L’Alvarium, structure militante nationaliste très dynamique, a récemment fait couler beaucoup d’encre dans la presse officielle. Et pour cause, l’occupation solidaire de l’immeuble situé rue Thiers à Angers a été révélée par son porte-parole, Jean-Eudes Gannat, que nous avons le plaisir d’interroger dans nos
colonnes.
Jeune Nation : Pour commencer, pouvez-vous nous dire quelques mots sur votre parcours ? Comment en êtes-vous venu à l’engagement politique ?
Jean-Eudes Gannat : Je suis issu d’une famille de militants politiques. Après avoir milité activement au FNJ, j’ai cessé de me reconnaître dans le FN, et j’ai vu la vacuité de la dénonciation perpétuelle du Système sans proposition concrète d’action à mettre en œuvre et parallèle. J’ai voyagé beaucoup dans les pays arabes, j’ai continué à militer occasionnellement, puis de moins en moins. Et en 2016, alors que je ressentais le besoin de m’engager à nouveau activement, j’ai découvert Casapound. Plus que par leurs réalisations, les militants de CPI m’ont marqué par leur humilité, leur simplicité, leur discipline. Le catholique très tiède -quasiment agnostique- que j’étais a été littéralement bouleversé de voir des militants qui, païens pour la plupart, se comportaient mieux que lui. En parallèle quelques amis, anciens militants ou pas, avaient envie de s’inspirer de CPI, d’agir localement pour de vrai, sans rester uniquement dans la posture dénonciatrice. C’est ainsi que naquit l’Alvarium.
Qu’est-ce que l’Alvarium ? En quoi vous différenciez-vous de structures nationalistes plus traditionnelles ?
L’Alvarium est une organisation angevine à la confluence des doctrines nationalistes et du catholicisme social. Tournée d’abord vers l’action sociale, elle agit dans différents domaines ; formation politique, culture, cuisine traditionnelle, pèlerinages enracinés, patrimoine, humanitaire en Arménie etc. Nous nous différencions des structures traditionnelles en ce sens que nous privilégions l’action locale sur le national (que nous ne méprisons pas pour autant). Nous pensons qu’avant de créer un grand mouvement national et révolutionnaire les milieux militants doivent se responsabiliser, ouvrir des locaux, s’implanter. Alors seulement nous serons mûrs pour la suite.
Vous occupiez depuis deux ans un immeuble désaffecté pour loger des Français dans le besoin, pourquoi avoir choisi de divulguer l’information ? Ne craignez-vous pas que la répression (particulièrement dure depuis ces dernières années) ne mette un coup d’arrêt à ce projet ? Comment comptez-vous y faire face ?
Nous avons rendu cette occupation publique car nous avons fini par être découverts. Jusqu’ici nous relogions humblement quelques personnes ; nous sommes conscients que le combat pour ne pas être expulsés va être très dur et mettre probablement un coup d’arrêt à tout cela. Mais tant pis, nous trouverons d’autres formes d’action.
« Occupation non conforme » menée à Angers par l’Alvarium.
Voir ici la vidéo de présentation
Vous présentez votre candidature à l’occasion d’une élection législative partielle dans la troisième circonscription de Maine-et-Loire, quel est l’objectif de cette démarche ?
Nous voulions briser l’omerta entretenue à notre égard et forcer la presse à nous interroger afin de réveiller les consciences endormies avec un discours de vérité. C’est une première étape indispensable à la reconquête.
Nous sommes attachés à la libre parole, nous vous laissons conclure comme vous le souhaitez.
Je me permets alors de partager un texte écrit il y a quelques jours et qui résume bien je crois notre état d’esprit. Je m’excuse d’avance car il a déjà été diffusé ici ou là…
« Je ne doute pas qu’il y en aura pour penser que nous nous amusons, que tout cela est un peu juvénile et immature, parce qu’après tout « on ne changera pas le monde » et que c’est « idiot de gâcher sa carrière pour ça ». Mais nous ne comptons pas réussir au sens où vous l’entendez.
Pour nous, aider des SDF, même ingrats, même puants, même alcooliques et mythomanes, cela n’a rien d’inutile. Ils sont cette part de misère humaine dont tout le monde se moque. Des torturés de l’existence qui ont parfois au fond d’eux des drames plus profonds et vrais que n’en auront jamais beaucoup de nos connaissances. Que nous n’en aurons jamais nous mêmes, peut-être.
