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France/Russie : Lettre ouverte à Thierry Burkhard, chef d’état-major des armées
Lors d’une conférence de presse tenue ce vendredi 11 juillet, le général Thierry Burkhard, chef d’état-major des armées, a indiqué que « le Kremlin a fait de la France l’une de ses cibles prioritaires dans une guerre multidimensionnelle ». Lettre ouverte à Thierry Burkhard :
Mon Général Burkhard,
Permettez-moi d’exprimer ici, avec le respect dû à votre grade et à votre parcours, la profonde déception que suscite aujourd’hui votre position publique et vos prises de parole.
Ayant servi plusieurs années sous vos ordres au sein du 2e REP, notamment avec le GCP, j’ai eu l’honneur de constater vos qualités de chef et d’homme de terrain. C’est précisément en raison de ce passé partagé et de l’estime que je vous portais que je me vois contraint de vous faire part de ma consternation.
Votre récente attitude et vos déclarations, parfaitement alignées avec la communication officielle de l’exécutif, me laissent penser que vous avez renoncé à l’indépendance de jugement qui faisait jadis votre force. Cette docilité apparente, cette adhésion sans nuance au discours gouvernemental, surprennent de la part d’un officier de votre envergure.
La situation actuelle du pays est, vous le savez, extrêmement préoccupante. L’afflux massif de migrants, les problèmes de sécurité croissants, les tensions culturelles et sociales liées à une immigration mal maîtrisée, sont des réalités que nul ne peut raisonnablement ignorer. Pourtant, pas un mot de votre part sur ces enjeux pourtant centraux pour la cohésion nationale et la sécurité intérieure. Est-ce une omission volontaire ? Une forme de prudence ? Ou une soumission à une ligne politique qui nie ces faits ?
Dans le même temps, vous semblez reprendre sans réserve l’argumentaire occidental sur la guerre en Ukraine, présentant la Russie comme une menace existentielle pour l’Europe. Nombre d’anciens militaires, dont je suis, jugent cette lecture géopolitique simpliste, voire fallacieuse, au regard des responsabilités partagées dans ce conflit. La disproportion entre les forces en présence rend improbable, pour ne pas dire absurde, le scénario d’une invasion russe du continent.
Il est donc permis de s’interroger : est-ce par conviction que vous tenez ces propos, ou par conformité à une ligne politique que vous avez choisi de servir ? Le poste de Chef d’état-major justifie-t-il de taire certaines vérités ou de renoncer à l’expression d’un esprit critique que l’institution militaire a pourtant vocation à cultiver ?
En choisissant de vous aligner ainsi, vous vous êtes éloigné de ceux qui, sur le terrain ou dans la réserve, portent encore une vision exigeante, lucide et patriotique de leur engagement. Vous aviez su inspirer respect et admiration ; aujourd’hui, votre silence sur certaines réalités et votre adhésion apparente à des choix contestables suscitent incompréhension et tristesse.
Je vous le dis sans haine ni amertume, mais avec franchise et gravité : vous étiez pour beaucoup d’entre nous une figure de référence. Votre posture actuelle apparaît comme une abdication, un renoncement aux valeurs que nous avons partagées.
Avec tout le respect que je continue à vous devoir en tant que militaire,
Alain G.
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Bravo. Magnifique. Tout est dit avec beaucoup de simplicité et de pudeur. Au delà l’énoncé « 2ème REP » crée toujours une émotion forte.
Cher Brun Rouge,
Je vous exprime ma profonde reconnaissance pour votre message.
Permettez-moi de vous confier que le sentiment de désillusion à l’égard du général n’est nullement isolé. Nombre d’anciens frères d’armes du GCP du 2e REP partagent aujourd’hui cette amère lucidité, mêlée d’incompréhension et d’une tristesse digne, propre à ceux qui ont servi avec honneur fidélité et exigence.
Il est des silences qui pèsent plus lourd que les mots ; il est des absences qui résonnent davantage que les présences. La déception, dans ce contexte, n’est pas une réaction épidermique, mais une interrogation silencieuse sur le sens de l’exemplarité et sur ce que l’on attend, à juste titre, de ceux à qui l’on a accordé confiance et respect
Alain G
Alignement sur l’exécutif? Pas grave, et même normal.
Alignement sur le CRIF, oui, et ça c’est plus embêtant, l’exemple de violence décomplexée que ce général donne, c’est l’attaque Iranienne de missile contre Israël.
