La Russie a rendu public un extrait d’une interception de communication du 19 février 2024 entre le renseignement technique de l’actuelle Wehrmacht, le général Frank Gräfe, l’inspecteur de l’armée de l’air général Ingo Gerhartz, ainsi que le centre d’opérations aériennes de l’actuelle Wehrmacht, les lieutenant-colonel de l’armée de l’air Udo Fenske et Florstedt (En Allemagne, le « scandale des écoutes » de la Luftwaffe par la Russie affaiblit Olaf Scholz, Le Monde, 04/03/2024).
« Il y a des indices selon lesquels un canal de communication insuffisamment sécurisé a été utilisé au regard des contenus manifestement discutés. C’est l’objet des investigations en cours », a déclaré, dimanche, une porte-parole du ministère de la défense allemand, faisant référence à l’enquête confiée dès vendredi au MAD, le service de contre-espionnage militaire. Au lieu de communiquer sur un réseau crypté, les quatre Allemands hauts gradés se seraient contentés d’échanger sur la plate-forme publique de visioconférence WebEx, l’un d’entre eux s’étant connecté avec son téléphone portable depuis une chambre d’hôtel à Singapour, nous informe Le Monde…
Dans cette communication, on comprend les points forts et les inconvénients des missiles de croisière occidentaux dont le guidage final est réalisé par comparaison photographique d’une vue satellite : il y a un traitement préalable qui prend, selon la précision requise, de quelques heures à 12 heures entre le moment de la prise de la photographie et le lancement du missile. Les cibles qui imposent une approche spécifique, tels que les ponts, nécessitent une modélisation 3D, pas entièrement automatisée, qui prend 12 heures.
C’est une information capitale, en ce que le traitement préalable nécessite un personnel très qualifié, qui nécessite une longue formation préalable, ou qui est réalisé au sein des quartiers généraux des armées propriétaires des missiles !
Quelques extraits de cette conversation fuitée :
(…)
« Quand il s’agit de planifier des missions, faire le pré-traitement pour paramétrer le vol des missiles notamment, je sais comment font les Anglais, ils le font complètement eux-mêmes depuis chez eux. Ils ont aussi quelques personnes sur place pour le faire, mais pas les Français. Donc, ils assistent aussi les Ukrainiens sur les Scalp, probablement, car les Storm Shadow et les Scalp sont relativement similaires d’un point de vue technique. Ils m’ont déjà dit qu’ils surveilleraient également les Ukrainiens pendant la préparation du Taurus. La question serait, comment pouvons-nous résoudre ce problème ? Devrions-nous les laisser planifier la mission et les faire se connecter chez MBDA à distance pour le faire depuis chez le constructeur, et envoyer un de nos personnels chez MBDA ? »
Graefe : « J’ai déjà dit que nous collaborons avec le fabricant des missiles IRIS-T. Ils les forment à la maintenance des systèmes, et nous les formons à les utiliser. Il faut compter 3 à 4 mois. Cette partie de la formation peut avoir lieu en Allemagne. Lorsque les premiers missiles seront livrés, nous devrons prendre rapidement des décisions concernant leur montage sur les avions et la formation des équipages. Il faudra peut-être se tourner vers les Britanniques sur l’ensemble de ces questions et profiter de leur savoir-faire, ils ont déjà fait tout ça pour les Storm Shadow. Ils pourraient peut-être même s’occuper de tout en attendant que nous ayons formé les équipages ukrainiens. Et puis, pouvons-nous leur transmettre des bases de données, des images satellites, des stations de prétraitement ? Hormis la fourniture des missiles eux-mêmes, dont nous disposons, tout le reste devrait être fourni par l’industriel ou par IABG. »
Gerhartz : « Rappelez-vous qu’ils utilisent des avions adaptés aux Scalp – Storm Shadow. Les Britanniques étaient là pour équiper leurs avions. Ces systèmes ne sont pas très différents, ils peuvent également être utilisés pour le Taurus. »
