Suite au reportage de Canal+ sur le Banquet de Rivarol, le Forum catholique avait donné libre cours à des attaques virulentes à l’adresse du directeur de l’hebdomadaire, Jérôme Bourbon. Le Forum en question a accepté de publier, en principe pendant 3 jours mais en réalité 24 heures seulement, un « DDR » (droit de réponse) magistral du directeur de « Rivarol » que nos amis ne pourront pas faire autrement que d’admirer, à la fois pour sa forme et pour son contenu. Le voici:
Chers liseurs du Forum catholique,
Il est assez désagréable d’être attaqué sur un forum sans avoir la possibilité de répondre. Je remercie donc XA d’avoir réactivé pour 72 heures mon compte (mais hélas pour 72 heures seulement). Cela va toutefois me permettre de répondre aux attaques dont je suis l’objet.
Contrairement à ce qu’affirme le sieur Ennemond, lèche-botte d’Alain Lorans et de Bernard Fellay, le repas de RIVAROL n’était pas un dîner mais un déjeuner, un banquet. Il devrait apprendre à lire. Un banquet de 600 personnes ayant payé pour venir, soixante personnes ayant dû être refusées les derniers jours faute de place. Je ne suis pas sûr qu’il y ait beaucoup de structures qui soient actuellement capables de réunir autant de monde dans un banquet payant. Cela suffit sans doute à susciter beaucoup d’aigreur et de jalousie dans le milieu mais, comme dit l’adage, « les chiens aboient mais la caravane passe ».
S’appuyer sur le reportage malveillant de Canal plus, qui a procédé à des coupes et à de grossiers montages, pour porter un jugement objectif sur ce banquet à l’ambiance chaleureuse et amicale et qui a ravi toutes les personnes qui y ont assisté relève du parti pris le plus malhonnête.
J’invite les personnes qui veulent se faire par elles-mêmes une idée à visionner intégralement les vidéos sur notre site www.rivarol.com. Chacun pourra ainsi juger objectivement de la teneur des interventions, de celles de Jean-Marie Le Pen, de Pierre Hillard, d¹Henry de Lesquen, de Martin Peltier, de Pierre Sidos, d’André Gandillon et de votre serviteur. La vidéo du professeur Faurisson est, elle, disponible sur son blog. L¹on pourra voir ainsi si l’on affaire à des fous furieux, à des malades mentaux comme je le lis ici et là ou, au contraire, à des intervenants de qualité.
La loi m’interdit de développer ici la question du révisionnisme historique. Mais tout chrétien conséquent devrait être choqué que l’on condamne à la ruine et à la prison ferme (jusqu’à 10 et 12 ans en Allemagne et en Autriche !) des historiens dont les conclusions remettent en question le jugement de Nuremberg, tribunal des vainqueurs jugeant les vaincus et dont le quart des magistrats avait été nommé par le maréchal Staline. Le juge soviétique à Nuremberg, Nikitchenko, était celui-là même qui avait condamné nombre d¹innocents quelques années plus tôt lors des procès de Moscou. Quant au procureur américain Robert Jackson, il déclarait le 26 juillet 1946 : « Les Alliés sont encore techniquement en état de guerre contre l¹Allemagne. En tant que tribunal militaire, nous poursuivons l’effort de guerre des nations alliées ». Où est donc l’objectivité, l’impartialité d¹un tel « tribunal » créé ex nihilo? Comme l’a bien montré Bardèche dans « Nuremberg ou la terre promise » ce n’est pas seulement le national-socialisme qui a été condamné à Nuremberg, c’est tout le nationalisme.