Pas un mot de la vague d’assaut de 200 chasseurs israéliens qui a précédé, de plus, selon lui, ceux qui en parlent mettent en péril l’unité nationale.
D’où deux questions à ce général:
1 – En quoi la sécurité de la France passe-t-elle obligatoirement pas la sécurité d’Israël?
2 – En quoi l’unité (et l’identité) de la France passe-t-elle obligatoirement par la soumission à Israël?
Ben,en vous lisant,vous avez une bonne analyse des situations.et je vous suit..Salut.
La lettre de Alain G. est encore bien trop gentille.
Le fait que Burkhard ait commandé le 2ème REP est de plus une circonstance aggravante.
En d’autres termes, ce Burkhard n’est qu’une burne. Et à travers lui, la conclusion à tirer c’est qu’il n’y a plus rien à attendre, plus rien à espérer de l’armée française.
Grosse erreur…le général BURKHARD n’a pas commandé le 2ème REP mais la 13ème DBLE!
Par contre l’ayant côtoyé au 2ème REP et ayant gardé des contacts avec lui depuis ma retraite, je peux dire que c’est un patriote dans l’âme, apolitique et d’une rare intelligence. Je pense qu’il a fait beaucoup pour nos Armées tant sur le plan humain, technique que financier.
Malheureusement il est soumis au bon vouloir du chef dfes Armées et au Ministre de la défense.
Cependant je rejoins en partie A.G. notamment dans le domaine de la situation difficile de notre pays face aux violences et à l’immigration. Il faudra préparer nos Armées au combat de rue dans les prochains mois!!!
Par contre je récuse le terme de « burne » » que vous avez employé….
Qu’il ait commandé le 2ème REP ou la 13ème DBLE ne change rien à l’affaire : son commandement d’une unité d’élite, prestigieuse, aurait dû le ranger dans cette catégorie d’homme qui sont inaccessibles à ce genre de « soumission au bon vouloir des chefs ». C’est du moins ce que j’avais eu la faiblesse de croire. Est-il donc apolotique ? Oui, mais alors au sens où le sont trop de nos militaires, qui « obéissent aux ordres » comme le faisait par exemple le général Katz. Est-il d’une rare intelligence ? On le disait aussi du général Gamelin…
Je pense qu’il faut d’autres chefs à l’armée française, et à la France d’autres hommes (vu l’état où elle est…). Et s’entraîner au combat de rues (on n’a pas encore commencé, au fait ?), quand on va chercher dans les cités ou parmi les « kanaks » de Nouvelle-Calédonie les engagés de notre armée professionnelle, ne me semble pas faire montre de beaucoup d’intelligence.
L’intelligence , ce n’est pas çà du tout…Vous devez resté impressionné par les étoiles et les galons..
je suis parfaitement d’accord avec Alain G. et j’apprécie la mesure avec laquelle il interpelle le Général CEMA. En ce qui vous concerne, je vous reproche votre vulgarité et votre « méconnaissance du dossier » Le Général Burkhard n’a pas commandé le 2° REP, il y a servi. il a donc commandé la non moins prestigieuse 13° DBLE. Vous terminez en apothéose en insultant toute l’Armée Française !
Votre réponse est donc vulgaire, inappropriée, décousue, irresponsable.
Les c… Ils osent tout c’est à ça qu’on les reconnaît »
GB
Même réponse qu’à J.BJB.
Vous me reprochez ma « vulgarité » mais dans votre commentaire il manque les arguments qui auraient pu réhabiliter ces chefs dont vous n’êtes apparemment qu’un subordonné servile, et vous ne faites que me conforter dans ma conviction que, décidément, il n’y a plus rien à attendre de l’armée française.
Vous êtes bien partis pour, la prochaine fois, à nouveau « six semaines de course à pied ».
Mr Rondelat…
Une fois de plus – et ça commence à faire beaucoup ! – la réflexion du Prince de Talleyrand Périgord : « Tout ce qui est excessif est insignifiant », s’applique à vos remarques péremptoires ; et avec votre grossièreté en prime !
Au nom de quoi ? Au nom de quelle expérience ? Pouvez vous dire qu’il n’y a « rien à attendre » de notre armée ?
C’est au contraire l’estime et la reconnaissance multiséculaire qu’elle ne peut que nous inspirer qui nous porte à exiger qu’elle reste à la hauteur de son prestigieux passé !
