L’intervention russe en Ukraine a accéléré le processus de multi polarisation du monde avec une césure majeure entre un Occident synthétisé sous la forme du G 7 et un groupe d’Etats regroupés sous l’appellation de BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud).
Or, le XIVe sommet des BRICS qui s’est tenu fin juin 2022 a pris une décision d’importance majeure en décidant la mise en place d’un système monétaire concurrentiel au dollar, avec notamment la création d’une monnaie de réserve sous forme d’un panier de monnaies, visant de fait à « dédollariser » le monde. Un tel projet, dont nous ne pouvons douter que, sous l’égide de la Chine et de la Russie, la réalisation sera entreprise avec persévérance, ne peut être considéré par les Occidentaux, plus que tout autre, qu’à l’égal d’une déclaration de guerre à l’Occident
En effet, qu’est-ce que cet Occident, d’un point de vue matérialiste, sinon un syndicat de puissance regroupant environ 8000 familles et prenant la forme d’intérêts économiques et financiers – actuellement, en dehors des Rothschild Rockefeller et autres Soros et Bill Gates, les fonds d’investissement Blackrock et Vanguard en sont les figures visibles – avec, pour outil de domination, le dollar ? Et surtout un dollar-pétrole, depuis que Kissinger a imposé en 1973 à l’OPEP le dollar comme monnaie de transaction en échange du quintuplement du prix du baril.
Rappelons-nous : depuis un siècle, à chaque fois qu’un Etat a voulu choisir une autre voie que celle du système monétaire et financier anglo-saxon triomphant, il fut truité en ennemi. A partir de 1938, ce fut l’Allemagne national-socialiste qui, refusant de réintégrer les dits circuits financiers devint l’ennemi à abattre, Hitler manquant il est vrai de finesse. Dans les années 1990, le Serbe Milosevic, repoussant l’hégémonie du dollar, fut éliminé, de même qu’en 2003 Saddam Hussein puis en 2011 Kadhafi qui voulait organiser un système financier africain basé sur l’or. Si pour abattre le puissant Ille Reich, il fallut cinq années, les trois derniers dirigeants cités pesaient asse7 peu et furent vite éliminés. Mais avec les BRICS, c’est une autre affaire. Leur place ne cesse de croître. En 1990, leur poids dans le PM mondial atteignait à peine 10 % contre le tiers en 2022 tandis qu’ils constituent 42% de la population mondiale.
Comment les Occidentaux vont-ils procéder pour tenter de réduire ce qui est, à leurs yeux aveuglés d’hubris, une inacceptable rébellion ? Nous allons l’observer dans l’avenir proche, dans un contexte international toujours plus tendu. Cela annonce une nouvelle guerre mondiale, avec des épisodes « chauds », militarisés, mais surtout des manœuvres « hybrides »… sachant qu’ils prennent du retard sur la Chine et la Russie !
Une chose semble assurée : l’affaire ukrainienne va être entretenue pour constituer un point d’abcès purulent au sein de l’arme, pour mieux l’affaiblir. Les provocations continuent, comme l’obstruction faite par la Lituanie au transfert de certains produits jugés comme faisant partie des « sanctions » décidées par l’U.E., au mépris d’un traité de 2003 qui garantissait ce passage à travers la Lituanie et assurait la reconnaissance par la Russie des frontières internationales de la région. Ce faisant, la provocation de Vilnius peut être interprétée comme une dénonciation de ce traité, ce qui rendrait caduque la garantie des frontières … Sachons que, dans l’histoire, les Corridors reliant deux parties séparées d’un Etat ont toujours mal fini ! L’Estonie s’agite aussi, tandis que Washington tente de réactiver le projet d’Intermarium rêvé par Pilsudski dans les années 1920 pour relier la Baltique à la mer Noire et isoler la Russie.
De fait, la rupture avec l’Occident est irréversible. Aucune pression de l’Occident n’y changera quoi que ce soit La Russie a retrouvé sa souveraineté et ne la rendra à personne. Le renforcement de sa souveraineté politique et économique est une priorité absolue.
Or cet Occident, en situation de génocide ethnique, est affaibli et apparaît de plus en plus marginalisé dans le monde pour qui veut ouvrir les yeux. L’U.E. est plus que jamais vassalisé aux États-Unis, payant les pots cassés de l’affaire ukrainienne, au profit (momentané) de Washington.
Toutefois, le dit Occident ne produit plus ce qu’il consomme – nous l’avons vu avec la pénurie de médicaments lors de la crise covidienne perd un capital de savoir-faire énorme, tandis que le niveau d’instruction général est en baisse dans la plupart des pays, à commencer par la France.