« Toute résurrection nationale, toute politique de l’énergie ou de la propreté, est ainsi frappée de suspicion. (…) La condamnation du parti national-socialiste va beaucoup plus loin qu’elle n’en a l’air. Elle atteint, en réalité, toutes les formes solides, toutes les formes géologiques de la vie politique. Toute nation, tout parti qui se souviennent du sol, de la tradition, du métier, de la race sont suspects. Quiconque se réclame du droit du premier occupant et atteste des choses aussi évidentes que la propriété de la cité offense une morale universelle qui nie le droit des peuples à rédiger leurs lois. Ce n’est pas les Allemands seulement, c’est nous tous qui sommes dépossédés. Nul n’a plus le droit de s’asseoir dans son champ et de dire ‘cette terre est à moi’. Nul n’a plus le droit de se lever dans la cité et de dire : ‘Nous sommes les anciens, nous avons bâti les maisons de cette ville, que celui qui ne veut pas obéir aux lois sorte de chez moi’. »
Si nous sommes désarmés, tétanisés, dépossédés, submergés, en voie d’être remplacés, c’est en grande partie à cause de la jurisprudence de Nuremberg. Entend-on lutter contre l’immigration de masse et organiser graduellement le retour d’immigrés extra-européens dans leur pays d’origine, aussitôt est-on accusé de vouloir déporter les étrangers comme naguère l’on déportait les juifs et donc de perpétrer un crime abominable. Souhaite-t-on défendre la famille, la natalité française et les valeurs traditionnelles, aussitôt est-on soupçonné de pétainisme, idéologie jugée criminelle car, nous dit-on, complice d’un génocide. Juge-ton déraisonnables les demandes des dirigeants de la communauté juive de condamner la France pour son attitude, nous assure-t-on, criminelle pendant la guerre, l’on est alors considéré comme des monstres n¹ayant aucune empathie envers les « victimes de la Shoah ». Souhaite-t-on une politique vraiment répressive contre le crime, le rétablissement de la peine de mort pour les assassins, aussitôt est-on accusé de vouloir instaurer un régime totalitaire, source des crimes les plus horribles. Proteste-t-on contre l’ouverture excessive des frontières, la décadence et l’inversion des meurs (théorie du genre, homosexualisme militant, avortement, contraception et pornographie de masse), le règne de l’étranger, de la finance anonyme et vagabonde, aussitôt est-on accusé de reprendre le discours en vogue pendant les heures les plus sombres de notre histoire dont on sait où elles ont mené.
C’est en ce sens que j’ai dit que 1945 a été la défaite de l’Europe et de la civilisation. Mon modèle c’est saint Louis, ce ne sont pas les puissances de l’Axe. Pour autant, si ces dernières avaient gagné, nous n’aurions jamais eu Vatican II et toute cette dissolution morale. Quels que soient les griefs fondés qu¹on peut leur faire, elles rejetaient les principes détestables de 1789 et avaient les mêmes ennemis que le catholicisme : la maçonnerie, la synagogue, le communisme, l’idéologie anglo-saxonne.
A RIVAROL nous refusons tout terrorisme intellectuel et n’avons pas l’intention de cautionner le mensonge et l’imposture. Que certains n’aient pas le courage d’aborder ces questions taboues, c¹est leur affaire. Mais qu’ils viennent reprocher leur comportement à ceux qui ont, eux, l’audace de le faire, à leurs risques et périls, voilà qui est particulièrement détestable. Comme le répète souvent le professeur Faurisson « Je suis cerné par les lâches ». Essayons d’être intellectuellement un peu courageux et de défendre en tous domaines la vérité. Toute vérité est catholique. Et un chrétien ne doit pas fuir la persécution ni les épreuves. Plus l’on est violemment et ignominieusement attaqué, plus il y a des chances que l’on dise la vérité, et une vérité qui dérange. Ainsi lorsque des journalistes mettent en ligne la vidéo de l’agression de l’un de leurs confrères dans un parking souterrain pour l’approuver et la justifier, ce qui est en soi un délit, on voit que d’aucuns sont prêts à toutes les ignominies, toutes les bassesses pour attaquer et tenter de discréditer un homme libre. Cependant je leur pardonne bien volontiers, comme à tous ceux qui ont cru bon anonymement de m’insulter ou de se moquer sur les réseaux sociaux, très confortablement installés derrière leur ordinateur. De toute façon la haine rend malade, détruit de l’intérieur et conduit en Enfer. Mieux vaut donc pardonner. On peut me critiquer autant que l’on veut (de toute façon, quoi que l’on fasse, on se heurte immanquablement à la critique, c’est ainsi) mais au moins j’ai le courage d’écrire sous mon nom et d’assumer mes propos et écrits, y compris devant les tribunaux de leur République. Ce qui n’est pas le cas de mes contradicteurs écrivant sous pseudonymes. On pourrait au moins me rendre justice sur ce point.