Si la haute hiérarchie militaire est particulièrement critiquable, n’est-il pas évident qu’on le doit à une sélection discutable imposés par des politiciens véreux ?
Lesquels demeurent impactés par le « syndrome Bonaparte »… évoquant le « coup de pied dans la fourmilière » qui, il y a 225 ans a renvoyé à leur égout ce genre de parasites…
Mais notre armée est aussi et surtout constituée d’une hiérarchie intermédiaire, officiers et sous officiers représentant encore aujourd’hui l’élite de notre nation, en termes de sens de l’honneur et de patriotisme.
C’est en fait aux deux extrêmes de la chaine de commandement que la racaille gouvernementale est parvenue à polluer l’institution militaire :
– Parmi les « officiers généraux », pour les raisons que nous venons de développer…
– Mais aussi parmi les hommes de troupe, au sein desquels les mêmes racailles gouvernementales privilégient l’incorporation d’immigrés dépourvus de tout sentiment national… quand ils n’y sont pas carrément opposés !
La Russie est l’agresse et non l’agresseur et tout est dit
Tout à fait et la France est déjà entre de très « bonnes mains » qui s appliquent àl a détruire minutieusement.. Pas besoin de « provocation et d attaques « exterieures… Le but est d apeurer le peuple, pas difficile en France
Ivan,
Je tiens à te remercier avec force et clarté pour avoir publié ma lettre ouverte au Général dans Jeune Nation. Ce n’est pas un simple geste technique ou éditorial : c’est un acte de loyauté, de lucidité et de fraternité.
Ta décision de lui donner cet écho a été pour moi une forme d’armement symbolique. Tu as donné à mes mots le terrain qu’ils méritaient, celui de la vérité sans fard, de l’honneur et de la résistance.
Hier soir, et en prenant énormément sur moi, j’ai écouté l’allocution du pourfendeur en chef de notre Nation. Quand il a salué et remercié le Général, il n’a fait sans le savoir que confirmer tout ce que j’avais écrit. Ironie tragique ou révélation limpide, peu importe : les masques tombent, les regards s’aiguisent.
Merci encore, camarade. Ta réactivité, ton engagement et ta fidélité à l’esprit français méritent le salut militaire.
Amitié nationaliste
Alain G
Mais voyons, si les méchants russes se pointent, les petits gars du SNU (formation: 12 jours) vont sauver la France, si si pas de souci…
L’ARRIVISME ET LA LACHETE DANS L’ARMEE ?
Cela ne date pas d’hier…
Ce choix vite fait entre « L » honneur, qui perd toute signification au pluriel et « Les » honneurs, ente la Patrie et la mangeoire, notre « brillante » hiérarchie militaire l’a déjà fait un peu trop souvent dans notre histoire !
25 AVRIL1961, 16 HEURES :
Commandant Robin : « Mon général. Vous avez déclenché un coup. Il faut aller jusqu’au bout. Nous y sommes prêts ! »
Général Challe : « Non, Robin. C’est impossible ! »
Commandant Robin : « Alors, dans ce cas, c’est criminel d’avoir si mal préparé ce coup ! »
Général Challe : « Le coup était parfaitement préparé pour ce que je voulais faire. J’avais reçu des promesses. Je n’ai fait qu’une seule erreur d’estimation : JAMAIS JE N’AURAIS CRU QU’IL Y AIT AUTANT DE SALAUDS DANS L’ARMEE FRANCAISE ! »
Merci Monsieur, vous méritez une médaille d’honneur pour votre activité, nous n’oublions pas ce reniement de l’armée française qui a choisi le gaullisme et qui a fait capoté ce projet ambitieux de prendre en main les destinées de notre si belle Algérie. Les harkis auront été sacrifiés dans le lot sur leur autel de maniaques, le mépris de ces galonnés pour nos amis aura scellé à jamais le peu de reconnaissance que j’avais pour eux, concrétisé par cet engagement que j’ai eu naguère aux côtés de mes amis du Comité de Soutien à l’Armée.
Larbin de la Macronie, de la Ripoublique judéo-maçonnique, à quand l’ébauche d’une armée contre-révolutionnaire?
Le fait d’avoir commandé l’un des prestigieux REP (Régiments Etrangers de Parachutistes est certainement un gage d’efficacité au combat, mais en aucun cas – hélas ! – une garantie de moralité.