Fenske : « Je voudrais en venir à la question de la formation. …Vous savez, il est difficile de planifier tout cela : il nous a fallu près d’un an pour former notre propre personnel et là, nous essayons de réduire cette durée à dix semaines en espérant qu’ils pourront courir tout-terrain dans une Formule 1 ! Mais il y a une option. On peut les aider à distance sur les questions techniques. En théorie ça peut être fait depuis Büchel, à condition d’avoir une connexion sécurisée avec l’Ukraine. Si c’est envisageable, on peut fournir une assistance plus approfondie. Au minimum, voici le scénario possible : on fournit une assistance technique, une assistance “fabricant”, via un “service d’assistance aux utilisateurs” qui prendra en charge les problèmes avec le logiciel. Techniquement, c’est comme si tout était fait d’ici en Allemagne. »
Fenske : « La question se posera de savoir d’où viennent les données que nous transférerons. S’il s’agit de données sur les cibles, le mieux serait d’avoir des images satellite, elles permettent une précision maximale du missile, meilleure que trois mètres, mais pour cette précision, nous devons d’abord les traiter à Büchel. Je pense qu’indépendamment de cela, il est possible d’organiser d’une manière ou d’une autre l’échange d’informations entre Büchel et Schrobenhausen. Une autre option est d’étudier la possibilité de transférer nos fichiers vers la Pologne, de manière non connectée. En s’y rendant en voiture, dans un lieu à définir. Cette question mérite d’être examinée de plus près, des options apparaîtront certainement. Si nous sommes soutenus dans cette idée, dans le pire des cas, nous pourrons y aller nous-mêmes en voiture, ce qui réduira le temps de réponse. Bien entendu, nous ne pourrons pas répondre dans l’heure, car nous devrons donner notre accord sur les cibles. Dans le meilleur des cas, il faudra six heures pour que l’avion puisse lancer le missile. Certaines cibles peuvent être atteintes avec une précision de trois mètres. S’il est nécessaire de clarifier davantage la cible, il faut travailler avec des images satellite qui permettent de la modéliser en 3D. Le temps de réponse peut aller jusqu’à 12 heures dans ce cas. Tout dépend de l’objectif. »
Gerhartz : « Pensez-vous qu’il est possible d’espérer que l’Ukraine sera capable de tout faire par elle-même ? Il y a là-bas de nombreuses personnes en civil qui parlent avec un accent américain. Il est donc fort possible qu’ils puissent le faire. Ils disposent de toutes les images satellite qu’ils veulent, ils peuvent se débrouiller seuls. »
Fenske : « Je voudrais également aborder brièvement les questions de défense aérienne. Nous devons bien réfléchir à la possibilité de disposer à Kiev d’équipements permettant de recevoir des informations d’IABG et du NDK. Nous devons réfléchir à la manière de les faire voler sous le champ de vision des radars ou presque, pour éviter les problèmes qui se posent avec les Storm Shadow dont l’itinéraire doit être défini point par point : nous tirerions le plus grand parti du pré-traitement si nous pouvons saisir directement les trajets de contournement des radars ou les altitudes pour passer en-dessous de la couverture radar. »
Florstedt : « Permettez-moi d’ajouter un peu de pragmatisme. Je souhaite partager mes réflexions sur les caractéristiques des Scalp – Storm Shadow. Nous parlons de défense aérienne, de temps de vol, d’altitude de vol, etc. J’en suis arrivé à la conclusion qu’il y a deux cibles intéressantes : le pont à l’est et les dépôts de munitions qui se trouvent plus au nord. Le pont à l’est est difficile à atteindre, les piliers sont assez petits, ce qui peut représenter un challenge pour le Taurus. Les dépôts de munitions peuvent être atteints. Si nous prenons tout cela en compte et le comparons avec la quantité de Storm Shadow et de Scalp qui ont été abattus, alors nous avons un bon argument de vente car j’ai étudié trois itinéraires pour le pont et les entrepôts militaires. Est-ce réalisable avec les lacunes actuelles de la défense aérienne ukrainienne ? J’en suis arrivé à la conclusion que le facteur limitant est qu’ils n’ont actuellement qu’au mieux 9 Su-24. »