Si nous perdons toutes les batailles depuis deux siècles, c¹est que bien souvent nous n’allons pas au bout du combat, que nos convictions et certitudes ne sont peut-être pas toujours aussi fortes que celles que nous affichons. Ainsi des millions de Français, dont de nombreux élus, ont défilé contre la légalisation en effet détestable du « mariage » homosexuel. Il est cependant regrettable que parmi les maires qui s’étaient opposés à cette novation, aucun à ma connaissance n’ait préféré le risque de l’inéligibilité, de la destitution voire de la prison au manquement à sa parole et à la renonciation au combat. Jacques Bompard s’est ainsi opposé au « mariage » homosexuel avec énergie mais une fois dans sa mairie il a donné délégation à un adjoint pour « marier » deux lesbiennes. Et à ceux qui lui en ont fait grief, il a dit ne pas vouloir perdre son mandat. Telle n’est pas l’attitude à suivre. Il y a une dimension christique dans le combat des chrétiens. Et lorsqu’elle est inévitable, la persécution ne doit pas être fuie. Avec la grâce de Dieu, et uniquement avec elle, il est possible de rester fidèle et de témoigner. Le mot martyr ne veut-il pas dire témoin ? Si l’on n’est pas capable de prendre le risque de tout perdre pour une vérité supérieure, qu’elle soit d’ordre doctrinal, moral ou historique, alors c’est que notre combat ne vaut rien, qu’il ne mérite pas d’être mené. Et pourtant si nous sommes ici-bas c¹est pour témoigner de la vérité, quoi qu’il en coûte.
ENFIN, on me fait grief de mes propos à l’égard de la direction de la Fraternité Saint-Pie X. Voilà des années que nous avons annoncé, prédit, analysé, disséqué la politique de ralliement-apostasie de Mgr Fellay à la Rome moderniste. Avons-nous eu raison ou avons-nous eu tort ? Il semble que les faits nous donnent raison chaque jour davantage. En utilisant de manière très gaullienne la ruse, le mensonge, la duplicité et la restriction mentale, le supérieur général de la FSSPX aura réussi à conciliariser la FSSPX et à la placer graduellement sous la dépendance des intrus modernistes et apostats du Vatican. Par la politique des petits pas, du fait accompli et selon la technique bien connue du voleur chinois qui consiste à déplacer chaque jour, de manière imperceptible, un objet de sorte que l’on ne s’aperçoive pas au final de sa disparition. C’est exactement ce qui se passe aujourd’hui : pendant des années Mgr Fellay a assuré qu’il ne recherchait pas un accord avec le Vatican alors que l’on sait tous aujourd’hui qu’il mentait, que la volonté d’accord remonte au moins à l’an 2000, sinon à 1997 avec la création du GREC. Il s’agissait seulement d’endormir, de rassurer les opposants à la normalisation. Et aujourd’hui le supérieur général de la FSSPX se dit enfin ouvertement favorable à la « régularisation canonique » et tresse des louanges à Bergoglio qui achève pourtant de détruire la famille, l’indissolubilité du mariage, de promouvoir les sodomites militants, d’appliquer les directives mondialistes sur l’écologie, le climat, de favoriser l’islam en Europe et de s’acoquiner avec tous les rabbins de la planète. Quelle épouvantable trahison ! Il faut vraiment que la foi soit devenue bien tiède pour que l’on approuve, cautionne une telle infamie ! Nous avions eu raison sur la FSSPX comme nous avons eu raison sur l’évolution funeste du Front national qui est devenu, selon la lumineuse expression d’Henry de Lesquen, un « lupanar pédérastique » qui a renoncé au combat pour la défense de la vie, de la famille, de la morale naturelle et qui finira par avoir ses propres chars dans une prochaine Gay Pride peut-être tirés par celle que Frédéric Mitterrand, un fin connaisseur en la matière, a appelée « la madone à pédés ». Et que dire de l’apologie par le néo-FN de la laïcité, de la République, de son ralliement à un programme gaullo-chevènementiste ?
