Le général Chris Cavoli, qui dirige le commandement militaire américain en Europe a récemment alerté sur « une augmentation inhabituelle de l’activité militaire russe dans l’Atlantique ». Selon lui, les événements qui se déroulent en Europe de l’Est ont incité la Russie à étendre ses stratégies maritimes et le nombre croissant de sous-marins nucléaires russes manœuvrant dans l’océan Atlantique est un signal clair adressé à l’OTAN.
Les analystes pensent que la Russie a envoyé onze sous-marins nucléaires pour opérer dans cette région particulière, et leurs manœuvres marquent une montée en puissance sans précédent de la part de la Russie depuis le début de son conflit avec l’Ukraine. Des manœuvres effectuées par les sous-marins russes qui se sont récemment multipliées.
Des observateurs, comme le directeur du Russia Maritime Studies Institute, Michael Peterson, suggèrent qu’il y a une tendance croissante de la Russie à stationner ses sous-marins nucléaires près des côtes américaines. Cette présence suscite de sérieuses inquiétudes en matière de sécurité aux États-Unis. Et les médiats américains ont cité de hauts responsables de la marine américaine exprimant leur « inquiétude » quant à la « présence » accrue de sous-marins nucléaires russes à proximité des eaux territoriales américaines.
Aujourd’hui le nombre de sous-marins nucléaires dans l’océan Atlantique dépasse désormais celui de l’époque de la guerre froide. Mais leur nombre exact reste indéterminé.
Il y a quelques mois, une vague d’inquiétude avait déjà traversé les pays occidentaux lorsque la Russie et la Chine avaient dirigé leurs navires de guerre dans l’océan Atlantique, dont un nombre important étaient porteurs de missiles de croisière hypersoniques susceptibles de distancer les systèmes de défense aérienne américains.
En août de l’année dernière, les radars américains avaient enregistré cette flottille composée de 11 navires de guerre des marines russe et chinoise, s’approchant des eaux territoriales des États-Unis au large des côtes de l’Alaska. Un tel nombre de navires s’approchant à une distance aussi proche n’avait jamais été observé dans l’histoire des relations entre ces pays selon le Wall Street Journal.
Moscou a accru le développement de ses sous-marins nucléaires conçus spécifiquement pour s’approcher de points stratégiques aux États-Unis et en Europe. La Russie possèderait une flotte de 58 sous-marins à propulsion nucléaire de plusieurs classes, et les analystes affirment qu’il ne semble y avoir aucun point chaud mondial – y compris les eaux au large des côtes américaines – qui ne soit pas à leur portée.