Sous l’influence d’une idéologie écologiste – en fait une nouvelle religion gnostique – l’U.E. est la seule entité du monde à vouloir supprimer la voiture à pétrole se tirant ainsi une balle dans le pied tandis que les autres Etats de la planète qui n’en ont que faire. Une image de la dépravation occidentale est cette photo, en Bavière, au sommet du G 7 de juin 2022, nous montrant ses participants débraillés. Au même moment les chefs d’Etat des BRICS se présentent en tenue impeccable. Faut-il en dire plus ?
Sous la domination de cercles satanistes et lucifériens, du judaïsme politique, qui de manière pyramidale, à partir notamment de la BRI (Banque des règlements internationaux) qualifiée de « banque des banques centrales » et par suite des banques commerciales, détiennent les finances et par suite le monde politique, les media, les Etats occidentaux sont en pleine déliquescence. Le satanisme, qui est la véritable religion de l’oligarchie occidentale vise à détruire la famille qui est le dernier rempart face à la barbarie. Ainsi, suffit-il que la Cour suprême des Etats-Unis laisse les Etats fédérés libre d’autoriser ou pas l’avortement, en lieu et place d’une disposition fédérale générale pour que les possédés en tous genres hurlent au scandale jusqu’en France. Signe de ce satanisme imposé depuis le sommet de la pyramide, l’introduction du commerce de la drogue et de la prostitution dans le calcul du MB car le signe de Mammon est devenu la mesure de toute chose.
L’inversion des mœurs, les trafics d’enfants, la perversion des esprits à travers des films et autres jeux-vidéo préparent moins que jamais les Etats occidentaux à pouvoir s’imposer à qui que ce soit, sauf à ses populations pour l’instant abêties mais dont l’éventuel et légitime réveil – l’abstention massive en est la gestation – est déjà anticipé par l’oligarchie : ainsi en France, comment expliquer autrement la commande de 90 engins blindés anti-émeutes pour mieux matraquer, éborgner les Français ?
La politique d’un Macron, qui est en France l’agent de cette oligarchie sataniste, ne peut être comprise que si l’on a saisi qu’il n’est pas là pour fortifier la France mais pour la « déconstruire », autrement dit, la détruire : la destruction du corps diplomatique de la France est emblématique, tout comme celle de notre système de santé. La gifle qu’il a reçue lors des élections législatives de juin 2022, ne changera rien dans l’immédiat mais constitue une lézarde nouvelle dans le système car cette absence de majorité ouvre un champ de déstabilisations ultérieures. Néanmoins, s’il a quelque intelligence du négoce politicien, il pourra obtenir des majorités de rencontre pour faire voter un certain nombre de ses projets scélérats. L’allongement de l’âge légal de la retraite avec les LR, alors qu’aucune mesure nataliste n’est prise. La GPA et l’assassinat légalisé des vieux avec la Nupes, par exemple.
Quant au parti lepéniste, en voulant être une « opposition constructive », il banalise sa nature de complice du régime. Or la France a besoin d’un mouvement politique enté sur des principes sains, que seule l’expérience de l’histoire enseigne et dont le nationalisme est le héraut, un mouvement politique qui n’ira pas voter des projets de lois gouvernementaux sous prétexte qu’ils adopteraient quelque idée soutenue par lui, sachant que la meilleure idée reprise par un régime destructeur, anti national, ne fera que la pervertir.
Il faut rétablir la primauté du politique, c’est-à-dire se fixer un objectif, à savoir le rétablissement de la France et s’en donner les moyens. Il faut en finir avec la notion anesthésiante de « gouvernance », incarnée par les cabinets de conseils, qui transforme le politique en technique, au prétexte fallacieux et scientiste que scientifiquement et rationnellement, les bonnes décisions s’imposent techniquement d’elles-mêmes.
La volonté de rétablir la civilisation européenne et la France doit primer sur tout : là où il y a une volonté il y a un chemin. Et les énergies existent Nous devons les réveiller, les activer. Et la crise à venir, accélérée par les décisions ineptes prises à l’encontre de la Russie, avec à la clé, une crise énergétique, va les solliciter.
Éditorial de MILITANT, revue nationaliste pour la défense de l’identité française et européenne, fondée par Pierre Bousquet, Pierre Pauty et Jean Castrillo en 1967. Son rédacteur en chef est aujourd’hui André Gandillon, cadre nationaliste et écrivain.
SOMMAIRE :
- Vers une troisième guerre mondiale ? (MILITANT)
- Poutine et les juifs ? (Nicolas OUGAROV)
- La question des terres agricoles (André GANDILLON)
- Désinformations et firmes de relations publiques (Maurice GUFFROY)
- L’Asie centrale, la Russie et l’Ukraine (Albert FOEHR)
- Histoire de gaz (Emile MALLIEN)
- Le Poil à gratter