Fidaï est un documentaire « franco-germano-koweito-britannico-qataro-algérien ». Damien Ounouri y montre son grand-oncle Mohamed El Hadi Benadouda. Ce dernier fut un tueur du groupe islamo-communiste Front de libération nationale (FLN). C’est en toute logique en France que ce colon a mené sa guerre « anticoloniale » en assassinant sur ordre du FLN, des « traîtres », des membres d’organisations concurrentes comme l’ALN, des Algériens pro-Français, ou des anciens FLN refusant de continuer à perpétrer des massacres islamistes.
Pour le réalisateur, il s’agissait de « célébrer » le cinquantenaire de « l’indépendance » de l’Algérie. Selon Allociné, le cinéaste « avait l’intention, à travers ce documentaire, de rendre hommage à son grand-oncle », un tueur.
Que ce film soit projeté en France est déjà ignominieux. Mais que le contribuable français ait été mis à contribution pour financer cette ode au meurtre et au terrorisme en France via le conseil régional Auvergne est un scandale. Parmi les associés français figure le Syndicat des distributeurs indépendants (SDI), organisation regroupe notamment Cinéma Public Films de Jacques Atlan, La Géode à Paris, dirigée par Claudie Haigneré et en partie publique via la participation de la Caisse des Dépôts et consignation, Blaq Out (Jean-Yves Bloch), Gebeka Films (Marc Bonny), Albany Films (Marie Benichou-Field), Capricci Films (Farid Lounas), Les Films des Deux Rives (Jacques Choukroun) ou Zelig Films (Jean-Marie Vauclin).
Le conseil général d’Auvergne est dirigé par René Souchon, membre du Parti socialiste (PS) dont il ne sera pas inutile de se souvenir qu’il fait financer des films revendiquant le meurtre des traîtres en France, l’action violente comme légitime dans la lutte de libération nationale, voire le terrorisme aveugle, l’émasculation, la torture, l’égorgement – les méthodes ordinaires utilisées par le FLN – comme un moyen d’expression politique normale.