« Le temps passant, il m’arrive souvent de me demander si j’ai vraiment fait quelque chose, au cours de mon passage au Gouvernement, qui mérite d’être retenu, et j’aurais les plus grands doutes sur ce point si je ne consultais que ma mémoire ; mais le fait d’avoir été condamné à mort et d’avoir passé dix ans en prison sont les seuls points de repères qui me restent pour m’épargner le découragement et m’assurer que mon action devait vraiment avoir eu, – je ne dis pas une valeur, mais un contenu, pour avoir inspiré à mes ennemis une crainte aussi vive. »
Jacques Michel Gabriel Paul Benoist-Méchin est né le 1er juillet 1901 à Paris 17e.
Son père se pare du titre de baron d’Empire. En effet, la mère de celui-ci, Marie Elisabeth Berthe Benoist née Méchin, mariée à Alfred Benoist (receveur des finances), était la petite fille d’Alexandre Méchin préfet des Landes (an VIII), de la Roër (an X), de l’Aisne (an XIII), du Calvados (1810), créé baron Méchin le 31 décembre 1809. Le lien de filiation par alliance est effectif et a été transmis en la personne d’Olivier Charles André de Hogendorp, mort en 1924. C’est lui qui a accolé le nom de Méchin à Benoist. Ceci contribue probablement à développer son intérêt pour l’époque napoléonienne.
Dans sa jeunesse, il se révèle doué pour les études, capable de traduire les auteurs anciens, et développe une sensibilité littéraire et musicale. Elle le conduit à obtenir une entrevue avec Proust en 1922 et à entretenir des liens avec le compositeur Henri Sauguet, membre de ce qu’on a appelé « l’école musicale d’Arcueil ».
Benoist-Méchin est trop jeune pour prendre activement part aux combats, mais la guerre lui fait prendre conscience de la nécessité d’œuvrer à la pacification de l’Europe et, surtout, à la réconciliation franco-allemande. En 1923, alors qu’il remplit ses obligations militaires, il est marqué par l’occupation française de la Rhénanie décidée par Poincaré et qui n’est pas de nature à favoriser cette réconciliation.
Il est un journaliste particulièrement au fait des questions internationales et travaille de 1925 à 1927 pour l’agence d’information américaine International News Service. Il collabore ensuite à l’Europe nouvelle de Louise Weiss. Elle le congédie plus tard, lui reprochant son admiration pour Hitler auquel il a consacré une biographie, retraçant son ascension. Puis, il devient secrétaire général de L’Intransigeant de Léon Bailby. Sa parfaite maîtrise de l’allemand et de l’anglais lui permet de traduire un grand nombre d’ouvrages.
Benoist-Méchin fait preuve d’opinions ouvertement favorables à Hitler. Il voit en lui un régénérateur de l’Europe, puis, celle-ci une fois dominée, son fédérateur. Par exemple, dans son livre, Éclaircissements sur Mein Kampf, publié en 1939 chez Albin-Michel, il note à propos de Hitler : « C’est un visionnaire qui a décidé de réaliser son rêve avec le réalisme d’un homme d’État ». Pacifiste, partisan d’un rapprochement avec l’Allemagne, il devient un familier d’Otto Abetz, l’homme de Hitler en France au sein notamment du Comité France–Allemagne dont il est membre.
Il adhère dès 1936 au PPF de Jacques Doriot.
Il publie à partir de 1936 l’Histoire de l’armée allemande qui sera un grand succès.
Après la défaite de 1940, Benoist-Méchin est nommé en août chef de la délégation des prisonniers de guerre à Berlin auprès de Georges Scapini, chargés de venir en aide aux prisonniers français détenus en Allemagne.
Il est nommé secrétaire général adjoint à la vice-présidence du Conseil le 25 février 1941.
Il accompagne l’amiral Darlan le 11 mai 1941 à Berchtesgaden lors de sa rencontre avec Hitler.
Le 9 juin 1941, il est nommé secrétaire d’État à la vice-présidence du Conseil chargé des Affaires étrangères et notamment des relations franco-allemandes. Le même mois, il est chargé de mission à Ankara pour tenter d’obtenir de la Turquie la faculté d’envoyer des renforts vers la Syrie où les troupes du général Dentz s’opposent aux forces anglaises.
En janvier 1942, il reçoit, par Abetz, un message d’Hitler pour le Maréchal Pétain proposant une alliance militaire.
