais. Depuis la Révolution de Juillet, avec la démocratie, quelque ignorance a débordé et quelque brutalité aussi. Dans beaucoup d’endroits, le pouvoir local, l’influence municipale, la curatelle communale a passé des gentilshommes qui ne savaient pas écrire aux paysans qui ne savent pas lire. On est tombé d’un cran. En attendant que ces braves gens sachent épeler, ils gouvernent. La bévue administrative, produit naturel et normal de cette machine de Marly qu’on appelle la centralisation, la bévue administrative s’engendre toujours comme par le passé du maire au sous-préfet, du sous-préfet au préfet, du préfet au ministre ; seulement elle est plus grosse.
Des vestiges du Petit château sont découverts dans les années 60 par le grand historien Georges Poisson, conservateur du musée de l’Île-de-France à Sceaux. Ce dernier, après une campagne de presse, propose à la ville le transfert des façades du Petit château dans le parc de Sceaux (à l’instar de celles du pavillon de Hanovre). La municipalité communiste, après de longs atermoiements, ne donne pas suite à cette proposition de sauvegarde. Elle ne s’oppose pas à la destruction des vestiges afin de laisser s’édifier un grand projet d’urbanisme inspiré des théories de Le Corbusier. Aujourd’hui, le résultat catastrophique de soixante ans de gestion communiste de la ville, désormais grand-remplacée, s’étale sous nos yeux :
La municipalité actuelle essaie de faire revivre le souvenir du passé prestigieux de Choisy à travers une série de vidéos. Pour cela, quoi de mieux que d’interroger les habitants ?
« Avez-vous déjà entendu parler du château de Choisy ? »
« Il a été remplacé par cet immeuble là ? »
« Tout a changé. »
Si les images ne suffisaient pas, le grand-remplacement – du bâti et des hommes – peut aussi se constater dans la liste des personnalités notables de la commune de Wikipédia. Pour toutes les communes françaises, c’est le même constat : les artistes, les écrivains et les savants laissent la place aux sportifs et aux rappeurs. Choisy ne déroge pas à la règle : jadis c’était le sculpteur Ernest Chaplet, le poète Alain Frontier, le chimiste Charles Feil ; aujourd’hui c’est le footballeur Olivier Kapo, le joueur de basket-ball Hammadoun Sidibé, le rappeur et taggeur Rudy Dougbe.
La presse du Système a rendu un hommage ému à Daniel Davisse, disparu en 2020, maire judéo-communiste de Choisy-le-Roi pendant 18 ans, saluant un « grand humaniste ». Manifestement, pour lui, les Français ne faisaient pas partie de l’humanité.
Un pavillon du château rescapé de la Shoah des monuments français.
Si la nouvelle figure de Choisy ne vous plaît pas, vous savez ce qu’il reste à faire : abandonner définitivement l’héritage empoisonné de la révolution bourgeoise de 1789, de l’idéologie cosmopolite et du gaullo-communisme afin de renouer avec la grande histoire de France.
Il suffit de regarder les immigrés nés chez nous ou ailleurs pour voir combien ils ont l’air heureux de vivre loin de leur pays d’origine et surtout en Europe de l’Ouest (photo) ils rient et plaisantent , ils ont la joie de vivre triomphante alors que le Blanc semble moins joyeux, il faut bien des perdants pour qu’il y ait des gagnants…
Tant que l aide sociale est généreuse…oui…mais si par malheur l état providence s arrêtait ils basculeraient dans leurs pires instincts.
J’ai vécu 20 ans à Choisy et je mettrais un bémol à cet article à charge en rappelant que la ville de Choisy, très consciente de son beau patrimoine passé, a réalisé en 2006 un beau livre sur l’histoire de Choisy « choisy-le-roi d’une rive à l’autre ». Et précédemment en 1999, une brochure pour la journée du patrimoine « Métamorphose d’un site » sur le château.
Humour : quel est le département le plus royaliste ?
Le Val-de-Marne, parce qu’il a Choisy-le-Roi…
Et Bourg la Reine.
De la beauté du Royaume de France à la vilainie républicaine
Oui, enfin si vous regardez le règne de saint Louis et Louis 14 il y a quand même de gros reproches à faire donc ne prenez pas pour argent comptant ce qu on vous raconte sur la monarchie. AUTREFOIS les choses étaient neanmoins plus simple. On savait « » »qui » » » dirigeait et les règles étaient claires et simples. La république c est le triomphe du marchand et du commerçant sur l industriel et le maître ouvrier… de l anonyme nomade improductif sur le local productif.
Notre avenir est tout tracé : aller simple vers le cimetière le plus proche.
A moins de… mais même ça on ne peut plus le dire (encore moins l’écrire sur les réseaux sociaux).
Il y a le gouvernement que nous avions – nous avait-on dit – élu et qui a décidé à notre place de ce qu’il était bon ou mauvais de penser ; il y a SES juges – alors que les pouvoirs exécutif et judiciaire étaient, nous avait-on dit, séparés – qui condamnent celui qui pense mal ; et il y a aussi, il y a surtout, tout ce troupeau de serviteurs zélés – à notre service nous avait-on dit – qui nous surveillent et vont nous chercher « jusque dans les chiottes » (où ne nous aurait même pas trouvés Poutine…) alors qu’ils ne sont pas mieux payés que nous, qu’ils sont aussi mal traités que nous, et
La vision du Bonheur esthétique Français de la gauchiasserie mortifère ..