Je me suis toujours méfié de ceux qui diabolisaient leur droite. Ne nous laissons pas influencer ni intimider par l’adversaire. Ne reprenons pas son vocabulaire, ses codes, ses mots d’ordre. Et honorons la grande tradition polémique et pamphlétaire qui existe en France et qui a ses lettres de noblesse.
Je termine en disant que c¹est l’honneur de RIVAROL d’avoir donné la parole à un paria comme le professeur Faurisson dont on n’a jamais pris la peine de discuter des arguments. La seule réponse qu’il ait eue à ses travaux est en effet la suivante : « Il ne faut pas se demander comment, ‘techniquement’, un tel meurtre de masse a été possible. Il a été possible techniquement puisqu’il a eu lieu » (déclaration de 34 historiens dans « Le Monde » du 21 février 1979). Autrement dit nous ne sommes plus dans le domaine scientifique ou historique mais dans l’article de foi, dans la vérité révélée. Pour ma part, en tant que catholique, je m’en tiens au Credo. Et je n’oublie pas que le plus grand crime de l’histoire, c’est le déicide. Car dans la religion de la Shoah ce n¹est plus la Passion, la mort et la Résurrection du Christ qui sont le centre et le sommet de l’histoire mais la mort de six millions de juifs dans les chambres à gaz. Ce qui est une façon d¹éclipser, de nier ou de minorer le sacrifice du Christ en Croix qui nous a rouvert le Ciel. A cela aussi les catholiques conséquents devraient réfléchir.
Jérôme Bourbon, directeur de RIVAROL
Supprimant ce DDR au bout de 24 heures, le webmestre a envoyé un courriel laconique à Jérôme Bourbon sans formule de politesse : « Je n’ai pas les moyens de vous soutenir… » !
Je ne vois pas ou est le souci que la SARL FSSPX qui n’est et na jamais été la Ste Eglise Catholique , donc une secte de fait , rallie les hérésiarques de Vatican II .
Mgr Lefebvre a lui-meme signé la cloture d’approbation général du Conciliabule Vatican II en 1965 !
Monsieur Bourbon , à mon avis , est meilleur à l’écrit qu’à l’oral !( blague ! ) Ce » ddr » reflète en tous points mes pensées ! Donc bravo !
Quant au Môssieu qui joue le rabat joie dans le 1er commentaire , dejà que le camp national est une »
myriade d’ovnis » disséminés dans un ciel impérial ; avec ses dires , ces îlots libertaires patriotes ne peuvent qu’être qu’engloutis définitivement , sans remettre totalement en cause ses affirmations …et sans aller vers le » lupanar » de la Madonne du RBM , il existe peut être un juste milieu non ? Quant au président du FN : svp , respect !!
PS : par contre M. Bourbon , si vous avez des enfants ou neveux et nièces , l’école de la république n’enseignant que subversions et mensonges , la Fraternite : école confessionnelle dont les chefs pactisent désormais avec les fumées de Satan , s’échappant du Vatican maçonnique ! Ou vont ils apprendre ??? … ( simple question sans aucune arrière pensée ) …/ car au demeurant , Mgr williamson ,par exemple , en exil et marginalisé dans le paysage » tradi » , n’est pas prêt d’ouvrir des centres d’enseignement ! … Voilà où on en est ! … Des météorites aléatoires dans un ciel impérial !