Le cas du prisonnier nationaliste et révisionniste allemand Gerd Ittner, 56 ans, semble relever d’un véritable scandale. Il illustre le sort peu enviable des prisonniers politiques de droite incarcérés à travers l’Europe et plus généralement des dissidents, confrontés à d’incessantes actions judiciaires et policières visant à les faire taire.
Incarcéré à la prison de Bayreuth où il a purgé une peine de 33 mois, Gerd Ittner devait être libéré le 15 octobre. Mais 2 jours auparavant, le 13 octobre, il a été transféré à la prison de Nuremberg en raison, croit-il comprendre, d’un nouveau mandat d’arrêt. En fait, non : il s’agit d’une vieille affaire, datant de onze ans et demi. En 2003, lors d’une réunion devant quelques personnes, il avait dénoncé l’invasion de l’Irak, des propos jugés antisémites et antiaméricains !
Et il comprend que c’est à cause de ces propos que, le 26 août, on l’avait amené devant le Tribunal d’Erfurt : il y avait fait un esclandre parce qu’on l’avait obligé à porter un costume de jean (américain !) et il avait retiré ce costume devant le tribunal pour se retrouver en sous-vêtements ; son avocat n’était même pas présent à l’audience et on l’avait réexpédié à la prison de Bayreuth.
Le 13 octobre, donc, il est transféré de la prison de Bayreuth à celle de Nuremberg pour attendre la suite de son procès relatif à son discours de 2003. Le procès devait avoir lieu le 7 novembre, mais il apprend, la veille, que l’affaire est classée provisoirement !
Gerd Ittner est donc actuellement emprisonné à Nuremberg, dans l’attente d’un procès prévu pour février alors qu’il devrait être libre. Si le procès se déroule bien en février, il aura donc passé quatre mois en prison préventive pour un délit d’opinion vieux de plus de dix ans. Selon un contact de l’agence de presse révisionniste Bocage, il ne serait pas très activement défendu par son avocat.
« Les autres avocats qui ont approché Gerd ont été effrayés aussitôt qu’ils se rendaient compte de la dimension politique de l’affaire et de l’acharnement dont il était victime. Aucun ne tenait à le défendre »
indique-t-il.
Les persécutions et les humiliations ne s’arrêtent d’ailleurs pas : le 24 octobre, il lui a été signifié qu’il devrait se soumettre à un examen psychiatrique…
« Gerd Ittner nous charge de transmettre ses salutations à tous ceux qui, en France, le soutiennent ».
Conclut Bocage.
Vous pouvez lui apporter votre soutien à l’adresse suivante :
Gerd Ittner,
Bärenschanzstr 68
D-90429 NUREMBERG
(Allemagne)
(JN avec Bocage)