La Suisse a été le théâtre de nombreuses provocations commises par des islamistes ces derniers mois. Au printemps, des activistes d’al-Qaïda organisaient des stands sur des places de plusieurs villes suisses. En novembre dernier, ne cachant pas leur proximité visuelle, sinon idéologique, avec l’État islamique (ÉI), le Conseil central islamique suisse (CCIS) diffusait une vidéo réalisée de manière professionnelle, débutant par l’exaltation d’une « révolution islamique », et s’achevant par ces menaces :
« Vous pouvez interdire nos minarets, nos foulards, nos niqabs et même nos réunions. […] Mais sachez que nous sommes là, nous ne partirons pas, nous n’abandonnerons pas notre lutte […] . Attendez-vous à nous voir, partout, tout le temps. [signé] Les musulmans de Suisse ».
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=46DVrVGP9nw[/youtube]L’affaire n’a eu aucune suite. Les autorités, avaient seulement adopté en octobre une loi considérée plus dissuasive que réellement efficace pour interdire l’ÉI en Suisse.
Tous les non-européens en Suisse ne sont pas islamistes, et tous ceux qui partent en Syrie ne rejoignent pas les groupes terroristes. Un Syriaque, chrétien de Syrie parti aider les siens contre les égorgeurs, Johan Cosar, 33 ans, possédant la nationalité suisse (et turque), a été arrêté à Bâle à son retour de Syrie.
Ce ressortissant suisse, qui avait effectué son service militaire qu’il avait achevé avec le grade de sergent, est poursuivi par la justice militaire suisse sous l’accusation d’avoir rejoint une armée étrangère sans autorisation. Il risque trois ans de prison. Les autorités suisses lui reprochent d’avoir combattu durant plus de deux ans contre l’État islamique, et d’avoir fait bénéficier les syriaques des méthodes apprises en Suisse. Il devrait cependant bénéficier de la mansuétude de la justice militaire. Les autorités lui ont cependant pris son passeport et lui interdisent de quitter le pays.
En Syrie, où il affirme ne pas s’être rendu au départ pour combattre, il a fondé le Conseil militaire syriaque (CMS), après avoir été contraint à prendre les armes contre les islamistes, pour défendre sa vie. Le CSM est un groupe de défense chrétien armé ; il le dirigeait jusque-là.
Il avait été interrogé par un journal suisse il y a quelques mois. Interrogé sur sa dangerosité après son retour en Suisse, il déclarait :
« Foutaises, que ceux qui le disent viennent ici et voient ce que nous faisons. Nous n’aimons ni la guerre ni les armes. […] Vous avez vu l’organisation des points de contrôle par ici. C’est catastrophique. Je n’ai rien entrepris contre la Suisse et je suis convaincu que les autorités se montreront compréhensives »
avait-il déclaré. Une dizaine de Suisses auraient rejoint les milices chrétiennes anti-ÉI.