Alors qu’ils menaient une opération de sensibilisation à Ébola de Womé (extrême sud-est), des responsables administratifs, sanitaires et des journalistes ont été attaqués par des habitants mardi. Huit d’entre eux ont été tués et une quinzaine d’autres ont été blessés par les villageois, qui ont pour la plupart déserté la ville depuis. Les assassins avaient jeté les corps dans une fosse septique.
« Des gens tapis dans l’ombre manipulent les populations sous prétexte que la fièvre Ebola n’est qu’une invention des Blancs. […] Ébola est une maladie très dangereuse mais ceux qui croient qu’Ébola n’existe pas sont plus dangereux que la maladie elle-même »
a précisé le gouverneur de N’zérékoré.
« C’est vraiment triste et c’est dur à croire, mais ils ont été tués froidement par les villageois de Womé »
a déclaré le porte-parole du gouvernement Albert Damantang Camara.
« Les villageois se sont violemment attaqués [mardi] à coups de pierres et de bâtons à la délégation conduite par le gouverneur, Lancéi Condé, faisant au moins 21 blessés »
avait rapporté un responsable de la gendarmerie alors que le sort des disparus n’était alors pas connu. Il précisait déjà que, pour ces gens, « Ébola n’est qu’une invention des Blancs pour tuer les Noirs ».