Pour Tribune Libre, le 10 octobre 2024, Stéphanie Reynaud s’entretient avec Claude Janvier, écrivain-essayiste : il nous parle de l’État profond français, ce millefeuille composé d’argent, de corruption, de cynisme, d’ambition, de compétence et d’incompétence, de jeux de pouvoirs et de chantages, de sexe, drogue et mondialisme.
Source : Tribune Libre
L’expression « état profond » a été inventée en Turquie à la fin des années 90.
https://ria.ru/20241007/tayna-1976622361.html
et
https://ria.ru/20241007/tayna-1976622361.html
–> à mon avis, il ne faut pas en abuser, ne pas imaginer une sorte de déité à volonté autonome, homogène, constante etc.
Pour qu’une telle société secrète existe, il faut des points communs forts et très clairs: race, type de sexualité etc.
Une idéologie n’est absolument pas un facteur suffisamment déterminant, l’intérêt, encore moins, il n’y a jamais d’intérêts commun, pour l’argent, c’est chacun pour soi.
Mais « l’état profond » est-il une idéologie ? Non, pas vraiment. Le but de son action n’est jamais clairement explicité – au contraire ses acteurs voudraient nous faire croire que leur gouvernance est « normale » – même si l’on voit bien qu’il doit aboutir à la société lissée et mondialisée qu’ils nous préparent.
Mais en attendant, l’état profond, c’est plutôt la convergence et la conjonction – toute paradoxale qu’elle puisse paraître de prime abord – de deux idéologies à la poursuite de deux opportunites : l’une est l’ultra-libéralisme capitaliste, l’autre est l’universalisme apatride. C’est le col blanc de la City et de Manhattan et le col bleu encore épris de ses rêveries marxistes qui se sont rejoints pour arriver au monde ouvert, indistinct et sans frontières dont ils avaient toujours rêvé – jusqu’ici pour des raisons différentes et chacun dans leur coin.
« L’État profond en Turquie c’est d’abord… la gendarmerie »
Bonjour,
J’ai eu la chance de connaître Emmanuel Ratier lorsque nous étions jeune militant du PFN/FJ. Avec une équipe de jeunes dynamiques qui venaient lui prêter main forte (mains fortes aussi) à Rouen. Puis j’ai rencontré Malliarakis au GAJ. Avec le Trident du Club Méditerranée comme nous insultait Pierre Sidos. Que nous saluons. A l’époque du sous-sol du théâtre.
Emmanuel Ratier qui a fait un très grand travail à propos de l’état profond explique que ce n’est pas tant une petite équipe qui tirerait les ficelles et serait toujours la même. Mais plutôt des cercles qui en se recoupant définissent un espace plus petit. Qu’on pourrait appeler un carrefour d’influence. Ce n’est pas vraiment nouveau. Les puissants ont toujours su utiliser les réseaux, les écoles, les coteries, les sectes plus ou moins secrètes, l’armée, la police. Lorsqu’un individu appartient à un ou plusieurs de ces cercles, il est en quelque sorte un candidat potentiel pour une plus haute responsabilité. Cooptation.