George-Alexis Montandon nait à Cortaillod en Suisse le 19 avril 1879, fils de James Montandon, industriel, et de Cornélie Philippine Catherine Rehfuss.
George Montandon, le plus jeune de quatre enfants, fait des études de médecine à l’université de Genève, puis à l’université de Zurich où, de 1906 à 1908, il pratique la chirurgie à la clinique universitaire.
Après son service militaire, il se prend de passion pour l’anthropologie et décide de devenir explorateur. À trente ans, en octobre 1909, il s’embarque à Marseille pour l’Éthiopie qu’il va visiter en 1910.
Attiré par la révolution bolchévique de 1917, Montandon se rend en Union soviétique en 1919, chargé par la Croix-Rouge d’organiser le rapatriement par Vladivostok de prisonniers de guerre autrichiens retenus en Sibérie.
À Vladivostok, il épouse une Russe communiste de 22 ans, Maria Konstantinovna Zviaguina, dont il aura trois enfants.
En 1921, le Conseil d’État de Neuchâtel refuse pour des raisons politiques, de ratifier sa nomination comme professeur d’ethnologie à l’Université de Neuchâtel. En effet, Montandon, revenu en Suisse, était favorable à la révolution bolchévique et était devenu membre du Parti communiste suisse. Dans Deux ans chez Koltchak et chez les bolcheviks, publié en 1923, il comprend la création d’une police politique, la Tchéka, mais il est aussi l’un des premiers à en décrire les abus.
En 1931, il entre à l’École d’anthropologie. En 1933, il occupe la chaire d’ethnologie et il publie La Race, les races chez Payot. La classification des races proposée par Montandon est encore présentée en 1965 comme une référence par Georges Olivier, professeur d’anthropologie à la Faculté des sciences et professeur d’anatomie à la Faculté de médecine de Paris.
Il est naturalisé français avec sa femme et ses trois enfants par un décret du 29 mai 1936, publié au Journal officiel du 7 juin 1936.
Nommé en 1936 conservateur du Musée Broca, et déçu par le Front populaire, il se tourne vers l’antisémitisme et correspond alors avec des antisémites réputés comme Henri-Robert Petit, Léon de Poncins et Armand Bernardini.
L’ouvrage de Céline Bagatelles pour un massacre est clairement influencé par les travaux de Montandon, qui est même cité dans L’École des cadavres. Montandon justifie par ailleurs « l’ethno-racisme » de Céline par « l’ethno-racisme juif ».
Chez Denoël, l’éditeur de Céline aux Nouvelles Éditions françaises, Montandon inaugure en novembre 1940 la collection « Les Juifs en France » en publiant : Comment reconnaître le Juif ?
Il s’agit d’une brochure rassemblant des citations de Louis-Ferdinand Céline, Édouard Drumont, Guy de Maupassant, Jules Michelet, Frédéric Mistral, Ernest Renan, Adolphe Thiers, Voltaire et Émile Zola.
En juillet 1940, il devient directeur de la revue L’Ethnie française.
Montandon est nommé président de la Commission ethnique du Parti populaire français (PPF) de Jacques Doriot et écrit dans La Gerbe d’Alphonse de Châteaubriant.
En octobre 1941, il contribue à l’organisation de l’exposition du Palais Berlitz, « Le Juif et la France ».
À partir de décembre 1941, il est attaché au Commissariat général aux questions juives en qualité d’ethnologue.
En 1942, Xavier Vallat est remplacé par Louis Darquier de Pellepoix au Commissariat général aux questions juives.
En 1943, Institut d’études des questions juives et ethnoraciales (IEQJR) est confiée à George Montandon, qui est chargé du cours d’« ethnoraciologie judaïque ». Parmi les formateurs de cet institut se trouvent Armand Bernardini, Claude Vacher de Lapouge (fils de Georges) et Jean Héritier, journaliste au Pilori.
Son ouvrage Comment reconnaître le Juif ?, paru en 1940 dans la collection «Les Juifs en France», figure sur les listes d’interdiction édictées en 1945 par le ministère de la Guerre et est un élément à charge contre l’éditeur Denoël.

Le 3 août 1944, une camionnette s’arrête devant la villa au numéro 22 de la rue Louis-Guespin, à Clamart. Deux ou trois hommes en descendent. Ils sont armés. Marie Montandon, qui ouvre la porte, est criblée de balles. Ils laissent George Montandon pour mort.
Montandon n’a été que blessé et il transporté d’abord à l’hôpital Lariboisière, qui est alors sous administration allemande, puis en Allemagne où il meurt le 30 août à l’hôpital Karl-Weinrich-Kranhenhaus de Fulda, des suites des blessures reçues à Clamart.
On suppose que « les hommes dans la camionette » , si pudiquement dit, étaient les liquidateurs de l’épuration.
Étrange coïncidence qu’à cette adresse on trouve le siège social de la société Slower Power dirigée par un certain Guy Birembaum…
Montandon qui avait un droit de regard sur les intellectuels juifs du domaine de l’ethnographie, a fait durant toute la guerre protéger Marcel Mauss [« Essai sur le don »] qui, lorsqu’il quittait tranquillement le Collège de France (face au musée de Cluny) rentrait chez lui à pieds porte d’Orléans en arborant sereinement son étoile jaune. Ses assassins auraient agi à l’instigation de membres de l’École des Annales fondée par Marcel Bloch, courant qui prendra la haute main sur les historiens français après guerre.
Pour l’anecdote, c’est un colonel de la Wehrmacht, bien représentatif de la barbarie allemande, qui fit déménager dans des camions de l’armée d’occupation la bibliothèque de Marcel Mauss [Essai sur le don et la kula polynésienne] au Trocadéro où elle devient l’un des éléments constitutifs de la bibliothèque du musée de l’Homme, son appartement ayant été réquisitionné pour y installer sur sa terrasse une batterie anti-aérienne. Cette opération avait été précédée d’entretiens hélas fort courtois entre le Hun d’outre-Rhin et le fils et petit-fis de rabbin. Ces gens, les occupants, étaient des monstres ce que ne sont pas les 25 millions de braves gens actuellement présents sur notre sol qui nous apportent toutes leurs richesses culturelles et nous aident à cultiver l’esprit de tolérance.
En effet, les huns étaient des vrais monstres à un tel point que durant toute la période de l’occupation il n’ y eût aucun viol à plaindre. Les seuls viols (lire Laurent Oberton à ce sujet) furent déjà commis, à cette époque, par ceux là mêmes qui vous apprennent actuellement à cultiver la tolérance et le vivre ensemble. Le Général Paul Hauser fit un jour exécuter un soldat allemand parce qu’il avait osé toucher les seins d’une femme. Ca ne s’invente pas! Ceci dit, je n’aurai jamais bcp d’empathie pour vous les Français sachant que c’est vous, et personne d’autre, qui sont à la base de la destruction complète de la civilisation chrétienne.