En témoigne la lâcheté cyniquement assumée d’un autre officier parachutiste commandant le 1er REP, à l’époque du putsch d’avril 1962.
Celui-ci, un certain lieutenant-colonel Guiraud, s’étaient octroyé un temps de repos en métropole afin d’abandonner à ses subalternes la responsabilité d’un choix nécessitant un minimum de courage.
Et c’est ainsi que le commandant Denoix de Saint Marc, qui n’en était que l’officier en second, fit du prestigieux 1er REP le fer de lance du putsch…
Tandis que son chef, le lieutenant-colonel Guiraud étant « en permission » … et son honneur en perdition !
Je tiens à préciser que mon analyse désabusée n’est pas – loin s’en faut ! – celle d’un anti militariste.
Ancien « Enfant de Troupe », portant l’uniforme à 13 ans, à l’Ecole Militaire Préparatoire des Andelys, j’ai toujours considéré que l’armée, dont j’ai dû m’éloigner suite à mon engagement dans l’OAS, resterait cependant ma seule famille d’adhésion et de cœur.
Ce qui n’en cause que plus d’amertume lorsqu’on se trouve confronté à l’analyse tragiquement justifiée du Général-en-Chef Maurice Challe, telle que je l’expose plus haut…
Et qui corrobore hélas l’article de Alain « G »…
Honneur à vous !
En bref, quand la soupe est bonne, on ne crache pas dedans…
Félicitation à Alain G pour avoir exprimé avec tant d’élégance ce que nous pouvons penser de la grossièreté du discours du CEMA (dont j’avoue cependant que je ne l’ai pas écouté en totalité, mais l’énormité du propos qu’il fait tenir à VVPoutine m’a consterné). Le CEMA fait ici une incursion dans un domaine qui n’est pas celui de la grande muette, visiblement en service commandé. Et alors de deux choses l’une : ou il le pense, et c’est techniquement aberrant, la Russie ne constituant effectivement pas une menace, ou il ne le pense pas, et là c’est criminel. Voyez-vous une troisième hypothèse ?
Autres hypothèses ?
– La vanité plutôt que l’orgueil… L’orgueil, cousin de l’Honneur, étant le regard intransigeant que l’on porte sur soi-même. La vanité se contentant du regard des autres…
– L’arrivisme plutôt que le devoir…
– Et la mangeoire plutôt que le Patrie !
Même si ce n’est pas vérifié dans le cas de Burkhard, ce qui précède explique la prépondérance de ceux qui, plutôt que par leur efficacité dans leurs corps d’Etat respectifs, conditionnent leurs carrières par leurs engagements maçonniques, leur adhésion aux « Young leaders » de la French Américan Foundation, voire au Bilderberg ou à Davos.
Autant de réceptacles pour les trop nombreux parasites de notre fonction publique…
Oui, des fonctionnaires besogneux, des laquais obséquieux ont remplacé nos magnifiques militaires, nous sommes tombés si bas …
Votre message, cher Alain G., me rappelle la lettre ouverte des gendarmes du GIGN à leur général devenu depuis directeur de la gendarmerie, après qu’ils aient été interdits d’intervenir au Bataclan…
Pour avoir, moi aussi, côtoyé Burkhard quand il était jeune officier de parachutistes au REP, je tempérerai votre propos à son sujet. Burkhard était un bon « boeuf » sur le terrain, il a surtout toujours été maladivement ambitieux et gravement soumis à ses chefs. De plus, il n’a jamais brillé ni par sa culture générale, ni par ses capacités intellectuelles.
Un boeuf n’a jamais fait un Maréchal de France, il n’est bon que pour tirer la charrette de l’ordinaire et c’est tout.
Tout à fait et la France est déjà entre de très « bonnes mains » qui s appliquent à l a détruire minutieusement.. Pas besoin de « provocation et d attaques « exterieures… Le but est d apeurer le peuple, pas difficile en France
Dans tous les cas, un bon coup d état serait le bienvenue… L’Armée ne doit pas sauver le peuple et non la trahir .
Le Général De Villiers doit reprendre sa place et remettre de l Ordre
Bravo à vous mes jeunes frères d’armes.un ancien gradé du 15-9 RIA Cie commando de haute montagne aime votre loyauté à nos valeurs républicaines tant malmenées par les temps actuels. Même maintenant des généraux n’ont plus le courage de s’opposer à la vision erronée de notre président de la République qui est totalement déconnecté du monde réel.attention le jour viendra où ils auront des comptes à nous rendre. Ce jour est proche .