Après le débarquement des troupes alliés en Afrique du Nord (Opération Torch), Le Petit Parisien publie le 16 novembre 1942 une déclaration de Benoist-Méchin appelant à lutter contre les agresseurs, visant à une déclaration de guerre aux côtés de l’Allemagne et à la constitution d’un gouvernement d’ultra-collaborationnistes avec comme mot d’ordre : « guerre, révolution, salut public ».
Il est arrêté et incarcéré à Fresnes en septembre 1944 pour son rôle dans la collaboration et notamment dans la création de la Légion tricolore. Son procès se déroule à partir du 9 mai 1947 devant la Haute Cour de justice.
Après six audiences, durant lesquelles il est jugé sur son rôle de collaboration tactique et stratégique avec l’ennemi, n’ayant jamais eu de rôle dans la déportation, Benoist-Méchin est condamné à mort et à la dégradation nationale à vie le 6 juin suivant. Il est gracié le 30 juillet par le président Vincent Auriol et le 6 août, sa peine de mort est commuée en travaux forcés à perpétuité, puis à 20 ans. Il bénéficie d’une remise de peine le 24 septembre 1953 et d’une libération conditionnelle en novembre 1954, date à laquelle il est libéré de la centrale de Clairvaux.
Après sa sortie de prison, il se consacre à la rédaction de biographies, dans un premier temps sur la dynastie saoudienne, puis à des grands personnages d’origine européenne ayant eu des activités hors d’Europe. Il rédige ainsi les biographies de Lyautey, de Lawrence d’Arabie et d’Ibn Séoud. Le thème commun de cette œuvre biographique est le rôle de l’individu d’exception qui change le cours de l’Histoire et tente de créer un empire pour donner forme et durée à l’union des hommes d’une civilisation.
Après 1958, il exerce des missions dans des pays arabes pour le compte du gouvernement français.
Il décède le 24 février 1983 à l’hôpital Bichat, Paris 18e. Il est enterré au cimetière du Père-Lachaise (9e division).
Merci, très intéressant.
» Il est enterré au cimetière du Père-Lachaise (9e division). »
Enterré à la 33e division, cela aurait été bien aussi.
« Après sa sortie de prison, il se consacre à la rédaction de biographies, dans un premier temps sur la dynastie saoudienne, puis à des grands personnages d’origine européenne ayant eu des activités hors d’Europe. Il rédige ainsi les biographies de Lyautey, de Lawrence d’Arabie et d’Ibn Séoud… »
Intéressant ! Connaissait-il les dessous de l´histoire sur la création de l´Arabie saoudite (1932)… ou s´est-il contenté de la version officielle colportée alors ?
La déclaration Balfour et la création du Royaume de l’Arabie saoudite
L’alliance secrète entre le Royaume de l’Arabie saoudite et l’entité sioniste Israël n’a rien de surprenant pour quelqu’un qui a étudié l’impérialisme britannique. Le problème c’est que très peu de gens entreprennent des études ayant pour sujet l’impérialisme britannique. En effet, il suffit de consulter le programme universitaire ou postuniversitaire d’une université britannique pour constater qu’il n’existe à peu près pas de module d’études politiques sur l’empire britannique et encore moins un baccalauréat ou une maîtrise en la matière. Bien sûr, s’il s’agit d’approfondir votre connaissance du carnage mené par l’Europe dans les quatre ans entre 1914 et 1918, il sera relativement facile de trouver une institution qui saura enseigner cette matière. Par contre, si vous voulez approfondir vos connaissances sur le comment et le pourquoi de la guerre menée par l’empire britannique contre le genre humain pendant près de quatre cents ans, alors, bonne chance. Force est d’avouer que, strictement du point de vue de l’establishment britannique, un tel constat est tout à fait incroyable…
https://www.cpcml.ca/francais/Lmlq2016/Q46137.HTM
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Les liens sacrés de la Couronne d’Angleterre avec la loi juive
https://www.i24news.tv/fr/actu/international/europe/1663076764-les-liens-sacres-de-la-couronne-d-angleterre-avec-le-talmud
Encore un admirateur de l’Allemagne et avec ça dupe de Lawrence d’Arabie, un homosexuel britannique dont le rôle a été en fait de faire accroire à un nationalisme séoudien, tout ça pour ravir le pétrole aux turcs, pour qu’ils ne puissent pas s’opposer à la création de l’état d’Israël.