Le FN lance un collectif à destination de l’électorat juif
Marine Le Pen entend présenter le Front national comme un rempart pour les Français juifs face au « fondamentalisme islamiste ». Les Français de confession juive « doivent combattre et combattre auprès de ceux qui, précisément, ont été lucides sur ce danger du fondamentalisme et qui proposent de véritables solutions », lançait la présidente frontiste en mars 2015.
Un collectif informel destiné aux électeurs juifs va être créé, annonçait le Jerusalem Post (préférence national sans doute) le 13 avril. Une information confirmée par Michel Thooris, ancien conseiller police de Marine Le Pen, aujourd’hui membre du comité central du FN. C’est lui qui, d’ici l’été, prendra la tête de ce comité.
Ce mouvement doit, selon Michel Thooris, être développé dans le cadre d’une association loi 1901.
« On a pour objectif de tordre le cou à cette idée selon laquelle le FN ne défendrait pas la communauté juive », poursuit Michel Thooris.
Michel Thooris est proche de l’extrême droite israélienne. Par le passé, le frontiste a, à plusieurs reprises, défendu la criminelle Ligue de défense juive (LDJ), considérant que ce groupe tient « une mission de service public en défendant les personnes et les biens ».
« Ce n’est pas une création du FN mais d’amis du FN et de Marine Le Pen » précise Louis Aliot, descendant de sépharade.
« Des erreurs ont été commises, c’est certain », reconnaît l’inénarrable Wallerand de Saint Just. « Les mots de Jean-Marie Le Pen expliquant que les chambres à gaz sont un « détail de la Seconde guerre mondiale » ou pensant faire un bon mot en lançant « monsieur Durafour crématoire », n’ont sans doute pas créé un terrain propice aux relations apaisées… ».
Il voit, quant à lui, cette association comme une manière d’avoir des contacts au sein de la communauté juive. « Si on peut trouver des formules pour parler aux organismes institutionnels, tant mieux », lance le trésorier du FN.
N’oublions pas la phrase de la Le Pen : « nos compatriotes juifs n’ont rien à craindre du Front national. Bien au contraire ».