On nous répète sans cesse que les dirigeants sont incompétents, qu’ils ne comprennent rien, qu’ils gèrent mal les affaires de la Nation. Cette explication commode rassure, car elle nous laisse croire qu’avec de « meilleurs » hommes, le système fonctionnerait enfin. Mais c’est un leurre. Comme le rappelle la psychologue Marion Saint-Michel dans son ouvrage Gouvernance perverse : « Leur question n’est pas de résoudre les problèmes, mais d’en inventer de nouveaux pour nous mener vers le type de société qu’ils veulent imposer. »
Voilà la clé. Nos gouvernants ne sont pas maladroits, ils ne sont pas dépassés : ils sont pervers. Leur mission n’est pas de protéger le peuple, mais de l’attaquer. Leur rôle n’est pas de construire, mais de détruire. Leur action ne vise pas à servir, mais à manipuler, à démoraliser, à faire perdre au peuple français toute confiance en lui-même pour mieux l’asservir aux intérêts d’une oligarchie transnationale.
Le premier instrument de cette perversion est le langage. Les mots ne sont pas neutres : ils façonnent les représentations et orientent les comportements. C’est pourquoi le pouvoir les manipule. Marion Saint-Michel le souligne : « Dans la perversion, on emploie des mots qui donnent une impression favorable, mais derrière se cache un objectif contraire. » Ainsi, on remplace le mot euthanasie par « aide à mourir », comme si supprimer une vie devenait un service humaniste. On ne parle plus de submersion migratoire, mais de « diversité », comme si l’effacement des peuples et le chaos ethnique étaient une richesse. On ne dit plus marchandisation du corps, mais « droits reproductifs », comme si louer des ventres ou vendre des enfants relevait de la liberté. Tout est inversé. Le vocabulaire est l’instrument de l’ennemi, et tant que nous l’acceptons, nous restons prisonniers de son univers mental.
Or, comme le rappelle Marion Saint-Michel, le mal existe. Il ne s’agit pas de maladresse ni d’ignorance : il s’agit d’une volonté de nuire. Ceux qui prétendent gouverner pour le bien commun travaillent en réalité à l’effacement des peuples. Reconnaître cette vérité est douloureux, mais nécessaire. La première étape pour s’opposer au mal, c’est la conscience : conscience que les mots sont piégés, conscience que les crises sont fabriquées, conscience que ce pouvoir n’est pas un protecteur mais un agresseur. Sans cette conscience, il n’y a pas de résistance possible. Avec elle, le peuple retrouve la force de dire non et de se redresser.
Depuis des décennies, cette contagion perverse a pénétré tous les domaines de la vie sociale. Prenons l’immigration : on nous la présente comme une fatalité mal gérée. En vérité, c’est une politique voulue, entretenue, organisée. Car une population homogène et enracinée est dangereuse pour le système, alors qu’une population éclatée, divisée et culpabilisée est beaucoup plus facile à soumettre. Là encore, l’incompétence n’explique rien. C’est la perversité du calcul qui domine.
Le « en même temps » de Macron incarne cette logique. Ce n’est pas une maladresse rhétorique, mais une arme psychologique : affirmer une chose et son contraire, maintenir la population dans une contradiction permanente, provoquer la confusion et l’épuisement. Pendant le Covid, la méthode a été appliquée sans relâche : masques inutiles puis obligatoires, vaccins miraculeux puis finalement incapables d’empêcher la contamination, restrictions absurdes et humiliantes. Les gens, perdus dans ce chaos, ont fini par obéir. Cette instabilité n’était pas une erreur : elle était le moyen de soumettre.
Derrière la scène politicienne, les vrais maîtres sont ailleurs. « Nous avons aujourd’hui des sociétés plus puissantes que les États », dit Marion Saint-Michel. Multinationales, fonds d’investissement, organismes supranationaux dictent leurs règles aux gouvernements, qui ne sont plus que des gestionnaires locaux au service d’intérêts économiques supérieurs. Leur fonction n’est pas de résoudre les crises, mais de les exploiter pour remodeler la société selon les besoins du marché globalisé.
La famille est une cible majeure de cette gouvernance perverse. Parce qu’elle est le dernier rempart contre l’État total et le marché sans limites, elle doit être détruite. Ainsi s’expliquent la banalisation du divorce, l’effacement des rôles du père et de la mère, la propagande du genre. Détruire la famille, c’est isoler l’individu, le rendre plus fragile, plus malléable, plus dépendant du pouvoir. De même, l’homme lui-même est attaqué par le transhumanisme, qui se présente comme un progrès mais n’est qu’une mutilation : réduire l’homme à un consommateur assisté, contrôlé, dévitalisé, voilà l’« humanité augmentée » qu’ils nous promettent.
Tout converge vers un même objectif : démoraliser, déstructurer, déraciner. La fin de vie transformée en droit à mourir, la culpabilisation écologique martelée pour convaincre les Européens qu’ils sont de trop sur la Terre, les réformes absurdes qui détruisent les solidarités : tout cela vise à convaincre les peuples que l’avenir est fermé, que leur disparition est inévitable, que leur seule issue est la soumission.
Face à ce dispositif, la première résistance consiste à refuser le mensonge. Ne pas répéter les mots de l’ennemi, mais appeler les choses par leur vrai nom. Ne pas dire « aide à mourir », mais euthanasie. Ne pas dire « diversité », mais submersion migratoire. Ne pas dire « droits reproductifs », mais marchandisation du corps. Chaque mot juste est un acte de libération.
Mais la résistance ne peut se limiter aux mots : elle doit être politique et morale. Politique, en refusant de se soumettre aux règles iniques dictées par l’oligarchie. Morale, en reconstruisant nos familles, nos communautés, nos forces intérieures, nos traditions. La victoire viendra de la fidélité au vrai, à la nature, à l’héritage.
Voilà pourquoi le nationalisme est plus qu’une opinion : c’est une nécessité vitale. Les gouvernants pervers travaillent à la dissolution ; les nationalistes travaillent à la renaissance. Nous savons que l’homme est enraciné et non pas un individu isolé. Nous savons que la famille est la cellule première de la vie et qu’elle doit être protégée. Nous savons que la politique n’est pas la gestion des foules, mais le service du bien commun inscrit dans la loi naturelle. Nous savons que la liberté n’est pas l’individualisme, mais l’action dans la vérité.
Notre doctrine est simple et claire : enracinement, ordre, justice, fidélité. Là où le système impose le chaos et le mensonge, nous apportons la clarté et la continuité. Là où il sème la culpabilité et la soumission, nous proposons la confiance et la liberté.
Tel est le combat nationaliste. Il commence par la conscience, il se poursuit par le refus du mensonge, et il s’accomplit dans la reconstruction de l’ordre naturel. Nos gouvernants ne sont pas incompétents : ce sont des pervers. Et parce qu’ils sont pervers, la seule issue n’est pas de les corriger, mais de les renverser.
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