Extrait du magazine nationaliste québecois Le Harfang d’octobre-novembre 2013.
Yvan Benedetti répond au gouvernement socialiste
Pour faire le point sur la répression en France, nous avons décidé d’interroger Yvan Bendetti, dirigeant de l’Œuvre française, groupe récemment dissout par le gouvernement socialiste de François Hollande.
Le Harfang : Pour quelles raisons l’Œuvre française et Jeunesses nationalistes furent-elles ciblées spécifiquement et non d’autres groupes ?
Yvan Benedetti : Nous avions notre idée mais Manuel Valls, à l’origine de ces demandes de dissolution, a clarifié les choses mieux que nous n’aurions pu le faire, quant à sa conception de l’Œuvre française, à laquelle il lie irrémédiablement les Jeunesses nationalistes. Il considère l’Œuvre française comme la « matrice de l’extrême-droite de ces trente dernières années ». Aussi c’est à la racine, à l’utérus fécond qu’il souhaite s’en prendre, espérant devenir de fait l’avorteur des nationalistes. Matrice étant synonyme d’utérus, il n’est nul besoin de se lancer dans une analyse lacanienne pour comprendre son intention et le rôle qu’il souhaite endosser, avec la prétention qui le caractérise. Face à une actualité forte, un avenir incontournable et un passé fondateur dont nous déroulons le fil, un passé que nous amenons droit vers son futur, le frustré de la guerre d’Espagne sort ses armes factices. Manuel Valls mène ce combat d’idéologue bilieux pour rejouer une guerre dont il subira les mêmes conséquences. La même défaite. Mais c’est également en tant que communautariste de cœur, apatride « éternellement lié à la communauté juive », qu’il se sent investi. Car il sait que nous, nationalistes, nous combattons tous ceux qui s’opposent à ce que la France soit France. Tous ceux qui abaissent notre mère patrie au rôle de catin de Bruxelles, de soubrette des Rothschild, tous ceux qui font de notre cathédrale le bouge de Sodome…
Pour terminer, je crois également que c’est la tentative de la dernière chance. Ils ont déjà tout tenté : les intimidations, les persécutions, la répression… et nous sommes toujours là, plus déterminés, plus soudés, plus forts de ces épreuves que nous ne l’avons jamais été. Manuel Valls a même réveillé nombre de vocations au sein de la jeunesse de France. Vous ne sauriez imaginer la quantité de demandes que nous recevons pour rejoindre les rangs. Loin d’avoir fait avorter la France de ses enfants, il l’a poussée à enfanter. C’est l’apprenti sorcier qui voulait faire disparaître et a fini par démultiplier avant d’être dépassé, impuissant, vaincu.
H : Le “timing” est également particulier, car les faits reprochés à l’Œuvre française remontent à une année ou deux. Pourquoi maintenant ?
YB : Les faits reprochés ont une permanence. Car tous confèrent à une seule et même accusation qui a valeur intrinsèque de condamnation : « l’antisémitisme ». Si le couperet tombe maintenant, c’est que nous avons affaire à un gouvernement de gauche. Non pas qu’il y ait une différence de fond entre une idéologie mondialiste de gauche et une idéologie mondialiste de droite, mais le gouvernement Sarkozy qui a précédé celui des moulins à vent de Hollande s’était lancé dans le racolage actif des voix classées à l’extrême-droite. L’électoralisme, l’opportunisme l’emportent sans difficulté sur l’idéologie, c’est bien là toute la différence entre idéologie (de façade) et doctrine (de fond). Le gouvernement actuel, par sa médiocrité et son impuissance, donne de temps à autre des coups de boutoir excessifs pour pallier de longues périodes d’apathie et une inefficacité constante. C’est ainsi qu’ils se lancent dans des guerres absurdes sur la scène internationale (Mali, Syrie…) quand ils sont incapables d’enrayer la délinquance en France (bien au contraire, elle accroît de façon significative alors qu’elle avait déjà atteint un niveau insupportable), qu’ils actent des décrets liberticides envers les nationalistes alors qu’en même temps, ils votent des lois laxistes et permissives pour les délinquants qui resteront en liberté malgré leurs méfaits… Voilà autant de postures grossières que l’idéologie antiblanche de Taubira, les origines sémites de nombreux ministres, ou les relents de Front populaire et de guerre d’Espagne d’un Valls, poussent à prendre. Car il faut bien voir que ce gouvernement n’a rien de politique (inhérente la vie de la cité), rien de ministres (serviteurs de la nation), il ne s’agit que d’un regroupement d’activistes idéologues arrivés par accident au sommet de l’État. Enfin, c’est une manière pour ces impuissants notoires de se chercher quelque allié à leur gauche, alors qu’ils se montrent chaque jour plus soumis aux puissances de la finance, ayant même nommé Emmanuel Macron secrétaire général adjoint de l’Élysée, lui issu de la banque Rothschild, lui à l’ego démesuré n’hésitant pas à paraphraser Montaigne au sujet de Bossuet lorsqu’il évoque son lien avec Hollande. Cette condamnation de la part du gouvernement arrive à un moment où, plus que jamais, le point de fracture se creuse entre son attentisme et l’action permanente que nous menons, l’opposition entre l’idéologie faite de palabres et la doctrine qui s’incarne dans nos actes, la confrontation de mondialistes apatrides et de nationalistes français, d’enfants de Rothschild et d’enfants de Jeanne, c’est la lutte entre la France et l’anti-France, celle de l’instant contre l’histoire.
