Il y a 3 jours, le 12 juin, lors d’une conférence de presse commune avec le chancelier allemand Olaf Scholz et le président polonais Andrzej Duda au palais présidentiel de l’Elysée, dans le cadre du Triangle de Weimar(1), Emmanuel Macron a fait connaître ses espérances que Kiev acceptera de s’asseoir à la table des négociations après ses manœuvres militaires :
« La contre-offensive ukrainienne a commencé, cette offensive va se dérouler sur plusieurs jours ou plusieurs mois. Nous l’espérons la plus victorieuse possible pour pouvoir ensuite lancer une phase de négociations dans de bonnes conditions ».
Tout en continuant de vider les stocks d’armement français… Le président du « en même temps » a affirmé que le soutien de la France durerait « le temps nécessaire », soulignant que les livraisons d’armes s’étaient intensifiées et continueraient « dans les jours et les semaines à venir ».
En novembre dernier, Paris, avec environ un demi-milliard d’euros d’armes et d’équipements alloués directement à l’Ukraine, figurait au 10e rang des donateurs militaires selon l’Institut pour l’économie mondiale de Kiel. Depuis, Macron s’est emballé : Zelensky a été reçu à Paris, Oleksiï Reznikov, ministre ukrainien de la Défense, également, qui a visité une usine de Thalès en février dernier dans l’Essonne.
En avril Macron et Zelensky avaient annoncé que la France allait équiper plusieurs bataillons ukrainiens avec des dizaines de blindés et chars légers. Et que la livraison de nouveaux systèmes de défense anti-aérienne est également en cours d’examen : la France a déjà livré des systèmes anti-aériens de courte portée Mistral, de moyenne portée Crotale et examine avec l’Italie la livraison de systèmes sol-air plus sophistiqués SAMP/T.
En conséquence, la France est contrainte par exemple de commander près de 130 nouveaux chars (38 Jaguar et 92 Griffon), pour ses propres besoins, pour remplacer les matériels envoyés à l’Ukraine puisés dans nos arsenaux. Mais qu’on nous comprenne bien : nous ne sommes pas contre le remplacement des vieux AMX10-RC français de notre armée par des véhicules de combat modernes. Mais encore aimerions-nous avoir l’assurance qu’ils ne seront pas envoyés gratuitement à l’Ukraine pour finir exposés sur la place Rouge à Moscou ou dans la vase au fond du barrage de Kakhovka…
Conformément aux injonctions de Stoltenberg, secrétaire général de l’Otan, en plus de sa contribution directe, rappelons que la France participe activement aussi aux programmes de l’Union européenne et de l’Otan en matière d’assistance militaire à l’Ukraine et de formation des soldats ukrainiens. Sur l’année 2023, elle vise la formation de 2000 Ukrainiens en France et de près de 4000 en Pologne, où elle a déployé plus de 200 soldats pour cela. Chaque mois, environ 500 soldats ukrainiens passent entre les mains d’instructeurs français avant de rejoindre les nouvelles brigades de combat que Kiev utilise pour contre-attaquer. Après une formation spécialisée (artillerie, reconnaissance, sauvetage au combat) menée en France l’an dernier, les Ukrainiens sont désormais formés aux opérations de combat interarmées.
La France est également « mobilisée » sur la question « prioritaire » des munitions, « un point critique », selon l’’Élysée : « La France est à l’initiative pour préparer l’industrie et faire des commandes en volumes. »
Ce n’est pas la première fois que Paris tente de jouer la carte de l’apaisement en Ukraine, tout en continuant à livrer du matériel à Kiev. Macron semble en particulier compter sur la Chine pour pousser les deux belligérants aux pourparlers :
« Il est évident que la Chine est l’un des rares pays sur Terre – peut-être le seul pays au monde – à pouvoir changer la donne sur le conflit, pour les deux parties » (une source de l’Élysée à CNN, début avril).
Des manœuvres françaises qui ne semblent pas du goût de l’administration Biden. En coulisse, la Maison-Blanche s’agacerait ainsi des initiatives d’Emmanuel Macron, révélaient récemment des personnes proches du dossier. Et en avril dernier les contacts d’Emmanuel Macron avec la Chine à propos de l’Ukraine avaient provoqué l’ire de la Maison-Blanche. L’administration Biden avait exprimé son irritation envers Macron :
« M. Macron a travaillé d’une manière autonome sur une question diplomatique délicate sans consulter ses alliés. »
De même, dans un exercice de « faites ce que je dis, pas ce que je fais » un peu ridicule, Macron a également a appelé l’Iran samedi dernier « à mettre immédiatement fin au soutien » à la Russie dans la guerre en Ukraine, lors d’un entretien téléphonique avec le président iranien Ebrahim Raïssi. Selon le communiqué :
« Macron a alerté sur la gravité des conséquences, à la fois sécuritaires et humanitaires, de la livraison par l’Iran de drones à la Russie et appelé Téhéran à mettre immédiatement fin au soutien qu’il apporte ainsi à la guerre d’agression russe contre l’Ukraine ».
De son côté, Moscou a réagi aux gesticulations oratoires macroniennes en indiquant, comme à maintes reprises, qu’il était prêt aux négociations, mais que Kiev les a interdites au niveau législatif. Et Volodymyr Zelensky avait précédemment déclaré lors d’une réunion du G20 « qu’il n’y aura aucun Minsk-3 ».
(1) Ce format, qui reprend le nom de cette ville où a été fondée la première république allemande, a été créé en 1991, à la fin de la guerre froide. Son but était de rapprocher la Pologne de l’Otan et de l’Union européenne et de faciliter la réconciliation germano-polonaise. Depuis l’adhésion de Varsovie à l’UE, il est devenu un espace de concertation avant les négociations européennes.
Les AMX10 ne finiront pas « exposés » mais « explosés ».
Le journaliste de Forbes David Ax a critiqué les chars AMX-10 RC que la France a remis aux forces armées ukrainiennes.
La France a envoyé 40 exemplaires de l’AMX-10 RC en Ukraine, mais ils se sont avérés complètement inutiles sur le champ de bataille. Cela est justifié par l’attaque infructueuse des forces armées ukrainiennes contre le village de Velikaya Novosilka en République populaire de Donetsk. Une tentative d’attaque de la colonie s’est terminée par des dommages à la plupart des équipements des forces armées ukrainiennes, c’est pourquoi les soldats ukrainiens ont dû abandonner leur équipement sur le champ de bataille, a écrit Ex dans Forbes.
–> c’est facile de critiquer, les AMX-10, au moins, sont allés sur le champ de bataille, comment se fait-il qu’on n’y ait pas vu les Abraham?
Peur du ridicule, peut-être?
Du reste, les AMX-10 ne sont pas conçus pour aller devant, mais pour protéger les flancs d’une offensive, s’ils ont été obligés d’aller devant, c’est pt’ ben parce que les Abraham, dont c’est le boulot, n’y étaient pas.
En fait, toute négociation ne serait rien de plus qu’un Minsk III, qui permettrait aux États-Unis, à l’UE et à l’OTAN de récupérer et finalement de vaincre la Russie. Les mondialistes travaillent à l’établissement du nouvel ordre mondial et n’ont pas l’intention de lâcher prise. Il ne faut pas croire leurs mensonges : des pièges pour les crédules !