Florstedt : « Pour comprendre ce que nous devons leur apprendre, et aussi pour comprendre ce que nous devrons faire lors de la planification et du pré-traitement de leurs opérations que nous devrons leur donner. Il convient de garder à l’esprit que lorsqu’on travaille sur de petits objectifs, il faut préparer plus soigneusement les images et leur traitement. Dans le cas d’objectifs en dur, fixe, le travail est plus simple et plus rapide et pour le pont, on peut faire voler le missile à 3 mètres de l’eau. »
Gerhartz : « Bien qu’il y ait un couloir logistique terrestre. Il y a certaines inquiétudes si nous avons une communication directe avec les forces armées ukrainiennes. Dès lors, la question se pose : pouvons-nous utiliser l’astuce dont nous venons de parler et détacher nos collaborateurs auprès de MBDA ? Ainsi, la communication directe avec l’Ukraine se fera uniquement via MBDA, c’est bien mieux que si une connexion directe existe avec notre force aérienne. »
Graefe : « Gerhartz, ça n’a pas d’importance. Nous devons veiller à ce que, dès le début, rien ne nous fasse apparaître comme un acteur direct du conflit… Au tout début, nous avons identifié cela comme un élément central de la ligne rouge, c’est pourquoi nous ne participerons directement qu’à la formation…S’ils sont déjà formés aux techniques de base, nous demanderons aux Britanniques s’ils sont d’accord pour les prendre en charge eux-mêmes. Je crois que c’est une manière de faire qui est plus correcte : imaginez si la presse découvre que nos gens sont à Schrobenhausen ou que nous nous déplaçons en voiture quelque part en Pologne pour leur remettre les configurations de tir ! Je considère que c’est inacceptable. »
Gerhartz : « S’il est possible d’éviter une participation directe, ou si nous ne pouvons pas participer directement aux traitements préalables, c’est-à-dire en faisant le pré-traitement à Büchel et ensuite en leur transmettant la configuration, si pour l’Allemagne c’est une « ligne rouge »… Dans ce cas, vous pouvez les former pendant deux mois, pendant lesquels ils n’apprendront pas tout, mais ils seront capables de faire un minimum de choses. Nous devons simplement nous assurer qu’ils sont capables de traiter toutes les informations et de travailler avec tous les paramètres. »
Gerhartz : « Nous devons être mieux préparés pour ne pas échouer parce que nous n’avons peut-être aucune idée de l’endroit où se trouve réellement la défense aérienne. J’espère que les Ukrainiens disposent des informations sur les radars russes. Si l’on parle de prétraitement précis, il faut alors savoir où sont installés les radars et où se trouvent les infrastructures fixes, et comment les contourner. Cela vous permettra d’élaborer un plan plus précis. Nous disposons d’un super outil, si nous avons des coordonnées précises, nous pourrons l’utiliser avec précision. Rien ne permet d’affirmer que nous ne pouvons pas le faire. »
(…)
La conséquence de cela est évidente, pour les missiles français SCALP, comme leurs homologues anglais STORM-SHADOW et comme cela est discuté pour les missiles TAURUS allemand, le pré-traitement des cibles et des frappes est réalisé en France ou par des opérateurs français au profit des Forces armées ukrainiennes dont les pilotes de chasse n’ont plus qu’à « appuyer sur le bouton de tir » une fois rendu à l’altitude et aux coordonnées de la frappe programmée.
Alors que Macron, aujourd’hui en Tchéquie, affirme désormais refuser toute « logique d’escalade », qui donc est en guerre contre la Russie si celui qui vise la cible se trouve techniquement dans les QG occidentaux ou préprogramme les frappes ?
Pour l’instant, la Russie n’arrive ni à rendre les coups ni à dissuader l’OTAN.
https://liesidotorg.com/index.php/2024/03/14/lagenda-des-tenants-de-luerss/
Voilà la réponse russe si l’Otan continue à titiller l’ours russe!
Russie – Répétitions avant le show
Info d’hier soir en provenance de nos connaissances en Russie. Le 6 mars il y aura en Russie un test grandeur nature des systèmes d’alerte: Sirènes, sonorisations.
Pragmatiques, les russes se préparent.
