Influences…
Le 17 janvier 1986, Felipe González, premier Premier Ministre socialiste espagnol, annonçait l’établissement de relations diplomatiques entre l’Espagne et Israël. Rappelons que l’Espagne était le seul État d’Europe occidentale à ne pas avoir reconnu l’entité sioniste depuis 1948.
Or, l’entrée de l’Espagne dans la Communauté européenne, depuis le 1er janvier 1986, rendait inévitable une telle mesure, qui figurait au demeurant dans le programme du Parti socialiste espagnol, au pouvoir depuis 1982.
Rappelons, en revanche, qu’aujourd’hui un groupe de pression pro-israélien en Espagne a averti que, si le pays reconnaissait un État palestinien, Israël pourrait en faire de même pour la « région disputée » de la Catalogne. Le chef du groupe du lobby juif « l’ACOM », Angel Mas(1), a lancé cet avertissement la première semaine de septembre 2018, dans une tribune parue dans le quotidien ABC.
En effet, l’Espagne avait osé émettre, même timidement et avec toutes les précautions d’usage, l’idée que l’Union européenne pourrait à juste titre un jour reconnaître l’État palestinien…
Encore une fois, cela permet de constater le poids des lobbies pro-israéliens en Europe et le degré de soumission de nos dirigeants à leurs diktats.
Les relations diplomatiques bilatérales avec l’État sioniste peuvent se résumer à ce dicton : « donne-moi ta montre et je te donnerai l’heure ! »
(1) Endettée comme elle l’est, l’Espagne est une proie facile pour le contrôle par la « finance internationale ». La principale organisation est l’ACOM, Asociación Acción y Comunicación sobre Oriente Medio. Resserrer les liens parlementaires proclame la page de garde. Dans ce but, il existe un Intergrupo de Amistad con Israel del Parlamento Español, fondé en 2013. Mais l’influence ne s’arrête pas au Parlement, sur la photo ci-dessous on voit au centre de l’image, Pablo Casada le chef de file de la droite PPE entre deux membres de la communauté venus lui apporter son soutien : sans cravate, David Hatchewell qui a réussi dans l’immobilier et Angel Mas Murcia membre de l’ACOM. L’ACOM apporte également son soutien à VOX le parti d’extrême droite.