Pour nous, occuper cet immeuble ne se résume pas à « squatter pour faire comme les gauchistes » ou pour « copier Casapound ». Oui, la jeunesse et la bohème y ont leur part. Une part importante, rafraîchissante, indispensable même lorsque les traits tirés et perclus de fatigue nous balayons d’un sourire nos inquiétudes sur l’avenir de tout cela. Lorsque nous voyons nos camarades ressortir rigolards du tribunal alors qu’ils ont frôlé la détention et qu’ils viennent de passer 48 heures ubuesques en geôle. Mais ceci n’est pas une provocation d’étudiants en crise ; certains d’entre nous travaillent, ont des enfants. Nous ne jouons pas. Nous luttons contre un projet qui va défigurer notre ville -et donc notre pays- encore un peu plus. Là où par nos efforts et nos sacrifices nous avons créé secrètement un lieu propre et accueillant pour des compatriotes -dont un enfant de 8 ans- en difficulté, ils veulent spéculer, bétonner, installer des logements sociaux dont nous savons qu’ils seront occupés en priorité par des immigrés. Logements sociaux flattant leurs bonnes consciences, mais qui n’empêcheront pas avec leur spéculation immobilière en parallèle, de pousser encore plus de gens dans la rue.
Ils ont avec eux la presse, les agitateurs antifascistes, Abraham Immobilier et ses millions d’euros, la justice aux ordres, les comploteurs en tablier, les dictateurs bureaucratiques avec leur calculette, les élus et leurs articles de loi votés par eux ou pensés pour eux. Ils ont les joueurs de flûte professionnels, leurs voix doucereuses dans votre salon, votre voiture et votre chambre avec la télé, la radio et les smartphones. La publicité permanente, la bonne conscience universelle, le chœur des « gens bien » et de la générosité. Ils ont les nouveaux prêtres même, ceux qui ferment leur gueule sur l’avortement mais ne manqueront pas de nous égratigner si on leur en donne l’occasion. Et puis ils ont les flics avec leurs armes et l’arsenal répressif qui va avec.
Mais nous avons la vérité, nous avons la jeunesse, les calvaires qui tiennent toujours, nous avons les vieilles pierres de nos villes et de nos villages qui, si elles pouvaient chanter, nous encourageraient à tue-tête. Nous avons les chemins de notre enfance qui refusent d’être bétonnés, les yeux embués de nos aïeux qui voudraient mourir encore pour la Patrie si c’était possible, tant ils abhorrent ce qu’elle devient.
Nous avons ces français toujours plus nombreux qui ne veulent pas disparaître dans l’indifférence, qui espèrent en nous. Cet homme de 92 ans qui nous a appelé en début de semaine comme du fond des âges pour nous dire qu’il ferait un petit don avec ses faibles moyens parce que nous étions « les nouveaux chouans ». Nous avons ce gosse de 8 ans dont nous refusons qu’il passe d’autres vacances dans une tente en étant persuadé que c’est
du « camping avec papa ».
Nous avons nos héros…
Et puis nous avons Dieu. Alors croyez-moi, tous les Béchu de France et d’ailleurs, tous les menteurs assermentés, tous les couards en uniformes avec leurs armures, leurs LBD et leurs regards vides, tous les petits bourgeois satisfaits avec leur République du droit et de l’impuissance, tous les puissants même, avec leurs gros sous qui n’aident pas à rentrer au Paradis, bref, tous ! Les scribouillards, les haineux, les cons et les machiavéliques, ils nous font bien rire avec leurs postures, leur idéologie du Bien, leurs amendes et leurs menaces. Ils sont les affres du démon qui convulse car il réalise qu’il a bientôt perdu. Et nous sommes la jeunesse. Sinon jeunesse de Dieu, au moins jeunesse de France. Et nous irons jusqu’au bout parce que nous savons qu’entre vous et nous c’est une lutte à mort. Et que cette lutte nous rend joyeux. »
La rédaction de Jeune Nation vous remercie pour cet entretien, et vous souhaite une bonne continuation. Longue vie à l’Alvarium !
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