OPÉRATION SPÉCIALE : Ni les Scalps , ni les Taurus , ni les agitations de Macron le Clown du Marabout juif algérien en France , Attali , ni Zelenski , celui de de la Sayan Israélienne à Washington , Victoria Nuland , ni les complots de BHL , de Blinken et de leurs larbins allemands , polonais ou français , ni le Prime Minsitre pakistanais de Londres , ni les nouveaux convertis au judaïsme , à la Melonie et à la Félonie du RN de Marine El Ben , du LR ou de la Confiture , ni les injonction de l’OTAN OTTOMAN , ne peuvent vaincre la Russie et son Tsar Wladimir Poutine , pour la soumettre aux Diktats de la Superstructure Oligarchique et maffieuse Okzidentale qui règne sur les états européens et US et son ORDRE MONDIAL , et pour la Piller et la démembrer .. Avec cette Opération spéciale salvatrice , la Sainte Russie est plus que jamais puissante, saine , prometteuse et sauvée de la Déchéance et de la Ruine .. c’est une Stratocratie slave Aryenne européenne chrétienne qui va se régénérer par la Défense , la Guerre et la Production , pour atteindre le plein exercice de sa Victoire, de son identité inaliénable, de son âme russe , de son Projet international et de son Idéal National … Non seulement la Russie a l’arme Atomique Fatale de Dissuasion face au Leviathan et ses organes et organismes de Terreur mondiale , mais elle a plus encore . Elle a l’Amour de son peuple et l’admiration et le soutien fraternel des peuples euro-chretiens d’Europe Occidentale et celui des nations asiatiques , africaines , américaines quoiqu’en dise la Propagande judeo-otanesque en France ou aux Baléares ..La Russie a gagné la 2eme guerre mondiale , elle n’est ni la France juive comme dirait Drumont , ni la Palestine , ni son peuple n’est mineur et défait et obligé de se soumettre au Vieux Schnock démocrate Joe Bidon , à Madona , à Hanouna , à Attal ou Attali ou à Meyer Habib et leur monde risible et cauchemardesque
l’Occident est sous la coupe d’une mafia talmudo-maçonnique. Et les « anglo-saxons » en sont leurs larbins les plus dociles et veules. Les anglo-saxons ont les qualités idéales pour remplir cette fonction de supers larbins, car ce sont des menteurs et des voleurs, dénués de tout sens de l »honneur, et dont le niveau de moralité, très superficielle, est à géométrie extrêmement variable.
Leur révolution nous a amené celle de 1789, anti-française comme tout ce qui vient de chez eux. Macron, l’anglophone anglophile, qui avait liquidé quelques fleurons vitaux de notre industrie, particulièrement militaire, lorsqu’il était ministre, après avoir été associé dans une des banques familiales Rothschild. Famille Rothschild principale actionnaire, avec la famille royale britannique, Soros, Buffet, Gates des 3 principaux fonds d’investissement qui détiennent 25 % de la capitalisation boursière mondiale, soit 25.000 milliards de dollars. Ces fonds ont grossi grâce à la création de fausses monnaies à partir d’instruments financiers sophistiqués et ultra spéculatifs. Ces trois fonds sont les principaux actionnaires des 12 banques « régionales », dont JP MORGAN, actionnaires de la FED, qui se voient attribuées par celle-ci 6% d’intérêts sur la création monétaire. Les Anglo-saxons ne sont que le fer de lance d’une mafia voulant imposer un gouvernement mondial totalitaire. Poutine dit NON ! Et le Président Poutine a raison sur toute la ligne ! Et je n’irai pas tuer un seul frère russe pour défendre des traîtres à la France qui mettent l’avortement et la pédérastie dans la Constitution.
Quand la demande d’obus explose… – PLACE D’ARMES IDF
https://place-armes-idf.fr/?p=2418#comment-681
Bonjour.
Dans ce texte je ne vois nulle part l’implication formelle des français dans la préparation des plans de vol des missiles SCALP. Il est certain que nous fournissons ce matériel et formons le personnel ukrainien à son usage, cependant entre la formation et la programmation d’un but il y a une grosse différence. J’ai navigué sur SNLE et je sais pertinement que si nous avions du tirer nous n’aurions absolument pas sur qui. S’il y a programmation de but pour les missiles que nous fournissons à l’Ukraine cela ne peut venir que de la cellule spéciale de l’EMA qui tient ses ordres directement d’un bureau de l’Elysée. La programmation finale ne peut être mise en place que chez le constructeur de l’engin. Tant qu’il y a du pognon à ramasser les élucubrations présidentielles sont bonnes à prendre !
Intéressant, mais la programmation d’une cible de la taille d’une agglomération avec un vecteur nucléaire qui a un fort rayon de destruction, n’a sans doute pas grand-chose à voir avec la programmation d’une cible beaucoup plus petite avec un vecteur classique qui a un très faible rayon de destruction en comparaison.
De plus, il s’agit à peine d’une extrapolation (aux missiles français), l’essentiel de la problématique est donnée par les généraux allemands, des spécialistes du domaine.