Les autorités françaises ont identifié 104 islamistes partis de France et éliminés en Irak et en Syrie depuis le début des années 2010. C’est surtout dans ce dernier pays, grâce à l’armée syrienne et ses alliés, que les terroristes à papiers français, traîtres à l’Europe invertis ou simplement anciens résidents français ont été tués.
Selon les chiffres recueillis par les services de renseignements français, avec plus de 800 islamistes partis rejoindre les groupes terroristes dans ces pays, c’est donc près de 13 % d’entre eux qui ont été éliminés en moins de cinq ans.
Ils seraient actuellement 450 à commettre des crimes aux côtés de l’État islamique (ÉI) ou d’autres groupes terroristes comme le Front pour la victoire du peuple du Levant (Jabhat an-Nuṣrah li-Ahl ash-Shām dit Front al-Nosra) et autres groupes liés à La Base (el-Qaïda).
Plus inquiétant, 260 ont quitté la zone de guerre, en grande partie pour revenir en France, avec la complicité régime qui a permis à nombre d’entre eux d’être aujourd’hui en liberté.
C’est pourtant le même gouvernement qui affirmait il y a peu être incapable de surveiller tous les terroristes potentiels, ce qui ne l’empêche pas de déployer d’importants moyens contre les nationalistes.
Parmi les éliminations évoquées par une source proche des services de renseignements figurent les cas de deux frères partis de Trappes, dont un proche a été arrêté dans le cadre d’une enquête antiterroriste. Parmi le foyer de criminels de Lunel, désormais sept de la quinzaine d’individus partis sont morts.