Patience demeurons solidaires et vigilants
Bien fraternellement votre.
Vos échanges sont intéressants : merci
Macron: «Pour être craint, il faut être fort»
Par Pierre Duval
Mondialisation.ca, 18 juillet 2025
Observateur continental 14 juillet 2025
Région : L’Europe, Russie et CEI
Thème: Guerre USA OTAN
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À la veille du traditionnel défilé du 14 juillet, le président français, Emmanuel Macron, s’est adressé aux militaires à Paris. Il a rappelé que la défense de la liberté, n’avait «jamais, depuis 1945, été si menacée». Il exige la consolidation de tous les efforts.
Le chef de l’État a annoncé dimanche une augmentation significative du budget militaire et il a appelé à la révision du SNU (service national universel) d’ici l’automne. Il a également appelé à gonfler la base de réservistes. L’objectif est l’instauration du service militaire universel. L’essentiel de son discours se résume en son slogan: «Pour être craint, il faut être puissant».
Macron a, ainsi, annoncé l’augmentation du budget de la défense de la France à 64 milliards d’euros d’ici 2027 dans un contexte budgétaire tendu, en raison -selon lui- de «l’aggravation des menaces» internationales, des menaces qui pèsent sur la France et sur l’Europe.
Pour le président français, qui a appelé à «bâtir un pilier européen de l’OTAN», car «jamais, depuis 1945, la liberté n’avait été si menacée», le budget de la défense aura quasi doublé en dix ans, passant de 32,2 milliards d’euros en 2017 à près de 64 milliards en 2027. «Pour être libre dans ce monde, il faut être craint. Pour être craint, il faut être puissant. La Nation, pour cela, doit être plus forte», a-t-il martelé lors de son traditionnel discours aux Armées, à l’hôtel de Brienne.
Il a ciblé plus particulièrement «les impérialismes» et «la permanence d’une menace russe aux frontières de l’Europe», tout en soulignant «l’hybridité croissante des conflits», affirmant que «nous vivons un moment de bascules» dont «nous en apercevons depuis longtemps l’imminence», et que «ces bascules sont aujourd’hui effectives». Il affirme que «chacun s’exonère du droit international» en pointant «la permanence d’une menace russe aux frontières de l’Europe».
Le président français voit le danger de l’ennemi partout et dans l’intérieur du pays et il justifie ainsi le «retour du fait nucléaire»: «Nous assistons au retour du fait nucléaire, de la prolifération des conflits majeurs parce que la nation est confrontée à toutes ces menaces hybrides, à cette accélération de l’Histoire. Il n’y a plus d’arrière et il n’y a plus de front. Les conflits sont multiformes, multichamps et supposent de la densité. Ils supposent de durcir nos capacités, nos forces et la nation».
Même si Observateur Continental a rappelé que «les armées européennes sont obligées d’acheter américain», Macron scande: «Achetons européen en masse. Malgré l’incertitude américaine, face à la volonté chinoise, face à la menace russe, la puissance européenne est notre meilleur bouclier. Une Europe capable d’innover et de produire sur son sol, c’est une Europe qui sera plus souveraine et maîtrisera son destin, qui assumera sa puissance». «Ceci n’enlève rien à l’indépendance et la souveraineté françaises», veut-il rassurer alors qu’il veut partager la dissuasion française avec le Royaume-Uni et les pays de l’UE, dont l’Allemagne qui se félicite de cette décision.
Et, Observateur Continental avertit: «L’économie de guerre de Macron est un échec face à la Russie». La parade de ce 14 juillet avec le jeu théâtral de Macron, notamment où de jeunes Français (des enfants) ont déposé des fleurs de bleuet sur la tombe du soldat inconnu et qui se sont retournés -ce qui est singulier- pour faire une courbette devant le président français, au lieu de la tombe pour honorer les morts pour la France, ne peut pas effacer le fait douloureux pour la France et l’UE que «la Russie produit en trois mois autant de munitions que l’OTAN en un an». «Pourtant Macron a annoncé, il y a trois ans la mise en place de l’économie de guerre en France, mais aujourd’hui rien n’a été fait», note toujours Observateur Continental.
