LES BONNES NOUVELLES sont trop rares pour qu’on boude notre plaisir ou qu’on fasse la fine bouche. Contrairement à ce qu’espéraient ses détracteurs et à ce que craignaient ses admirateurs, Vincent Reynouard est libre depuis le soir de la Chandeleur. Le vendredi 2 février, à 19h18, il a quitté le bureau du juge d’instruction qui lui a notifié au palais de justice de Paris Porte de Clichy sa mise en examen pour sept vidéos révisionnistes mises en ligne en 2019 et 2020 sur les réseaux sociaux et son ordonnance de placement sous contrôle judiciaire. Jusqu’à son procès qui devrait avoir lieu d’ici six à douze mois devant la XVIIe chambre du tribunal correctionnel de Paris (la chambre de la presse), l’auteur du livre sur Oradour, Le Cri des victimes, devra chaque semaine, et ce dès ce lundi 5 février, se présenter au commissariat de l’arrondissement de la capitale où il séjourne actuellement. Par ailleurs, Vincent Reynouard a l’interdiction, sauf autorisation préalable, de quitter le territoire métropolitain et a l’obligation de remettre tous ses documents justificatifs (passeport, carte nationale d’identité).
Mais il est libre. Après avoir été derrière les barreaux pendant près de quinze mois à la prison d’Edimbourg en Ecosse (du 10 novembre 2022 au 1er février 2024), et après avoir été extradé vers la France le 2 février, placé à l’arrière d’un avion d’Air-France faisant le vol entre la capitale écossaise et l’aéroport Roissy-Charles de Gaulle, encadré par trois inspecteurs de police français, qui l’ont menotté et enchaîné à la sortie de l’appareil, après avoir été transféré dans le bureau d’un juge d’instruction parisien, le militant et chercheur révisionniste est enfin libre. Une liberté certes relative, conditionnelle, nullement définitive, mais une liberté quand même. Dès le soir de sa libération, Vincent Reynouard a accepté, malgré la fatigue, et nous l’en remercions profondément, de réaliser avec Florian Rouanet et votre serviteur une vidéo captivante de 82 minutes dans laquelle il raconte avec sa sincérité, son aisance et son franc-parler habituels ses 64 semaines de détention (il aura passé en tout et pour tout 449 jours en prison à Edimbourg, auxquels il faut ajouter les neuf mois qu’il avait déjà accomplis, du 9 juillet 2010 au 5 avril 2011, à la prison de Bruxelles, puis de Valenciennes, soit deux ans en tout d’incarcération. Ce n’est pas rien, deux ans dans la vie d’un homme !) et au-delà les quelque neuf ans qu’il a passés au Royaume-Uni, d’abord en liberté (au moins relative) de 2015 à 2021, puis en clandestinité du 25 octobre 2021 au 10 novembre 2022 quand il avait réussi une première fois à échapper à la vigilance de deux policiers britanniques venus l’appréhender au domicile qu’il occupait alors dans le Grand Londres et qu’il les avait semés en courant à toute vitesse comme Forrest Gump.
En théorie, Vincent Reynouard risque un an de prison ferme pour les sept vidéos qui lui sont reprochées (il est mis en examen sans surprise pour contestation de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité et provocation publique à la haine raciale ou religieuse) mais, ayant déjà accompli six mois à Edimbourg, comme il l’explique dans l’entretien qu’il nous a accordé dans ce numéro, il devrait en principe passer au maximum six mois dans une prison française s’il était condamné à la peine maximale prévue par la loi et si cette condamnation était définitive et exécutoire. D’ici là, il pourra profiter, fût-ce avec circonspection, de la liberté enfin recouvrée. C’est incontestablement une bonne nouvelle qui réjouit tous nos amis mais qui énerve au plus haut point ses (et nos) ennemis dont on peut penser qu’ils remueront ciel et terre pour essayer de lui faire rendre gorge.
MAIS CE QUI A particulièrement agacé, et le mot est faible, le Landernau politico-médiatique ces dernières heures, c’est l’apparition fugace du dernier numéro papier de notre hebdomadaire (celui daté du 31 janvier 2024) lors de la finale de la Star Academy qui a réuni 4,3 millions de téléspectateurs le samedi 3 février au soir sur TF1. Vers la fin de l’émission, alors que le finaliste malheureux Julien chante la chanson « Que tu reviennes » (tout un programme ! Sont-ce « les heures les plus sombres » qui sont ainsi appelées à revenir ? On n’ose le croire !), deux figurants masculins donnent de dos et à genoux à deux danseuses un journal déplié, de grand format. Les danseuses tendent leur bras (et non le bras, attention !) pour lire avec attention et déférence cette publication imprimée qui apparaît à l’écran une dizaine de secondes à peine. Las, il ne s’agit pas d’un journal lambda mais d’une « publication phare de l’extrême droite », comme disent les dépêches (merci pour le compliment !). Des internautes attentifs, et notamment le très agressif Tristan Mendès France, manquent de suffoquer en s’apercevant qu’il s’agit bel et bien de l’hebdomadaire de l’opposition nationale et européenne. Le scandale prend aussitôt une ampleur considérable.