H : Dans les actes de dissolution, on ne reproche aucun acte criminel à l’Œuvre française; sur quelles bases l’OE est-elle dissoute ?
YB : On ne reproche aucun acte criminel à l’Œuvre française en effet, si ce n’est le crime d’entre tous, celui de s’autoriser à penser librement, celui de s’opposer au judaïsme politique. Voilà en réalité la base, le milieu et la fin de l’accusation. Ils l’étayent en se basant sur les références que nous faisons au Maréchal Pétain, à nos liens avec Vincent Reynouard, Hervé Ryssen ou Jérôme Bourbon, à certaines déclarations que j’ai pu faire moi-même, à l’appel que nous lançons pour une révolution nationale. Enfin, ils nous accusent de manière tout à fait loufoque d’être une organisation para-militaire, entraînant au maniement des armes… Ce qu’ils ne comprennent pas, parce qu’ils ne peuvent le comprendre, c’est que nos armes les plus affûtées, celles qui les feront tomber s’appellent volonté, foi, idéal, France ! Voilà celles dont chaque militant doit être pourvu et qu’ils ne peuvent nous saisir. Ce sont autant de vertus qui leur sont étrangères, alors forcément, ils sont dépassés. Preuve en est de leur dernière tentative : cette dissolution. Combien il faut être ignorant et aveugle pour s’imaginer que cela nous arrêtera. Combien il faut être ignare pour penser opposer au drapeau de France le drapeau rouge, je rappellerai juste les mots de Lamartine disant que « le drapeau rouge n’a jamais fait que le tour du champ de Mars, traîné dans le sang du peuple et le drapeau tricolore a fait le tour du monde avec le nom, la gloire, et la liberté de la Patrie. » Voilà ce que nous allons rendre à notre patrie, la gloire et la liberté !
H : Dans vos communiqués et dans une entrevue accordée au Rivarol, vous avez affirmé que le combat continuerait. Concrètement, quels sont vos plans d’avenir et ceux des militants de l’OE ?