«Le général Thierry Burkhard a cherché à sensibiliser les Français à la nécessité de soutenir le budget de la défense, lors d’une rare conférence de presse, organisée, vendredi 11 juillet, à la demande du chef de l’État», souligne Le Monde. Pour le chef d’état-major des armées, la Russie «constituera une vraie menace avant 2030».
Ses propos ont fait réagir l’écrivain, essayiste, Claude Janvier: «Le Général Thierry Burkhard devrait être limogé. Ses propos, envers le soi-disant «péril Russe», démontrent son incompétence. Il appelle directement à un conflit armé envers la Russie et, de facto, soutient l’idéologie néo-nazi omniprésente en Ukraine depuis 1945. Quelle honte!»
Une augmentation significative des dépenses militaires devrait compliquer les efforts de la France pour réduire le déficit budgétaire. Déjà, 62 milliards, ce sont les intérêts de la dette en 2025. Néanmoins, le Premier ministre François Bayrou a déclaré que le budget de la défense est un article sacré qui ne peut être réduit.
Le Parisien ne manque pas de prévenir: «Au moment où l’endettement français n’a jamais été aussi élevé, le Premier ministre va devoir trouver des sources de financement pour répondre aux enjeux stratégiques. Pas simple». Selon les projections du ministère des Finances, ce chiffre des intérêts de la dette pourrait atteindre près de 90 milliards en 2027. Donc, la France fait face à ses limites même si Macron a décidé l’augmentation du budget de la défense.
C’est que la France est sur le point de vivre une implosion sous la forme d’une guerre civile et ethnique. Les tensions augmentent au quotidien dans le pays. La nervosité est palpable dans la société, dans les rues, sur la route, dans les lieux publics. Le quotidien Le Temps rappelle que la pauvreté en France est au plus haut depuis trente ans. «Certains pointent du doigt la politique de l’offre d’Emmanuel Macron», rapporte de sa plume le média helvétique. Faire porter le financement de la défense sur les Français va à coup sûr faire sauter le contrat républicain qui est maintenant à fleur de peau.
Pierre Duval
La source originale de cet article est Observateur continental
Le tribunal des réseaux sociaux est vraiment impitoyable : pour une phrase, certes regrettable, on anéantit une vie entière. Burkhart, jusqu’ici incontesté devient le plus méprisable des hommes…On peut cependant imaginer que ceux qui le crucifient allègrement n’ont pas tous les qualités personnelles pour devenir CEMA. Je pense connaître pas mal Thierry depuis Coet puis la division parachutiste où nous avons étés lieutenants ensemble. Il ne mérite en aucun cas les qualificatifs que certains s’autorisent ici. Alors oui sa sortie a surpris tout le monde, mais qu’on réfléchisse un peu : l’effet le plus immédiat est l’annonce d’une hausse des budgets de défense. Qui s’en plaindra ? Quant à faire la guerre aux russes, c’est une autre affaire et je pense qu’on en est encore loin. L’affirmation de Burkhart n’a donc, à ce stade , qu’un effet positif. Le CEMA, en » jouant le jeu » du président, a obtenu ce que Villiers n’était pas parvenu à faire. Mais là encore, soyons prudent, l’argent promis n’est pas encore là.
L’honnêteté consiste à savoir dire « je ne sais pas »… ce qui n’est pas tout à fait mon cas en l’occurrence.
Ou au minimum « je sais moins »… ce qui est de circonstance si l’on se confronte aux intervenants de bonne foi qui ont fréquenté le Général Burkhard.
Je m’en tiendrai donc à « je sais moins »… et je souhaiterais que « Choucas » , « J BJB » , « Bartoli » n’aient pas tort !
En tant que « civil », je suis entièremnt d’accord avec l’analyse d’ Alain G qui conforte mes réflexions après les cérémonies des 13 et 14 juillet.
En revanche, même sans connaître le Général, certains commentaires me paraissent excessifs, voire indécents.
J.P.P.
cette missive aurait elle entraîné son limogeage ?
Officier supérieur issu des TDM je suis particulièrement déçu par nos élites et par les positions publiques du CEMA. La Russie n’est pas notre ennemi. l’Ukraine n’est pas n’est pas le pays que nous présentent les médias. Bien s’informer est devenu une arme face à ce déversement de mensonges.
C’est une triste réalité mais depuis le COVID et les vaccinations forcées…quelle désolation que les chefs étoilés de notre belle et fière institution aient pu traiter nos frères d’armes de la sorte. Sursum Corda.