Le Harfang – Pour la reconquête de notre peuple – Vol. 13 N°3
Prendre du recul pour mieux analyser, comprendre, voir, et surtout se diriger, c’est le rôle du magazine : Le Harfang.
Et voilà, Le Canada est plongé dans une course électorale dont la finalité est des plus incertaines avec la Carney-Mania entretenue de façon grotesque et artificielle par le fan club de Radio-Canada. Seulement, plutôt que d’axer sur les élections, nous vous proposons une fois de plus un pas de recul : nous sommes un outil de réflexion, une outil de combat et le combat de la survivance est un marathon de longue haleine. En ce printemps 2025, nous vous encourageons également à parler de nous à vos proches. Un abonnement électronique de 10$ nous aide grandement à nous garder à flots. Tout coûte plus cher, y compris les timbres et enveloppes, mais 10$ par année, c’est une somme dérisoire!
ÉDITORIAL :
Ouf ! Pas facile de suivre tous les changements depuis le dernier numéro, en hiver. Depuis, on peut se demander si nous vivons réellement dans le même monde. Biden n’est plus à la Maison-Blanche, Trudeau a quitté Rideau Hall, des pays qui n’avaient jamais craint pour leur souveraineté territoriale angoissent désormais, et les wokes rentrent la tête dans les épaules en attendant la fin de la tempête… Bref, si l’on compare les enjeux des journaux d’avril et ceux de novembre, il n’y a plus aucun fil conducteur : Trump, la tornade blonde, a renversé l’échiquier mondial et rebrasse les cartes, en attendant la suite.
Quand on y pense bien, qui aurait cru, il y a quelques mois à peine, qu’en ce début de printemps, Trump serait aux commandes ? Que le Canada anglais – pourtant si américanolâtre sous Obama – serait balayé par un patriotisme inédit, touchant même le Québec, où l’hymne canadien et l’unifolié deviennent soudainement des symboles de ralliement après avoir été méprisés pendant des décennies ?
En plus de s’être présenté comme le candidat du « gros bon sens », tout comme Pierre Poilièvre d’ailleurs, Trump renoue avec le mythe américain de la frontière. Non pas celle que l’on protège avec un mur, mais celle que l’on repousse sans cesse. Ce fut l’un des mythes fondateurs les plus puissants de l’Amérique, mis en berne par les interventionnistes, et qui retrouve sa place au sein du War Room de la Maison-Blanche, où l’on regarde vers le nord (Canada et Groenland), mais aussi vers le sud (Panama).
Ici, au-delà de la question des tarifs, cette agressivité américaine soulève celle de la souveraineté canadienne. Ironie du sort, ceux qui la défendent haut et fort n’ont cessé d’affirmer depuis 1995 que la souveraineté du Québec était désuète.
Tout cela aurait pu ouvrir des fenêtres de possibilités insoupçonnées pour le Québec : se dissocier du reste du Canada et en profiter pour se rapprocher de la France. Cynique ? Non, car Ottawa a toujours nié notre souveraineté. Voir des souverainistes défendre celle d’Ottawa démontre une faiblesse et un manque d’imagination. Il faut cesser de jouer aux boy-scouts et savoir saisir les opportunités lorsqu’elles se présentent. Voilà une occasion manquée.
Il faut aussi en profiter pour remettre en question le libre-échange : pourquoi ne pas tirer parti du protectionnisme pour revenir à une économie à échelle humaine ? Rien de sain dans le fait de produire des fruits en Amérique du Sud, avant de les envoyer se faire emballer en Asie pour qu’ils finissent sur nos tablettes. Plutôt que de nous scandaliser sur la question des tarifs, il faudrait voir cette ouverture vers un monde plus juste, où les travailleurs québécois ne sont plus mis en compétition avec les ouvriers sous-payés des sweatshops chinois. La gauche altermondialiste des années 2000, reconvertie depuis dans un antifascisme stérile défendant le statu quo, n’avait pas tout à fait tort dans son diagnostic.
Contrairement à plusieurs de nos collègues européens qui comprennent mal le phénomène Trump, nous ne croyons pas qu’il soit un Messie. Il nous faudra plus que quelques arrestations filmées de migrants pour nous convaincre. D’ailleurs, à ce niveau-là, les chiffres parlent d’eux-mêmes.
En même temps, la mort de trois grandes figures de la dissidence – Jean-Marie Le Pen, Jürgen Graf et Mgr Williamson – marque la fin d’une époque. Le Pen fut le dernier grand tribun français et la figure nationaliste la plus connue d’Europe. Grandiose en 2002 lors du second tour de la présidentielle, il incarne pourtant une époque où le nationalisme restait cantonné dans l’opposition. Il semait des idées, sans se faire d’illusions sur ses chances réelles. Aujourd’hui, les nationalistes peuvent légitimement rêver d’accéder au pouvoir dans plusieurs pays européens.
Enfin, un mot sur les élections : contrairement à ce que tente de nous faire croire le banquier Carney, elles ne sont pas historiques. Il ne s’agit pas d’un affrontement entre conservatisme et libéralisme, mais entre deux partis affairistes, l’un plutôt favorable au statu quo, l’autre totalement woke (il suffit de lire le roman dystopique Value(s) écrit par Mark Carney pour s’en convaincre). Le Bloc promet de ne rien changer. Le seul parti qui demande un moratoire sur l’immigration est le Parti populaire du Canada.
Mais évidemment, certains préfèreront continuer à se leurrer en pensant qu’ils peuvent « voter utile » ou « stratégique »…
Rémy Tremblay
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La première de couverture est particulièrement dégueu !
Bien dans le mauvais goût de l’époque…
Peut mieux faire !