Alors même que la quasi-totalité des téléspectateurs n’ont rien remarqué ni suspecté (et pour cause, la séquence est brève et les deux exemplaires de RIVAROL agités par les danseuses apparaissent furtivement en arrière-plan), nos Fouquier-Tinville du XXIe siècle s’étranglent de rage, déchirent leur tunique et appellent à des sanctions immédiates. On ne compte pas le nombre de dépêches sur la question, tant de la presse nationale que régionale. On en parle à la radio, à la télévision, aux Grandes Gueules sur RMC, à C à vous sur France 5. Les politiques et les journalistes s’en mêlent, s’indignent, s’enflamment. Une parlementaire de la majorité saisit officiellement l’Arcom, l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique, pour que soit punie cette “infamie” (sic !). Endemol France, qui produit la Star Academy, dès le dimanche 4 février au matin, sous la pression, publie un communiqué où la société de production présente platement ses excuses : « Star Academy est une grande émission familiale qui réunit tous les publics autour de valeurs de divertissement, de bienveillance et de cohésion. Nous regrettons et condamnons fermement qu’un journal de propagande, en totale opposition avec les valeurs de la Star Academy, soit apparu dans un tableau hier soir (samedi 3 février) lors de la finale. Nous sommes en train d’enquêter pour comprendre comment celui-ci a été mis au cours de l’émission. Les sanctions nécessaires seront prises en conséquence. Nous présentons nos excuses au téléspectateurs, aux artistes et aux élèves. »
TOUTEFOIS, ce communiqué, pourtant repentant, ne suffit pas à éteindre l’incendie. D’abord on lui reproche de ne parler pudiquement que d’un « journal de propagande » et de ne pas employer les épithètes attendues et obligatoires dans ce genre de circonstances : « négationniste, antisémite, raciste et homophobe ». N’est-ce pas déjà là une forme de complaisance voire de connivence avec la bête immonde qui monte, qui monte au point de s’incruster dans une scène de la finale de la Star Academy ? RIVAROL ne devrait-il donc pas se renommer, tel un illustre prédécesseur : Je suis partout ? Ensuite, on ne comprend pas et on n’admet pas qu’un tel journal (qui plus est sous forme de deux exemplaires) ait pu se glisser jusque sur la scène et être manipulé successivement par quatre danseurs. De quelles honteuses complicités a pu bénéficier cet hebdomadaire honni et chassé d’un nombre grandissant de points de vente de la presse en France ? On s’interroge tout haut : s’agit-il d’une ignorance crasse de son contenu et de son orientation idéologique ou s’agit-il plus gravement encore d’un acte politique, certes subliminal, discret, mais dévastateur ? L’inquiétude ne faiblit pas, l’angoisse est palpable chez nos décideurs et publicistes.
Quant à nous, disons-le franchement, nous n’avons aucune information sur le sujet, nous sommes aussi surpris que tout un chacun, mais il nous paraît évident que RIVAROL n’est pas arrivé là par hasard, surtout qu’il s’agit du dernier numéro en date, et qu’il y avait au moins deux exemplaires. Tout laisse donc à penser qu’il s’agit d’un sympathisant voire d’un militant rivarolien anonyme, et ô combien habile et génial, qui a réussi ce coup magnifique et improbable. Ou peut-être de plusieurs. Contrairement à Dieudonné, RIVAROL ne distribue pas de quenelles d’or mais celle-ci est gigantesque. C’est de l’épaulée ! L’auteur de cette initiative géniale mériterait non seulement un abonnement à vie gratuit à notre hebdomadaire s’il se faisait discrètement connaître mais il devrait être fait membre d’honneur de la rédaction. Car il a plus fait en une soirée pour la notoriété du journal et de sa ligne éditoriale que ce que nous tentons modestement depuis des décennies. Oh certes, ne soyons pas naïfs, cela ne va pas augmenter de manière significative le nombre de nos lecteurs et de nos abonnés, cela ne va pas changer fondamentalement le rapport de force, qui est très largement en notre défaveur, mais ce coup formidable fait incontestablement du bien au moral, décuple l’énergie et la combativité. On a besoin de temps à autres de quelques succès, fussent-ils fugaces, de quelques victoires, fussent-elles à la Pyrrhus. Qu’on nous permette donc, avant d’entrer dans les austérités de la période quadragésimale, de sabler et de sabrer le champagne, de sourire voire de rire un peu, tel un enfant comblé, pour fêter tout à la fois, à vingt-quatre heures de distance, la libération surprise de l’ami Vincent le soir de la Chandeleur et la victoire médiatique de RIVAROL le soir de la Saint-Blaise en finale de la Star Academy à une heure de grande écoute sur TF1. Qui dit mieux ? Comme on dit aujourd’hui un peu sottement dans les brasseries et restaurants : bonne dégustation !
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RIVAROL, <[email protected]>
Source : Éditorial de Rivarol
Très content de cette nouvelle et c’est avec délice que j’ai goûté la vidéo avec Vincent qui racontait toutes ces anecdotes plus savoureuses les unes que les autres ! que du bonheur ! un délice ! pour un peu il nous donnerait envie de nous faire embastiller !! quel homme !!
Comme d’habitude la plume de Jérôme Bourbon glisse à merveille pour nous conduire au beau pays de la dissidence enchantée !!
Comme si la douceur, la joie étaient proportionnelles aux difficultés que nous rencontrons dans notre quotidien !!
Merci Vincent, merci Jérôme et sans oublier Yvan , merci à vous d’exister.
Mais elle est ahurissante cette cette anecdote de la Star Académie ! Pour ce qui est de VR , je l’imaginais passant directement de la prison d’Edimboug à une prison française . Je me suis trompée , tant mieux pour lui . Moi qui étais si déprimée ces dernières semaines , je suis contente que les amis de Vincent , Jérôme Bourbon et les autres soient heureux pour lui aussi.
Tout cela relève du miracle, ou je l’espère, de signes annonciateurs de l’écroulement d’un système condamné par ses vices.
Enorme coup de pub pour Rivarol, quenelle stratosphérique dans le fion du système! ;-)