Dans ses chansons, Jean-Luc Lahaye ne s’est jamais privé d’allusions plus ou moins claires à ses penchants pédocriminels. Ainsi dans Djémila Des Lilas, il écrit :
Djemila des Lilas, frêle gazelle des ruelles
Met du bleu sur ses yeux
De la fièvre sur ses lèvres […]
Djemila a quinze ans
L’âge soie, l’âge faon
Dans un short en satin
Qu’elle porte le matin […]
Sa mini d’chez Tati
La dévoile sensuelle
Ces regards qui la frôlent
Ça l’égare, ça l’affole
Dans un entretien il y a quelques mois, Jean-Luc Lahaye évoquait son vice :
« Quand on est atteint d’un mal incurable, il ne faut pas essayer de lutter contre, il faut vivre avec. J’ai un mal incurable, qui est une espèce d’adolescence qui sommeille en moi, qui se réveille parfois. Une espèce de rébellion permanente, de blessures et de plaies qui de temps en temps se réouvrent ou ont du mal à cicatriser. C’est une enfance perturbée que j’ai eue, blessée. Une enfance sacrifiée. […] Et puis, tout le reste j’assume parfaitement. Ce n’est pas que ça me plaît, ma vie est comme ça. Je n’accepterais jamais de faire des concessions sur des tenues vestimentaires, sur une façon de vivre […] Je suis incapable de rentrer dans le rang. Je ne fais que du hors-piste.
Je peux comprendre que des gens soient choqués, que je sois attiré par les plus jeunes que moi. Quel honnête homme ne s’est jamais retourné sur une fille de 20 ans [sic], en matant sa silhouette ? […] Je peux séduire une fille de 20 ans [sic], je ne me gêne pas, bien sûr. C’est mon signe extérieur de jeunesse. C’est interdit ça ? Peut-être que je vais choquer, mais je ne suis pas le seul artiste : Claude François, Johnny, Gainsbourg, enfin tout le monde quoi… »,
déclare-t-il, donnant comme dernier exemple l’israélite Serge Gainsbourg, connu notamment pour une chanson exaltant la pédophilie aggravée par l’inceste.
« Moi je suis un garçon de la rue et je vis comme un loup. Je vis avec mon instinct, mais j’ai aussi d’autres qualités. […] Oui, je préfère les jeunes. Je me vois mal tenir la main d’une femme de mon âge dans la rue ou coucher avec. […] J’ai une certaine attirance pour les plus jeunes »,
confirmait-il.
« Quand on a tenté de me salir avec l’histoire de cette jeune fille. Je suis une cible facile car je suis attiré par les lolitas »
avait-il osé dire après sa première condamnation.
Il n’a écopé ce lundi 18 mai que d’un an de prison avec sursis pour corruption de mineure. Sa victime est une enfant de moins de 15 ans. Le chanteur, âgé de 62 ans, selon l’accusation, l’a incitée à s’exhiber devant une caméra pour des « jeux » (sic) sexuels lors de conversation sur Facebook durant plusieurs mois en 2013. Après avoir refusé, devant l’insistance du criminel, elle avait fini par lui en envoyer. Selon lui, c’est d’elle-même qu’une jeune fille de 14 ans lui a envoyé des photos à caractère pornographique sans qu’il ne réagisse.
Les juges, toujours plus compréhensifs avec les pédocriminels, ne l’ont pas condamné pour proposition sexuelle à mineur de moins de 15 ans et détention d’images pédopornographiques.
Pourtant Jean-Luc Lahaye est loin d’être un « primodélinquant ». Avec son comparse, l’avocat juif, Roland Elbaez, il avait été, très légèrement déjà, condamné en 2007 pour avoir eu des relations sexuelles avec une adolescente de quatorze ans.
Jean-Luc Lahaye était défendu par Jean-Philippe Touati.