YB : Avant toute chose nous considérons cette dissolution comme illégitime et illégale. Nous avons donc effectué un recours auprès du Conseil d’État, qui devra statuer sur cette dissolution liberticide. Voilà pour le volet juridique. Il va de soi que le combat continuera, que l’action continue. Notre combat s’appelle France, notre famille s’appelle Œuvre française. Le combat ne cessera qu’au jour de la victoire. Celle de la France. Nous ne sommes pas versatiles, ça n’est pas à la première brise que l’édifice va s’effondrer. Il est bien plus solide que ça, il est ancré dans la terre et dans l’histoire de France. Les gesticulations de Valls ne changent rien à nos objectifs. Au contraire. Il peut bien gesticuler, même taper des pieds, le chéfaillon n’impressionne personne. Sur tous les dossiers qui ont bénéficié de son implication personnelle (l’insécurité croissante, les homicides à Marseille ou en Corse…), aucun ne s’est réglé, aucun n’a même connu une légère amélioration, pire, tous ont empiré. Bref, du Français honnête au malfrat, personne ne semble trembler devant son verbe rutilant. La véritable question est : à quoi sert-il ? Valls passera que nous serons toujours là. Lui ne tient que tant que son gouvernement de paltoquets occupera l’Élysée malgré la réprobation du peuple. Probablement au maximum un quinquennat vu son exemplaire médiocrité et donc dangerosité. Qui plus est, nous représentons la seule alternative à ce système, au-delà d’une volonté, c’est donc un devoir que de continuer. Cela s’incarne notamment dans la campagne lancée à l’initiative du CLAN sur le thème « Dissolution NON », avec une tournée à laquelle je prends part personnellement, la sortie d’affiches et autocollants… Le destin de l’Œuvre française ne tient en rien aux déclarations du cabot. Son destin s’inscrit dans les âmes qui croient, dans le courage et la persévérance des nationalistes, trempés d’une toute autre matière que celle du renoncement et de la repentance. La vie elle-même n’est pas neutre et elle consiste à prendre parti hardiment, disait le Maréchal. Il n’y a pas de neutralité possible entre le vrai et le faux, entre le bien et le mal, entre l’ordre et le désordre, entre la France et l’anti-France, entre la vie et la dissolution. L’Œuvre française a fait son choix ! Les forces sont en marche et les solutions suivront. L’action est inchangée, l’objectif est inchangé. Tant que les nationalistes vivront, l’âme de l’Œuvre française vivra. Tant que les nationalistes vivront, la France vivra.
« Œuvre française ? Présent! ».
H : Pourquoi ne pas simplement refonder une organisation sous un autre nom ou même joindre en masse une autre organisation nationaliste qui vous accueillerait ?
YB : Tout d’abord, refonder un mouvement dissous est condamnable. Par ailleurs, rien n’est encore joué d’un point de vue légal tant que le recours n’est pas passé. Contrairement à la France, cette décision inique n’est pas irrévocable. Par ailleurs, vous pourrez constater que le sort qui nous est réservé est calqué sur celui qu’ils tentent de faire aux nations souveraines, qu’ils veulent dissoudre en niant tout ce qui fait que, pour nous, la France est France, à commencer par son histoire glorieuse, en la brisant dans le multiculturalisme, le métissage, l’Union européenne, le marché mondial, l’anglicisme, la veulerie… et la liste est longue. Cela n’est pas illogique au fond, car l’Œuvre française est cette petite France historique qui s’incarne en ceux qui lui font don de leur personne. Ce qu’ils appliquent à la France en brisant les veaux, ils ne peuvent le soumettre aux lions. L’Œuvre française a une éthique forte, des valeurs solides, un ancrage puissant, un héritage riche, qui font que l’attrait de l’argent, auquel ont succombé certains groupes dits d’extrême-droite, l’attrait des mandats, un semblant de pouvoir, a contrario la peur de la répression… n’ont d’effet sur nos militants. Ils doivent donc inventer autre chose, piocher dans un autre arsenal que celui patient de la corruption qui les connaît si bien, et c’est dans leur héritage fait de défaites, de sang, de terreur qu’ils vont piocher les interdictions, la répression, le harcèlement systématique, la dissolution. Pas plus que nous laisserons mourir la France, nous ne laisserons tomber ce que nous sommes. Notre identité de Français, notre famille, notre éthique, notre formation, notre héritage, nos références… issus de l’Œuvre française. Par ailleurs, nous ne rejoindrons pas une autre organisation qui n’aurait pas eu, en plus, le courage de se prononcer contre cette mesure liberticide.
Nous ne refondrons pas non plus ce qui existe. À quoi aurait servi que ceux qui nous précèdent, puis nous-mêmes dans leur continuité, dressèrent les murs de cette cathédrale inébranlable, celle de la France irrévocable, érigée sur les fondations solides de la volonté, du courage, de la persévérance, de l’amour, du sang versé, du sacrifice, si c’est pour l’abandonner au premier aboiement léger. Nous refondrions alors sur le découragement, la peur, le renoncement, la honte, celle d’avoir accepté, celle d’avoir plié, celle d’avoir cédé. Jamais !
Un seul mot d’ordre, Dissolution, N-O-N ! Dissolution, non !
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